Test du GG Red Blade : le pragmatisme a trouvé son clavier

 
Après avoir proposé des claviers particulièrement convaincants, mais relativement onéreux, GG s’attaque maintenant au marché de l’entrée de gamme avec le Red Blade. Malgré quelques concessions, ce nouveau modèle proposé à moins de 100 euros entend garantir une expérience de frappe tout aussi convaincante.
GG Red Blade
Source : Edouard Patout pour Frandroid

Le clavier GG Red Blade est un modèle filaire d’entrée de gamme qui conserve la même philosophie que ses prédécesseurs. L’idée est toujours de proposer une expérience de frappe digne des claviers customs, dans un châssis tout ce qu’il y a de plus sobre.

En clair, il s’agit d’un Ironclad V3 ayant subi quelques ajustements qui permettent de limiter son cout de fabrication, et donc son tarif final. Ainsi, le système interne suspendu (gasket mount) n’est plus personnalisable, l’assemblage interne est plus simple, de même que l’insonorisation et les matériaux utilisés.

Le Red Blade fait aussi l’impasse sur la molette de réglage du volume et s’équipe d’interrupteurs de qualité légèrement inférieure. Ces différents ajustements se ressentent jusque dans son poids qui dépasse à peine les 900 g. Comme son prix, plus doux, de seulement 90 euros

Plus simple, plus léger, moins prémium

Élément marquant lorsque l’on déballe le Red Blade : son poids. GG a toujours proposé de lourds claviers dépassant aisément 1,5 kg sur la balance. Avec les ajustements réalisés pour réduire son cout, le Red Blade ne pèse pas plus d’un kilo et semble logiquement moins prémium que ses prédécesseurs. Ce poids plus raisonnable s’accompagne aussi d’une plus grande flexibilité du châssis.

GG Red Blade
Source : Edouard Patout pour Frandroid

Visuellement, et bien qu’il conserve la sobriété et la simplicité chères à la marque, le Red Blade évolue légèrement. Exit les arêtes chanfreinées qui laissent ici place à une coque très droite et presque plus élégante. Pour le format, c’est du pareil au même, avec un clavier plein format très classique et disposant en sus d’une touche « Fn » ainsi que de quatre touches de raccourcis au-dessus du pavé numérique (dont la fameuse touche dédiée à la calculatrice).

GG Red Blade
Source : Edouard Patout pour Frandroid

S’il faut accepter la disparition de la molette de réglage du volume qui siégeait sur la tranche gauche de l’Ironclad V3, le reste du Red Blade ne diffère en rien de son grand frère. Les capuchons qui trônent sur les interrupteurs sont toujours construits en PBT double injection et laissent convenablement passer l’éclairage RGB. Seuls certains caractères secondaires restent un peu moins visibles, malheureusement.

GG Red Blade
Source : Edouard Patout pour Frandroid

Le Red Blade reste un clavier épais et nous vous recommandons d’investir dans un repose-poignet (fourni séparément) pour améliorer le confort d’utilisation. Celui commercialisé par la marque est tout à fait recommandable et arbore un revêtement en similicuir. Son rembourrage reste néanmoins un peu trop ferme à mon gout. L’orientation du clavier est par ailleurs ajustable à l’aide des patins escamotables (deux hauteurs).

GG Red Blade
Source : Edouard Patout pour Frandroid

Du côté de la connectique, on reste sur le traditionnel port USB C, qui s’accompagne d’un câble tressé amovible. Le clavier est quant à lui toujours fourni avec un kit d’entretien comprenant une pince d’extraction pour les interrupteurs, deux interrupteurs de remplacement, une chiffonnette et une clé six pans.

Des ajustements qui se ressentent sans pour autant décevoir

Si quelques ajustements ont été faits à l’extérieur, la plupart des compromis faits sur ce Red Blade demeurent imperceptibles tant qu’on n’y a pas posé les doigts. Ainsi, la structure interne évolue nettement avec une plaque centrale désormais fabriquée en plastique ABS. Le système d’insonorisation laisse de côté le silicone moulé pour se contenter d’une « simple » mousse. Les interrupteurs régressent aussi légèrement en qualité et abandonnent leur « polissage miroir » (notre modèle de test est équipé des interrupteurs Red Blood « Lite »).

GG Red Blade
Source : Edouard Patout pour Frandroid

Pourtant… malgré toutes ces modifications, le Red Blade parvient encore à procurer ce petit effet « Waouh » lors des premières minutes d’utilisation. Certes, l’expérience de frappe n’est pas aussi convaincante, avec notamment un toucher moins ferme et plus mollasson. Les interrupteurs paraissent aussi moins fluides, bien que toujours aussi réactifs. Surtout, les nuisances sonores sont différentes, avec un « clac » moins affirmé, moins ferme. Pour autant, le Red Blade reste un modèle très convaincant, particulièrement en regard de son prix.

GG Red Blade
Source : Edouard Patout pour Frandroid

Comme les précédents modèles de la marque, le Red Blade est particulièrement agréable en rédaction. Les frappes s’enchainent de façon fluide et procurent toujours ce côté satisfaisant par l’insonorisation du châssis et de la fluidité des interrupteurs. Ces qualités sont évidemment tout aussi appréciables en jeu.

Qu’il s’agisse d’une partie endiablée sur Black Ops 6 où les plongées s’enchainent sans difficulté, ou des déplacements plus chill lors de la construction d’une usine sur Satisfactory, le Red Blade répond présent. Alors certes, il faut faire l’impasse sur le rapid trigger ou la double activation, mais est-ce vraiment problématique sur un clavier à ce tarif ?

Deux pilotes et des fonctionnalités qui n’évoluent pas

Le pilote logiciel qui accompagne le Red Blade est très certainement l’élément qui diffère le moins par rapport au reste de la gamme. Celui-ci est toujours un peu old school, sans pour autant passer à côté des fonctionnalités indispensables d’un bon clavier de jeu. L’éclairage RGB est personnalisable touche par touche, mais peut aussi être défini sur divers effets préconfigurés.

L’attribution des touches est également modifiable à volonté avec tout un tas de fonctionnalités ainsi que des macros, à enregistrer directement au sein du logiciel. Tous les paramètres peuvent par ailleurs être sauvegardés dans des profils, mais aucune bascule automatique n’est proposée.

Toujours compatible avec un firmware alternatif fondé sur QMK, le Red Blade peut être configuré sans aucun pilote, directement depuis un navigateur web (moyennant une rapide manipulation). L’idée est ainsi de s’affranchir totalement du pilote et d’assurer un fonctionnement transparent du clavier sur tous les systèmes.

Si jusque-là on pouvait se satisfaire des fonctionnalités proposées par les claviers GG, force est de constater que la marque reste un peu en retrait des grands acteurs du marché. Bien que la philosophie soit différente, certains joueurs pourraient regretter l’absence des profils automatiques ou encore des interrupteurs réglables qui autorisent le rapid trigger ou la double activation.

Prix et disponibilité du clavier GG Red Blade

Le clavier GG Red Blade est disponible au prix conseillé de 90 euros.

Note finale du test
8 /10
GG revient très fort sur le devant de la scène avec une proposition étonnante. Plutôt que de chercher à rattraper son « retard » en termes de fonctionnalités, la marque française s’attèle à proposer une expérience semblable à ses précédents produits, pour un prix bien inférieur.

Le pari est réussi, puisque ce Red Blade se montre tout aussi convaincant dans son assemblage tout en assurant une expérience de frappe à la hauteur de nos attentes. Même si les ajustements se ressentent légèrement, ils ne sont pas suffisamment problématiques pour entacher l’expérience, surtout à ce tarif.

En clair, le joueur à la recherche d’un clavier sans fioritures, mais procurant une expérience de frappe digne des claviers haut de gamme, sera ravi avec le Red Blade. En revanche, si vous recherchez un clavier au design plus travaillé et avec toutes les dernières fonctionnalités à la mode, il ne sera pas fait pour vous.

Points positifs
GG Red Blade

  • Excellente expérience de frapper

  • Construction soignée

  • Touches en PBT

  • Interrupteurs interchangeables

Points négatifs
GG Red Blade

  • Fonctionnalités logicielles limitées

  • Interrupteurs très classiques, malgré leur qualité

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