Test GG Ironclad V3 : le clavier le plus recommandable du moment

 
Quelques mois avec le Berserker, GG nous propose une évolution de son clavier phare, le Ironclad. Cette V3, qui aurait pu s’appeler Berserker « plein format », reprend finalement toutes les dernières évolutions du modèle TKL, au sein d’un châssis à l’organisation traditionnelle.
GG Ironclad V3
Source : Edouard Patout pour Frandroid

Le clavier gamer GG Ironclad V3 est un modèle au design relativement classique et qui, comme toujours, cache parfaitement son jeu. La marque française s’est fait un nom en concevant des claviers à la conception interne soignée et avec un accent net sur l’expérience de frappe et l’insonorisation.

D’abord séduits par le Ironclad V2 et ses excellents interrupteurs lubrifiés, nous avions encore plus adoré le Berserker, qui proposait quant à lui un agencement interne suspendu, qui améliorait encore un peu l’expérience de frappe. C’est simple, le Ironclad V3 reprend toutes les nouveautés appréciées du Berserker, mais dans un format « classique ».

Il embarque également une compatibilité avec le firmware QMK, qui rend alors possible l’utilisation du logiciel VIA. Ce duo permet au Ironclad V3 d’être entièrement personnalisable et évolutif, sans être dépendant du pilote officiel et donc, de la marque. Cerise sur le gâteau : avec toutes ces nouveautés, l’Ironclad V3 est à peine plus cher que son prédécesseur et est donc proposé au prix conseillé de 149 euros.

Un design qui ne change presque pas

Rien ne ressemble plus à un clavier GG qu’un autre clavier GG. Le Ironclad V3 ne fait pas exception et reprend le même design que le Berserker, qui lui-même ressemblait beaucoup à la V2 du Ironclad. L’imposant châssis en plastique dur est de la partie et donne une sensation de solidité indéniable au clavier. Ce dernier arbore donc toujours un design très classique et ne fait pas dans la surenchère d’appendices ou autres artifices visuels.

GG Ironclad V3
Source : Edouard Patout pour Frandroid

Une fois n’est pas coutume, c’est le modèle blanc que nous testons ici. Cette livrée immaculée offre un peu plus de personnalité au clavier, notamment au niveau de son éclairage RGB qui se reflète uniformément sur la surface sous les touches et accentue ainsi les effets d’éclairage. Logiquement, le modèle noir sera plus discret et moins sujet à l’encrassement.

GG Ironclad V3
Source : Edouard Patout pour Frandroid

Les touches en PBT arborent des découpes très nettes des caractères, qui les rendent d’ailleurs parfaitement lisibles lorsque l’éclairage RGB est désactivé. Du fait de son châssis relativement épais, les touches du Ironclad V3 sont donc plutôt hautes, ce qui nécessitera l’ajout d’un repose-poignet (cependant pas fourni d’origine). Rien de nouveau ici, puisque c’était déjà le cas sur les modèles précédents.

GG Ironclad V3
Source : Edouard Patout pour Frandroid

Malgré un format classique, le Ironclad V3 propose quelques touches « bonus », à commencer par une rangée de quatre touches personnalisables positionnées au-dessus du pavé numérique. Par défaut, ces dernières sont dédiées au contrôle du volume et au lancement de… la calculatrice. Pourquoi pas ? Bien que cela ne saute pas aux yeux, ce nouveau modèle intègre aussi une molette de contrôle du volume, au centre de sa tranche gauche. Si elle n’est pas aussi chic ou bien intégrée que sur certains concurrents, elle a le mérite d’être très discrète et diablement pratique au quotidien.

GG Ironclad V3
Source : Edouard Patout pour Frandroid

En retournant le clavier, on s’aperçoit qu’il est une nouvelle fois relativement lourd, ce qui participe à sa stabilité et à l’impression de qualité qu’il dégage. Sous le châssis, deux patins escamotables à double position sont logiquement présents et permettent de modifier l’inclinaison pour plus de confort. En revanche, le système de routage du câble présent sur la V2 a ici disparu et n’aurait finalement pas eu beaucoup de sens compte tenu de l’emplacement du port USB.

GG Ironclad V3
Source : Edouard Patout pour Frandroid

Le port USB est donc positionné sur la partie arrière-gauche du châssis. Il s’accompagne d’un câble tressé et amovible d’environ 1,8 m. Ce n’est d’ailleurs pas le seul accessoire qui accompagne le clavier puisque la marque fournit toujours quelques touches et interrupteurs supplémentaires ainsi que l’outil nécessaire à l’entretien du clavier.

Performances

Une fois n’est pas coutume, nous avons décidé de faire une infidélité aux excellents interrupteurs linéaires Red Blood pour nous concentrer sur les Brown Raccoon. Si vous êtes plutôt intéressés par la version linéaire, nous vous renvoyons vers notre test du Berserker qui propose la même expérience de frappe.

GG donne peu de précisions sur les caractéristiques de ses interrupteurs Brown Racoon. Sur le papier, et via leur nom, on s’oriente logiquement vers des interrupteurs tactiles à la sauce GG. En effet, il s’agit ni plus ni moins que d’équivalents MX Brown, avec un point d’activation relativement haut et un mécanisme lubrifié à l’huile.

GG Ironclad V3
Source : Edouard Patout pour Frandroid

La force d’activation nécessaire n’est pas énorme, ce qui évite ainsi la fatigue après plusieurs heures d’utilisation continue. Le reste de la course est, comme toujours chez GG, tout en fluidité, et donc particulièrement agréable. En revanche, et malgré tous les efforts faits sur le châssis, ces interrupteurs sont plus bruyants que leurs homologues linéaires. L’impact de la touche en course en fond de course et le retour en position haute sont tous deux relativement audibles.

En dehors de ce léger défaut, ces interrupteurs restent très agréables à utiliser, notamment en rédaction où il est possible de gagner en réactivité une fois le point d’activation bien maitrisé. Ensuite, c’est une question de préférence, mais les Red Blood nous paraissent beaucoup plus intéressants et convaincants pour une utilisation vidéoludique.

Au-delà des interrupteurs, et comme sur le Berserker, le châssis profite d’une conception suspendue et de plusieurs couches d’isolant qui limitent fortement les bruits de résonance induits par les frappes sur les touches. Sur ce point, les claviers GG font toujours office de référence.

Un clavier doublement configurable

Le pilote « officiel » du Ironclad V3 est dans la droite lignée de celui de ses prédécesseurs. L’interface est peu accueillante, mais les principales fonctionnalités sont au rendez-vous, à commencer par la personnalisation complète de l’éclairage intégré. Différents effets sont proposés, mais il est aussi possible de définir manuellement l’illumination de chaque touche.

L’attribution des touches peut également être personnalisée avec de nombreuses fonctionnalités et l’interface dispose d’un module d’enregistrement de macros pour aller un peu plus loin dans la personnalisation. Enfin, quelques options supplémentaires liées aux performances du clavier sont proposées dans un menu dédié. Il est notamment possible d’ajuster le délai de debounce des interrupteurs.

En revanche, le Ironclad V3 abrite une petite surprise qui était encore à l’état de beta sur les anciens modèles passés entre nos mains. En effet, le clavier peut accueillir un firmware alternatif basé sur QMK. Cette solution est, pour schématiser, un système d’exploitation alternatif et open source pour clavier qui permet de personnaliser en détail son fonctionnement sans être dépendant des outils de la marque.

Ainsi, le dernier modèle GG peut entièrement être personnalisé à l’aide d’un simple navigateur internet et continuer d’évoluer, même si la marque ne fournit plus de support dans les années à venir. L’installation de ce système alternatif s’effectue en quelques minutes à l’aide d’une procédure fournie par la marque. Il est aussi possible de remettre le clavier à son état de sortie d’usine puisqu’il intègre un espace mémoire dédié à son firmware d’origine qui empêche ainsi de le rendre inopérant en cas de mauvaise manipulation.

Une fois le firmware QMK installé, il suffit de lancer un navigateur internet tel que Chrome ou Edge et de se rendre sur le site de VIA, l’outil qui nous permet de le configurer. On retrouve alors une interface plus moderne et plus complète que celle du pilote officiel. Toutes les touches peuvent être reconfigurées, l’éclairage personnalisé et il est même possible d’attribuer plusieurs fonctions à chaque touche grâce à la touche « Fn ».

En dehors de l’évolutivité et de la liberté offerte par cette solution, elle permet aussi de s’affranchir totalement du pilote dédié, et ainsi pouvoir configurer le clavier depuis n’importe quel ordinateur. La marque propose aussi une version modifiée du firmware dédiée à la performance et qui désactive l’éclairage RGB du clavier pour augmenter le taux d’interrogation de ce dernier.

Prix et disponibilité du clavier GG Ironclad V3

Le clavier GG Ironclad V3 est disponible au prix conseillé de 140 euros.

Note finale du test
9 /10
Nous aurions pu recopier mot pour mot la conclusion de notre test du Berserker pour boucler ce test du Ironclad V3. En effet, en dehors de leur format, ces deux claviers sont identiques. On retrouve ici la construction soignée et le design relativement brut et typique de la marque GG.

La discrète molette de réglage du volume est toujours présente et toujours pratique et les fonctionnalités du clavier n’ont virtuellement pas de limites grâce au firmware QMK qui peut être installé en quelques minutes. En cela, le Ironclad V3 a un temps d’avance sur nombre de ses concurrents.

La conception suspendue du châssis permet encore et toujours d’obtenir une expérience de frappe particulièrement plaisante. Néanmoins, il est vrai que les interrupteurs Brown Raccoon se montrent un peu moins convaincants que leurs homologues linéaires. Fort heureusement, le choix sera vôtre au moment de la commande et cela n’affecte donc pas la note finale de notre test.

Points positifs
GG Ironclad V3

  • Excellente qualité de frappe

  • Construction solide

  • Touches en PBT

  • Interrupteurs interchangeables

  • Durée de vie potentiellement illimitée

Points négatifs
GG Ironclad V3

  • Fonctionnalités relativement limitées en l’état

  • Interrupteurs « marron » moins convaincants

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