Asus, Lenovo, Dell : les géants de l’informatique stoppent leurs livraisons d’ordinateurs aux États-Unis à cause des frais de douane

 
Si vous comptiez acheter un nouvel ordinateur portable aux États-Unis ces jours-ci… bon courage. Les fabricants des ordinateurs les plus vendus dans le pays ont visiblement décidé de faire une pause imposée par… Donald Trump.

Depuis quelques jours, les consommateurs américains qui cherchent à acheter un ordinateur portable neuf pourraient avoir du mal à trouver leur bonheur. Alors que les tarifs douaniers américains sur les produits électroniques fabriqués en Chine viennent d’entrer en vigueur, plusieurs fabricants majeurs ont décidé de suspendre temporairement leurs expéditions vers les États-Unis. Après Razer et Framework, c’est désormais à d’autres rivaux de rejoindre la liste des entreprises mettant en pause leurs ventes aux États-Unis.

Parmi eux, on retrouve Acer, Asus, Lenovo, Dell et HP. Ces cinq entreprises, qui dominent une large partie du marché mondial, ont indiqué à leurs fournisseurs le 9 avril qu’elles interrompaient toutes les livraisons de PC et de composants pendant au moins deux semaines. Objectif : évaluer l’impact financier des nouvelles taxes, qui peuvent atteindre 104 % sur certains produits.

La valse des tarifs douaniers n’en finit plus

Cette décision survient paradoxalement après un premier trimestre 2025 plutôt dynamique pour le secteur. Les ventes d’ordinateurs ont augmenté de 4,9 % sur un an, notamment grâce à l’approche de la fin des mises à jour de Windows 10, prévue en octobre 2025, et aux achats anticipés des entreprises souhaitant éviter les surcoûts liés aux tarifs. Lenovo, leader du marché (24,1 % de parts), HP, Dell et Asus font d’ailleurs partie des cinq premiers vendeurs mondiaux.

Mais cet élan risque de s’essouffler. Les analystes d’IDC prévoient un ralentissement des ventes pour le reste de l’année, avec des prix en hausse et une demande fragilisée par l’incertitude économique. Les consommateurs américains pourraient ainsi faire face à des ruptures de stock et à des augmentations de prix, comme l’a confirmé le PDG d’Acer, qui évoque une hausse d’au moins 10 %.

Seul gros acteur à ne pas jouer la carte de la pause : Apple. La marque a rempli ses entrepôts américains avant l’entrée en vigueur des taxes et importe désormais une partie de ses iPhone depuis l’Inde, où les tarifs sont moins élevés. Une stratégie qui lui permet, pour l’instant, de maintenir ses prix stables.


Les derniers articles