Sigma défie Leica avec le BF, un boîtier simple, plein-format et ultra-puissant

Voici un appareil photo qui va à l’essentiel : pas de chichi, pas de boutons partout, juste ce qu’il faut pour capturer l’instant parfait.

C’est ce que Sigma propose avec son tout nouveau Sigma BF, un boîtier plein format de 24,6 mégapixels qui débarque avec un design épuré et des fonctionnalités modernes.

Annoncé aujourd’hui, le 24 février 2025, cet hybride risque bien de faire de l’ombre à des géants comme Leica. Alors, qu’est-ce qui rend ce Sigma BF si spécial ?

Un design taillé dans la masse

Commençons par l’extérieur, parce que c’est là que le Sigma BF tape fort. Son boîtier est fabriqué d’un seul bloc d’aluminium, sculpté pendant sept heures pour obtenir une coque ultra-solide et élégante.

C’est une première dans le monde de la photo, et ça donne un appareil qui pèse 446 grammes (batterie incluse) et qui mesure à peine 13 cm de long. Léger, compact, il tient facilement dans une poche ou un petit sac. C’est sans doute là où il peut venir aussi concurrencer les iPhone.

Côté commandes, Sigma a misé sur le minimalisme : une molette arrière, trois boutons haptiques (qui vibrent légèrement quand on appuie dessus, un peu comme sur un smartphone), et un déclencheur sur le dessus. Fini les dizaines de boutons dont on ne sait jamais à quoi ils servent ! L’écran principal, avec ses 2,1 millions de points, affiche juste l’image en direct, tandis qu’un petit écran monochrome au-dessus de la molette vous montre les réglages essentiels, comme la vitesse d’obturation ou l’ouverture. Simple, clair, efficace : on adore (sur le papier).

Des performances qui en jettent, sans se compliquer la vie

Sous son look épuré, le Sigma BF cache de bonnes performances potentielles. Son capteur plein format de 24,6 mégapixels (ce qui peut sans doute être son point faible en 2025) est couplé à un système autofocus hybride.

En gros, il combine deux technologies : la détection de contraste (pour la précision) et la détection de phase (pour la rapidité). Résultat ? Il convient aux sujets – humains ou animaux – même dans des conditions de lumière très faibles, jusqu’à -5 EV.

Vous aimez bidouiller vos réglages ? Pas de souci, tout est là : ISO de 6 à 102 400 (pour jouer avec la luminosité), modes manuels complets, et même 13 filtres de couleur pour donner une touche artistique à vos clichés. Les photos sont en RAW (un format brut pour les retouches) ou en JPEG, avec une définition de 6016 x 4012 pixels, et l’appareil peut tirer jusqu’à 8 images par seconde.

Pour les vidéastes, le Sigma BF est aussi une belle surprise. Il filme en 6K (ultra haute définition) jusqu’à 30 images par seconde, ou en 2K à 120 images par seconde pour des ralentis fluides. Le tout est stocké directement sur ses 230 Go de mémoire interne – oui, pas de carte SD, tout est intégré. Avec des options comme le L-Log (pour booster les couleurs en post-production) et des outils comme l’histogramme ou le motif zébré (pour éviter les zones surexposées), les pros du montage sont aussi visés.

À qui s’adresse ce Sigma BF ?

Le Sigma BF arrivera en avril 2025, en noir ou en argent, pour 1999 dollars (certainement au moins 2000 €). Il est compatible avec les objectifs à monture L, et Sigma en profite pour relancer neuf objectifs de sa série I, de 17 mm à 90 mm, avec des finitions assorties au boîtier.

C’est un appareil pensé pour ceux qui veulent se concentrer sur l’essentiel : cadrer, shooter, créer. Pas de gadgets inutiles, juste une machine qui fait le travail avec style.

Si vous aimez les appareils avec plein de boutons pour tout régler, ce n’est pas celui qu’il vous fait. Mais pour les fans de minimalisme, ce BF est intéressant.