Test de la GoPro Hero 10 Black : nouveau processeur, même capteur

Action Cams • 2021

GoPro a dévoilé sa nouvelle action cam. Rien de révolutionnaire, mais les nombreuses améliorations ne sont pas si légères que ça. Nous avons testé la GoPro Hero 10 Black en parapente, en wakesurf, en moto… Voici ce qu’on en a pensé.
La GoPro Hero 10 Black en pleine sessions wakesurf // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid
La GoPro Hero 10 Black en pleine sessions wakesurf // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid
 

Comme à son habitude, le champion des caméras d’action vise la fin d’année pour présenter son nouveau modèle. Pas de surprise, après la Hero 9 Black, voici la Hero 10 Black. Au programme : des fréquences d’images doublées, la super stabilisation HyperSmooth en version 4.0, de meilleures performances de nuit… et surtout une interface plus fluide grâce à un nouveau processeur.

Depuis 3 ans, les caméras GoPro raflent la jolie note de 9/10 sur Frandroid. Que se passera-t-il cette année : Hero 10 pour 10/10 ? Réponse tout de suite.

Fiche technique

Ce test a été réalisé avec une GoPro prêtée par la marque. Merci à GoPro et à Kdo Parapente (surtout Boris !) pour le saut en parapente. Nous remercions également Back to Bones Annecy pour l’organisation matinale de la session wakesurf.

Design et interface

La Hero 10 Black reprend les mêmes dimensions que la Hero 9 Black. Taille de l’écran arrière, taille de l’écran avant, emplacement des boutons, des diodes, des micros et de la trappe : tout est parfaitement identique. Seule la masse du produit est différente puisque le nouveau modèle pèse 5 grammes de moins et affiche donc 153 grammes sur la balance. Globalement, l’action cam est toujours aussi compacte et résistante, mais rappelons que la Hero 9 Black avait marqué le coup en prenant un sacré embonpoint par rapport aux anciennes générations. Retenez que la caméra reste largement accrochable à tous types de supports.

Seule la couleur du logo et le chiffre permettent de différencier les deux modèles // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

Pour différencier ses deux modèles, la marque a simplement choisi de colorer le logo « GoPro » ainsi que l’inscription « Hero 10 »… en bleu. C’est une première et nous pouvons donc dire que la Hero 10 Black n’est pas si noire que ça. Pas de panique donc, les gens que vous croiserez verront bien que vous possédez la toute nouvelle GoPro.

Aucun réel changement niveau design donc, mais faisons tout de même un rapide tour du propriétaire. L’écran arrière mesure 2,27 pouces et conserve donc les mêmes bordures : à quand un véritable écran bord à bord sans ce satané logo GoPro à gauche ? À l’avant, on retrouve logiquement le nouvel écran couleur, qui a fait son apparition sur le modèle précédent. Cet écran est très pratique pour se filmer (les fameux vlogs) et dans les situations où l’écran arrière ne peut pas être visible. Comme sur la Hero 9 Black, les deux écrans fonctionnent ensemble : ils affichent le retour vidéo et ne peuvent pas être mis en veille manuellement. Attention, on ne peut pas interagir avec l’écran avant, seul l’écran arrière est tactile.

Les deux écrans affichent le flux vidéo // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

Nous pointions lors de notre test de la Hero 9 Black le manque de fluidité de l’écran avant. Désormais, le retour vidéo ne présente aucune latence, y compris en 5,3 K à 60 images par seconde.

La nouvelle GoPro embarque toujours trois microphones, deux LED et un haut-parleur camouflé sous les tiges articulées. Ces dernières servent à accrocher la caméra aux accessoires et font partie intégrante du châssis du produit depuis la Hero 8 Black : plus besoin de boîtier supplémentaire. À ce sujet, la Hero 10 Black est étanche jusqu’à 10 mètres de profondeur. Au-delà, il faudra acheter un boîtier dédié. La trappe est accessible sur la tranche gauche de la caméra et accueille la batterie, le port microSD et le port USB-C.

Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

On regrette l’absence d’un troisième bouton physique sur le contour de l’appareil. Ce dernier permettrait de changer de profil vidéo lorsque l’utilisateur ne peut pas interagir avec l’écran — en moto, à ski, sous l’eau… DJI et sa vieillissante Osmo Action font mieux.

L’objectif de la GoPro peut toujours être retiré pour être remplacé, mais cette année, la marque indique utiliser un verre hydrophobe et hydrofuge, plus résistant aux rayures et moins sujet aux images fantômes. Bref, beaucoup de blabla pour dire que la lentille devrait faire la vie dure aux satanées gouttes d’eau qui gâchent certains plans une fois la caméra sortie de l’eau. Une séance de wakesurf nous a prouvé toute l’efficacité de cette nouvelle lentille : pas une goutte d’eau à l’horizon, malgré les vagues produites par le bateau, les nombreuses sorties de l’eau et les chutes. Fixée sur un bateau radiocommandé, la GoPro ne montrait aucune grosse goutte sur l’objectif, mais des lens flare étaient cependant présents. Il est trop tôt pour savoir si ce traitement tiendra dans le temps, mais nous en sommes pour l’instant très contents : finis les coups de langue sur la lentille après être remonté à la surface.

Voilà pour l’aspect extérieur de la caméra. Il est désormais temps de se pencher sur l’intérieur du capot.

Interface

Ça y est, la Hero 10 Black marque la fin du processeur GP1. Introduit il y a maintenant 4 ans avec la Hero 6 Black, ce processeur commençait déjà à montrer ses limites sur la Hero 7 Black. Cela n’est logiquement pas allé en s’arrangeant avec la Hero 8 Black puis la Hero 9 Black : sur le long terme, les ralentissements, bugs et autres freezes étaient fréquents, en tout cas bien trop fréquents pour une caméra d’action vendue autour des 400 euros. Surtout, l’interface était trop peu agréable à utiliser.

Tout ça est de l’histoire ancienne : le processeur GP2 est là et autant vous dire que nous avons senti la différence. La navigation dans l’interface est enfin digne d’un produit haut de gamme, c’est-à-dire un minimum fluide. Ne vous attendez pas non plus à la réactivité d’un écran de smartphone, mais voyez un peu la différence avec la Hero 9 Black.

Les glissements de doigt et les appuis sont plus réactifs et déclenchent tout simplement la bonne action — oui, on en était là. L’affichage des menus est plus rapide, tout comme l’allumage de la caméra dans une moindre mesure. L’extinction est parfois étrangement plus longue. La différence la plus flagrante se situe au niveau de la prise de photo, qui prend environ deux secondes de moins que les précédents modèles. On aurait presque envie d’utiliser la GoPro pour prendre des clichés. Rendez-vous dans la prochaine partie pour en savoir plus.

Les quelques heures passées avec la Hero 10 Black n’ont pas été gâchées par un bug ou freeze, mais l’indicateur du niveau restant de batterie était souvent aux choux. Il affichait parfois 1 % puis prenait une dizaine de secondes pour se stabiliser : il passait par exemple de 1 % à 18 %, puis 15 %, 20 % et enfin 18 %. On espère que ce bug est uniquement lié à la version de test que nous avons utilisée.

Qualité vidéo

La réputation de GoPro pour sa qualité vidéo n’est plus à faire, mais cela n’empêche pas certains fans d’en demander encore plus, malgré les petits capteurs photo intégrés dans les action cam de la marque. Dommage pour eux puisque cette année ne marquera pas l’arrivée de la 8 K et encore moins celle du capteur 1”. Et devinez quoi ? Ce n’est pas grave. La définition 4K est largement suffisante pour le grand public, tandis que la 5K de la Hero 9 Black est utilisée par quelques pros dans certaines conditions. La mise en place d’un capteur 1 pouce demande quant à elle une vraie réflexion et engendrerait a minima une hausse de prix de la caméra et une perte de compacité. Surtout, un tel capteur demande d’être maîtrisé et ne signifie pas nécessairement une amélioration de la qualité vidéo dans toutes les situations.

Pas de nouveau capteur pour la Hero 10 Black // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

On ne refuserait cependant pas une taille de capteur un peu plus élevée que le bon vieux 1/2.3″ utilisé depuis belle lurette par GoPro. Concernant le capteur en lui-même, la marque a décidé de réutiliser celui de la Hero 9 Black, le Sony IMX 677, mais l’a cette année pleinement exploité : le nombre de pixels passe de 20 à 23,6 millions. Marre du blabla technique ? Voilà quelques vidéos tournées avec la nouvelle Hero 10 Black, histoire de vous faire votre avis. Les vidéos ont été enregistrées en 4K 60 fps, ceux qui souhaitent des détails sur la définition 5,3 K peuvent se diriger vers notre test de la Hero 9 Black avec sa définition de 5 K.

Les images sont comme d’habitude surprenantes pour un si petit capteur. On retrouve toujours les quelques limites qui y sont inhérentes, à savoir la gestion des forts contrastes et la qualité de nuit. Les passages en moto dans la vidéo ci-dessus montrent par exemple un ciel cramé, dû en partie à la vitesse et aux arbres qui couvrent la route. Retenez que la caméra peut être utilisée par tous et qu’il est vraiment compliqué de rater un plan : c’est bien là tout le but de la GoPro. Les utilisateurs plus à l’aise peuvent jouer avec la sensibilité ISO et le profil de couleur, tandis que les néophytes ont simplement besoin d’appuyer sur le bouton pour lancer une vidéo.

Bref, GoPro a fait ce qu’il pouvait avec un capteur 1/2.3″

Si le capteur reste inchangé, le nouveau processeur GP2 permet l’arrivée de nouveaux algorithmes censés permettre une « réduction du bruit 3D », le but étant d’obtenir de meilleures images en faible luminosité. La marque indique que cette évolution est plus perceptible au crépuscule ainsi que dans les environnements extérieurs à faible luminosité. Pour ce second cas, le constructeur prend l’exemple d’une forêt. Nous avons donc embarqué la Hero 9 Black et la Hero 10 Black dans une forêt pour comparer les images. Pour tester les limites des nouveaux algorithmes, nous avons également utilisé les deux modèles dans d’autres situations : plus la vidéo avance, plus la luminosité baisse.

Les paramètres vidéos entre les deux caméras sont strictement identiques, y compris le profil de couleurs.

Vous l’avez vu, les résultats sont plutôt convaincants. Dans les situations lumineuses raisonnablement compliquées, les vidéos semblent plus détaillées, à l’image des pierres sur le chemin à 00:32. Aussi, les couleurs sont plus fidèles et surtout moins bouchées dans certaines zones de l’image : prenons l’exemple du mur de pierre à 1:20, l’exposition de mon visage à 2:23 puis à 2:32, ainsi que le fauteuil et mon chat à 1:45. Lorsque les conditions lumineuses s’aggravent, les différences deviennent pour le coup plus marquées. Toutes les séquences à partir de 2:46 montrent bien que la Hero 10 Black retranscrit (enfin, laisse deviner) un peu plus d’éléments. Le passage dans la rue à 3:06 est le plus marquant : l’image est bien moins jaunâtre.

Si quelques situations et passages restent à l’avantage de la Hero 9 Black, les évolutions logicielles de la Hero 10 Black en basses lumières sont bonnes à prendre. Bref, GoPro a fait ce qu’il pouvait avec un capteur 1/2.3″.

Ne nous arrêtons pas là. Le processeur GP2 offre aussi une belle augmentation des fréquences d’images. C’est simple, elles ont été doublées, de quoi vous offrir de très jolis ralentis dans des définitions supérieures au Full HD. Il est désormais possible d’enregistrer en 5,3 K 60 ips, en 4K 120 ips et en 2,7 K 240 ips. Une excellente nouvelle. Rappelons à toutes fins utiles qu’il faut des scènes très lumineuses pour exploiter correctement ces capacités. Voilà quelques exemples de ralentis.

Photos

Sans être pour autant mauvaises, les GoPro n’ont jamais été reconnues pour leur qualité photo. Il faut dire que les smartphones sont plus polyvalents et surtout encore plus rapides à dégainer qu’une caméra d’action. La qualité photo des GoPro reste cependant convaincante et certaines vidéos YouTube ne manquent pas de vous montrer de magnifiques clichés avec des couleurs tape-à-l’œil, mais qui demandent quelques retouches sur un logiciel de montage. Nous vous conseillons ainsi d’utiliser le mode RAW sur votre GoPro.

Surtout, un élément en particulier nous repoussait à prendre des photos avec la GoPro depuis quelques années maintenant : la lenteur de l’enregistrement. Il fallait en effet attendre plus de deux secondes pour chaque prise de photo. Devinez quoi ? Le processeur GP2 a enfin supprimé cette latence — visible à partir de 0:44 secondes dans la toute première vidéo de ce test. Notez aussi que la définition des photos passe de 20 Mpx à 23 Mpx. Voici quelques comparaisons entre la Hero 9 Black et la Hero 10 Black, selon les différents modes de photo proposés — Standard, HDR et SuperPhoto.

Mode HDR - Hero 9 Black
Mode HDR - Hero 10 Black
Mode Standard - Hero 9 Black
Mode Standard - Hero 10 Black
Mode SuperPhoto - Hero 9 Black
Mode SuperPhoto - Hero 10 Black

Vous l’avez sûrement remarqué, nous ne notons aucune évolution majeure, et ce dans toutes les situations de test. La première comparaison est d’ailleurs à l’avantage de la Hero 9 Black. Aussi, les modes HDR et SuperPhoto offrent des résultats assez aléatoires en fonction de la scène. Nous vous conseillons de faire vos tests pour définir le profil d’image que vous préférez, ou d’utiliser le mode RAW si vous avez la motivation de développer vos photos. Sinon, vous pouvez toujours sortir votre téléphone de votre poche…

Quelques photos prises avec la Hero 10 Black // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

Pour finir, sachez que le mode nuit nous a agréablement surpris, en faisant mieux que notre Google Pixel 5 et avec un temps de pose tout à fait raisonnable.

Mode Standard
Mode Nuit

Stabilisation

Dernière amélioration majeure apportée par le nouveau processeur : la stabilisation. Déjà excellente depuis la Hero 7 Black, la stabilisation « HyperSmooth » a désormais droit à sa version 4.0, et vous allez voir que GoPro ne s’est pas simplement contenté de rajouter un chiffre par rapport à l’année dernière. La marque a sûrement amélioré encore un peu plus sa stabilisation, mais la nouveauté est ailleurs : il est maintenant possible d’utiliser le mode HyperSmooth dit « élevé » avec un plus large choix de définitions, à savoir en 5,3 K 30 ips, 4K 60 ips et 2,7K 120 ips. Une excellente nouvelle donc, puisque l’on peut combiner la définition 4K avec une fréquence de 60 images par seconde pour filmer des actions sportives, le tout en bénéficiant de la stabilisation — et ce même en champ de vision Large !

Les vidéos de ce test vous ont déjà sûrement permis de réaliser à quel point la stabilisation est efficace, mais voici encore quelques exemples, avec des comparaisons selon les modes de stabilisation et avec les Hero 9 Black. Le passage de la moto sur une route dégradée à 0:22 secondes est très parlant.

Notez que le mode ultime « Boost » est toujours présent, mais nous vous conseillons de limiter son utilisation à certaines situations : ce dernier a tendance à rogner l’image et à casser le dynamisme d’une action sportive.

Ce n’est pas tout ! Le mode “maintien de l’horizon” apparu l’année dernière a également été amélioré. Pour rappel, il permet à l’image de rester droite même lorsque la GoPro ne l’est pas, du moins dans une certaine limite. Justement, cette dernière était de plus ou moins 30 degrés sur la Hero 9 Black, mais atteint environ 45 degrés sur la Hero 10 Black. Attention, seul le champ de vision « Linéaire » est compatible avec de mode, qui est cependant disponible jusqu’en 4K 60, 2,7 K 120 et 1080 p 120 sur la Hero 10 Black. La liberté de 45° est très intéressante : plus besoin de vérifier que votre GoPro est parfaitement droite avant de lancer une vidéo. C’est très pratique dans certaines situations. Rendez-vous à partir de 1:35 dans la vidéo ci-dessus pour bien comprendre les capacités de ce mode de maintien de l’horizon.

Autres modes

La Hero 10 Black embarque également toutes les fonctionnalités qui ont fait sa polyvalence. On retrouve les habituels modes Burst, Live Burst, Time Lapse, Night Lapse, mais aussi les plus récents TimeWarp, Capture programmée et HindSight. Vous n’avez rien compris ? Sachez que tous ces modes n’ont bénéficié d’aucune réelle évolution cette année et que nous vous renvoyons ainsi vers notre test de la Hero 9 Black pour plus de précisions et pour des exemples vidéos.

La GoPro peut toujours être contrôlée depuis son téléphone grâce à l’application Quik. Cette année, la marque a vraiment décidé de mettre l’accent sur toute l’expérience qui suit la prise de vidéos : la sauvegarde et le traitement des rushs. Le processeur GP2 aurait ainsi été « spécialement créé » pour améliorer la connectivité au cloud, en plus des performances de la caméra : après avoir configuré le transfert automatique en liant la caméra à son réseau Wi-Fi à travers l’application, la GoPro envoie automatiquement vos nouvelles vidéos dans le cloud dès lors que vous la mettez en charge. Bon à savoir : le stockage est illimité et les vidéos sont enregistrées dans leur qualité d’origine. Attention, il faut être abonné GoPro pour profiter de ce service — nous en parlerons en fin d’article. Il est aussi possible de télécharger les vidéos de sa GoPro vers son téléphone en connectant les deux appareils en Wi-Fi, mais le téléchargement de fichiers peut désormais aussi se faire en filaire. La marque annonce des transferts jusqu’à 50 % plus rapides que les transferts sans fil. Une fois envoyées dans le cloud, les vidéos sont disponibles sur l’application ou sur le client web, prêtes à être visionnées, partagées ou montées.

L’interface cloud du service GoPro // Source : capture d’écran de notre profil GoPro

Justement, parlons un peu de montage. Faisant partie intégrante de cet écosystème, l’application Quik permet toujours d’accéder à un espace d’édition avec des titres, filtres, transitions et musiques, mais elle propose depuis peu la création automatique de vidéos, que cela soit celles de votre GoPro ou celles de votre téléphone. Nous avons essayé cette fonctionnalité avec quelques clips de vacances et il faut dire que l’algorithme s’en sort plutôt bien.

GoPro

GoPro

Cette application n’est plus disponible

À titre d’information, les 7 vidéos d’origine étaient en 4K et duraient en moyenne 30 secondes, pour un montage automatique final de 11 secondes en 1440×1080. Le rythme de notre montage automatique était très soutenu et les effets étaient un peu trop nombreux à notre goût, mais cette fonctionnalité, appelée Mural, plaira à ceux qui veulent partager rapidement et sans effort un résumé de leur journée à leurs proches ou sur les réseaux sociaux. Sachez qu’il est possible de modifier le montage proposé par l’application.

Autonomie

La Hero 10 Black utilise la même batterie de 1720 mAh que sa prédécesseur. Rappelons que l’autonomie des caméras d’actions est certainement leur principal point faible. Ce nouveau modèle n’échappe pas à la règle et semble même faire moins bien que la Hero 9 Black. En effet, notre test très théorique consistant à laisser tourner la caméra jusqu’à extinction a été compliqué par sa logique surchauffe, en tout cas bien plus que le précédent modèle :

  • 4K 60 fps : 48 minutes et 35 secondes (1 heure et 15 minutes pour la Hero 9 Black) ;
  • 1080p 30 fps : 1 heure et 49 minutes (2 heures et 9 minutes pour la Hero 9 Black).

Cette baisse d’autonomie est sûrement liée à la gestion du nouveau processeur, mais ce test n’est pas représentatif d’une utilisation classique de la caméra. À ce sujet, la marque avance des statistiques assez intéressantes : 75 % des vidéos enregistrées avec une GoPro auraient une durée inférieure à 1 minute et  10 secondes —  50 % des vidéos dureraient moins de 25 secondes. Pour donner des exemples plus concrets, une sortie moto de 55 minutes a quasiment épuisé la GoPro, qui a vu sa batterie passer de 100 % à 3 %. Sur ces 55 minutes, la caméra a enregistré 39 minutes, sans oublier un ralenti de 10 secondes en 4K 120 images par seconde. C’est court, mais il faut savoir que le caméra est restée allumée la plupart du temps, y compris lorsqu’elle ne filmait pas. Surtout, l’écran était lui aussi très souvent allumé, au maximum de sa luminosité.

La Hero 9 Black et la Hero 10 Black partagent la même batterie // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

La GoPro a un peu mieux tenu le coup lors d’une session wakesurf d’une heure et demie, avec quelques vidéos tournées en 2,7 K à 240 images par seconde. Ce score plus élevé a pu être atteint en utilisant moins souvent l’écran et en éteignant la caméra de temps à autre lorsqu’il n’y avait rien à filmer. Il restait même assez d’autonomie pour que l’on s’amuse 20 minutes avec un bateau radiocommandé — et la GoPro fixée dessus bien évidemment. Bref, nous vous fournissons encore et toujours le même conseil : achetez plusieurs batteries.

La GoPro se recharge à l’aide de son port USB-C :

  • 30 minutes : 55 %
  • 45 minutes : 71 %
  • 1 heure : 88 %
  • 1 heure et 22 minutes : 100 %

Modules

La Hero 10 Black est compatible avec tous les modules de la Hero 9 Black, à savoir :

  • Le Max Lens Mod, qui permet d’augmenter le champ de vision de la caméra tout en maintenant la stabilisation HyperSmooth, et qui propose un système de verrouillage de l’horizon avancé. Nous l’avons testé pour vous ici ;
  • Le Media Mod, pour bénéficier d’un micro directionnel, un port micro 3,5 mm, une sortie HDMI et deux fixations pour accessoires ;
  • Le Light Mod, cette lumière autonome avec quatre niveaux de luminosité pouvant atteindre 200 lumens ;
  • Le Display Mod, un écran rabattable compact parfait pour les vlogueurs, mais dont l’utilité est fortement remise en cause par l’écran avant de la Hero 9 Black et Hero 10 Black.

Le Media Mod à gauche, le Max Lens Mod à droite // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

Attention, ces modules ne sont pas inclus à l’achat de la Hero 10 Black et demandent entre 50 euros et 100 euros.

Prix et date de sortie

Pour sa Hero 10 Black, GoPro reprend le même système de prix que l’année dernière, mais vous allez voir que les prix en eux-mêmes ont augmenté.

Achetée seule, la caméra vaut 529,99 euros, contre 429,99 euros si elle est prise avec un abonnement d’un an au service GoPro. Vous avez donc tout intérêt à prendre l’abonnement puisqu’il vous fait économiser 100 euros sur la caméra — 150 euros en réalité, car l’abonnement seul coûte 50 euros. La marque pousse ainsi son abonnement, qui permet une sauvegarde illimitée dans le cloud, des économies « exclusives » sur les caméras, jusqu’à 50 % de réduction sur certains accessoires ainsi qu’un service de remplacement de caméra.

Quoi qu’il en soit, on remarque une hausse significative de 50 euros par rapport au précédent modèle, avec ou sans abonnement.

Note finale du test
8 /10
La Hero 10 Black est sans surprise une excellente GoPro, toujours aussi polyvalente avec ses multiples modes et fonctionnalités. Le tant attendu processeur GP2 a enfin fait son arrivée et offre à l’interface une fluidité digne d’une caméra d’action à plus de 400 euros.

Surtout, ce processeur permet de doubler les fréquences d’images pour proposer des supers ralentis, améliore encore un peu plus l’excellente stabilisation HyperSmooth et augmente le degré d’inclinaison du très bon mode de maintien de l’horizon. Si la qualité de jour est sans surprise excellente, celle de nuit est légèrement plus détaillée grâce à un traitement logiciel seulement. Et oui, on attend toujours une hausse de la taille du capteur, sans pour autant demander d’atteindre les 1”. L’autonomie est en légère baisse et l’interface demande un peu plus de travail.

La Hero 10 Black, tout comme ses petites sœurs, est une action cam extrêmement complète (voire trop) pour le grand public, à l’image de la définition 5,3K. On se demande si un retour des gammes White et Silver, plus accessibles mais moins achevées, ne serait pas une bonne idée. Une chose est sûre pour la Hero 10 Black : la hausse du prix de 50 euros est risquée, surtout lorsque l’on sait que DJI peut dégainer à tout moment son Osmo Action 2.

Points positifs de la GoPro Hero 10 Black

  • Lentille "hydrophobe"

  • 4K 120 fps et 2,7K 240 fps

  • Améliorations en basses lumières

  • Stabilisation redoutable et compatible en 4K 60 fps

  • Maintien de l’horizon jusqu’à 45°

  • (Interface enfin un minimum fluide)

Points négatifs de la GoPro Hero 10 Black

  • Même taille de capteur que la Hero 9 Black

  • Interface peut être améliorée

  • Autonomie en baisse

  • Hausse du prix