Je suis passée d’un MacBook Air de 2014 à un MacBook Air M3 : chronique de mon bond dans le futur

Du trognon à la pomme d'amour

 
Deux MacBook Air, à 10 ans d’intervalle, ça donne quoi ? J’ai testé pour vous, dans la vraie vie. De 2014 à 2024, je vous propose un bond technologique de 10 ans… qu’est-ce qui a changé et qu’est-ce qui m’a marqué ?

2014. L’époque fort lointaine de ma jeunesse d’étudiante. Des temps immémoriaux où Manuel Valls était premier ministre, TikTok n’existait pas, où l’on utilisait des iPhone 6 et Taylor Swift sortait Shake It Off.

2014 donc, je décide de me lancer dans un Master d’écriture créative (ça sent le débouché professionnel prometteur, vous en conviendrez). Cela fait plusieurs mois que j’utilise un combo EeePC (2014…) et tablette Samsung d’entrée de gamme. Autant dire que niveau rapidité, praticité, mais aussi confort de frappe, on est loin d’être au top. Je décide donc d’investir dans un vrai PC portable, en l’occurrence un MacBook Air 13 pouces de chez Monsieur Apple.

L’histoire d’amour durera 10 ans, au mois près.

Mais voilà, toutes les histoires d’amour, même les plus belles, ont une fin. 2024, je ne suis plus étudiante et je fais beaucoup de télétravail. Je commence à sérieusement perdre patience face à la lenteur de mon Mac de 2014. Celui-ci fonctionne encore, mais, car il y a des gros « mais », je dois composer avec un certain nombre de difficultés au quotidien. Et comme il s’agit à la fois de mon outil de travail et de loisir, ce quotidien est de plus en plus pénible.

Qu’est-ce qui n’allait plus chez mon bon vieux Mac ?

Les performances, déjà. Ça rame, qu’est-ce que ça rame. Je suis habituée, mais tout de même. L’allumage en lui-même, mais aussi l’ouverture d’une app, notamment le navigateur Chrome, lui demande des efforts surhumains (surordinatesques, ok). Slack ne lui fait pas plaisir non plus, et il faut parfois du temps pour afficher les nouveaux messages, ou bien pour montrer ce que je tape en direct. Si j’ai trop d’onglets ouverts, ou trop d’applis, ça chauffe sévère, et les ventilateurs se lancent à fond, et plus il chauffe, plus il ralentit. J’ai les genoux et les oreilles qui surchauffent.

Ensuite, la batterie. C’est la cata, et c’est bien normal, une batterie, ça s’use. À la fin, il tenait environ 3 heures sur une charge, sachant qu’en dessous des 20-25 %, ça devenait n’importe quoi et il pouvait s’éteindre sans prévenir. À sa décharge (hon hon hon), je n’ai jamais pris soin de sa batterie. J’ai ce vilain défaut qui consiste à le brancher uniquement quand il tombe à 10, voire 5 %… voire quand il s’éteint. Rien de pire pour épuiser une batterie sur le long terme. Notez que cela vaut aussi pour votre smartphone.

Autre dysfonctionnement qui me tapait sur les nerfs : le Bluetooth ne fonctionnait plus, malgré de très nombreuses tentatives de réparation après des plongées dans les tréfonds de Reddit. Pas très pratique pour connecter mes écouteurs pour une visio ou pour mettre de la musique sur ma petite enceinte portable.

Mon bon vieux Mac avait en outre une fâcheuse tendance aux plantades. Les Kernel panic, vous connaissez ? Ça arrive aux Mac de temps à autre quand ils s’ennuient un peu et ont envie de vous donner des sueurs froides. Lors d’une panique du noyau, comme on dit en bon françois, votre Mac va s’éteindre tout seul, sans prévenir. On pourrait le comparer à l’écran bleu de la mort de Windows, mais version Mac/Linux, et il s’agit tout simplement d’une erreur critique. La machine plante donc et vous demande de redémarrer manuellement.

La première fois, ça fait un peu peur, et à un certain moment de sa vie, mon Mac en faisait une fois par jour. Je ne sais pas ce qu’il traversait comme épreuve, mais ça avait l’air d’être difficile. Il a fini par sortir la tête de l’eau à la fin, et en faisait tout de même moins. La psychologie des Mac est donc restée un mystère pour moi, pauvre humaine.

Bref, au bout d’un moment, j’ai fini par craquer et franchir le Rubicon. À moi les nouvelles technologies !

Pourquoi j’ai mis autant de temps à acheter un nouvel ordinateur ?

Pour la raison la plus évidente qu’on peut imaginer. Parce qu’un MacBook, ça coute bonbon. Et qu’il est plus difficile de se dire qu’on va claquer 1200 euros quand sa machine actuelle fonctionne encore.

Alors, on en vient à prier pour qu’elle lâche d’elle-même, qu’un matin elle ne se réveille pas. Sauf que ça n’arrive jamais. Au bout de longs mois d’espérances déçues, on finit par craquer, on vérifie son livret A, on clique sur « Ajouter au panier » et un soir on se retrouve à Darty en train de présenter un QR code pour retirer son précieux.

Quand le MacBook Air M3 est sorti en mars 2024, je n’ai pas craqué tout de suite, car je le trouvais trop cher. 1300 euros pour la config de base me semblait bien trop. J’ai donc attendu 6 mois qu’il tombe à un prix plus « acceptable » de 1100 euros. J’ai beaucoup hésité avec son prédécesseur, le MacBook Air M2, qui était lui descendu à 1000 euros. Mais quitte à craquer… autant prendre le plus récent et le plus puissant, pour 100 euros de différence.

Qu’est-ce qui a changé en 10 ans sur un MacBook Air ?

À peu près tout ! Le châssis n’est plus le même. Alors que l’écran a grandi de 13,3 pouces à 13,6 pouces, le châssis est devenu lui plus petit, autant en longueur qu’en largeur et en épaisseur. On passe de 1,35 kg à 1,24 kg.

À gauche, le MBA de 2014, à droite, le MBA de 2024 // Source : Juliette Rivière pour Frandroid

Les bordures de l’écran se sont considérablement réduites. L’écran est passé d’une dalle de 13,3 pouces en 1440 x 900 px à un écran rétroéclairé LED de 13,6 pouces, avec une résolution native de 2 560 x 1 664 pixels.

La webcam est passée de 720 à 1080p. La connectique est devenue minimaliste : plus de port USB-A, plus de Mini DisplayPort, plus de lecteurs de cartes SD. Les connexions sans fil (Bluetooth, Wi-Fi) ont fait un bond en avant.

À gauche, on avait encore un lecteur de cartes, de l’USB-A et un mini Display Port. À droite, le MagSafe et les USB-C.

À l’intérieur, on passe d’un processeur Intel i3 1.4 GHz et 4 Go de RAM à 1600 MHz LPDDR3 à une puce en architecture ARM, la M3, et 8 Go de RAM.

Rencontre avec mon nouveau MacBook : les évolutions et mes impressions

Dès l’unboxing, je suis frappée par les évolutions. De nombreux points ont changé, que je connais déjà grâce à mon travail, mais que je vais constater concrètement. Notez qu’il ne s’agit pas d’un test, mais simplement d’un article d’impressions.

Au lancement

D’un point de vue migration des données entre les deux machines, qui sont pourtant toutes les deux de la même marque, ça n’a pas été parfait.

La migration de mes données proposée lors de l’initialisation du nouveau Mac n’a tout simplement pas fonctionné. J’ai attendu un certain temps, sur l’écran « Transfert de vos informations », et c’est toujours resté bloqué au début. J’ai fini par annuler manuellement. Heureusement, j’ai pu utiliser iCloud pour récupérer un certain nombre de choses.

L’esthétique

Les finitions sont irréprochables, le PC est joli, petit et léger. Seul petit regret très personnel, j’avais un certain attachement pour la pomme lumineuse du capot, disparue depuis longtemps. À l’ouverture, la taille du trackpad saute aux yeux : les constructeurs, dont Apple, ont considérablement augmenté celle-ci en l’espace de 10 ans.

J’ai choisi mon nouveau Mac en coloris Minuit (le fameux) que je trouve magnifique. Effectivement, ça marque beaucoup, à la fois les traces de doigts et les frottements des poignets. Les touches du clavier, elles aussi, marquent énormément quand elles sont neuves. À chaque fois qu’on tape, on a l’impression de laisser des traces de gras dessus. Pour les maniaques, ça peut être un vrai calvaire esthétique.

Certains changements sur le clavier m’ont d’ailleurs un poil irritée, notamment la disparition des touches de modulation du rétroéclairage du clavier, au profit du micro et du mode Ne pas déranger. Je trouve tout de même que le clavier des MacBook est le plus agréable, avec une frappe bien tonique. Pour les personnes qui passent leurs journées à écrire, comme moi, c’est l’idéal.

L’écran : de grosses différences

L’écran, ensuite : je passe d’une définition de 1440 x 900 px à du 1470 x 946. L’écran du MacBook Air M3 est en réalité capable d’afficher du 2560 x 1664 en natif, mais sur un écran de 13,6 pouces, ce serait illisible, tellement petit, donc la machine réalise une mise à l’échelle. Cet écran est beau, ça m’a frappé dès l’ouverture, et quand on est habitué à une définition assez basse, passer sur un écran comme ça donne un effet « Wahou ».

J’ai également remarqué que la température de couleurs était plus chaude que sur mon ancien Mac — et donc plus proche de la norme attendue à 6500K, comme mon cher collègue Hugo a pu le relever après mesures lors de son test du MacBook Air M3.

Autre élément qui frappe : les angles de visions sont largement meilleurs en 2024. L’écran du modèle M3 est parfaitement lisible quel que soit le placement de l’utilisateur. Belle évolution !

Concernant les reflets, le traitement est un peu meilleur, mais pas parfait.

Le bonheur de la puce M3

Ensuite, la fluidité et la rapidité. Quel bonheur de pouvoir naviguer sans que ça rame. Tout parait instantané, le chargement des pages sur Chrome tout particulièrement. J’ai l’impression de vivre dans le futur.

Et tout cela sans le moindre bruit de soufflerie. C’est pour moi un point fort remarquable des puces ARM. Au quotidien, ça fait vraiment plaisir. Concernant l’autonomie, c’est le jour et la nuit, tout particulièrement en lecture vidéo. Je peux utiliser mon Mac tout au long de ma journée de travail et finir à 60 %.

Au niveau de la recharge aussi, quel bonheur de pouvoir choisir entre le MagSafe et l’USB-C. Pouvoir juste saisir le câble USB-C de son chargeur de smartphone sur la table de nuit pour brancher le Mac, c’est vraiment pratique.

Enfin, last but not least, une des choses qui m’a rapidement frappée dès mes premières utilisations est la qualité des haut-parleurs, placés au niveau de la charnière. Par rapport à ceux du modèle de 2014, c’est réellement le jour et la nuit. Rien qu’en termes de puissance, j’ai été impressionnée de voir jusqu’où ils pouvaient monter, et j’ai trouvé que les graves étaient loin d’être absents. Étant une grande consommatrice de vidéos, séries et films, ce fut un gros plus.

En conclusion

Pour conclure ce beau roman, cette belle histoire, je ne regrette absolument pas mes investissements, ni celui de 2014, ni celui de 2024. Notamment parce que je sais qu’à l’image de mon premier MacBook, il restera longtemps entre mes mains. Peut-être pas 10 ans, mais tout de même… Une nouvelle histoire d’amour commence, à n’en pas douter.

Pour aller plus loin
MacBook Air, MacBook Pro, iMac… quel MacBook ou PC Mac choisir ?


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