Aux Etats-Unis, les pilotes de drones sont de plus en plus irresponsables selon la FAA

Terre de liberté, les États-Unis ? Peut-être un peu trop lorsqu’il s’agit de gérer le trafic des drones. Il devient en effet urgent de prévenir les incidents selon la FAA, qui relève une augmentation massive des drones volant à proximité d’avions. 650 rapports de pilotes ont été recensés du début de l’année au 9 août 2015, contre 238 rapports pour l’année 2014 entière. Le seul mois de juin a recueilli 138 rapports de plaintes de drones volant à des altitudes de plus de 10 000 à 16 000 pieds, bien assez pour augmenter les risques de collisions. Pour minimiser les risques, l’altitude maximum recommandée est de 150 mètres à « vue » avec des recommandations spécifiques pour les zones aéroportuaires. Amazon a d’ailleurs proposé sa propre réglementation pour son futur service de livraison Prime Air.

En France, l’arrêté du 11 avril 2012 récapitule les conditions de vol d’un drone sur le territoire :

•  Un aéronef télépiloté qui circule sans personne à bord est dit évoluer « en vue » lorsqu’il vole à une distance du télépilote telle que celui-ci conserve une vue directe sur ledit aéronef lui permettant de prévenir les collisions par application des règles de l’air. Dans les autres cas, il est dit circuler « hors vue ».
•  Un aéronef qui circule sans personne à bord est dit évoluer « à proximité d’une infrastructure destinée à l’atterrissage ou au décollage » lorsqu’il évolue au-dessus des hauteurs définies à l’annexe II au présent arrêté dans le voisinage des infrastructures mentionnées à cette annexe et destinées à l’atterrissage ou au décollage des aéronefs ; dans les autres cas, il est dit circuler « hors infrastructure destinée à l’atterrissage ou au décollage ».
• Un aéronef qui circule sans personne à bord est dit évoluer « hors zone peuplée » lorsque l’aéronef ne survole pas de rassemblement d’animaux, ni de rassemblement de personnes ni d’agglomération figurant sur les cartes aéronautiques en vigueur diffusées par le service d’information aéronautique à l’échelle 1/500 000 ou, à défaut, à l’échelle 1/250 000.

 Pour plus de précisions, se référer à l’arrêté du 11 avril 2012, sur légifrance.

La FAA a déclaré qu’elle avait déjà pris des mesures contre les pilotes de drones inconscients et que des dizaines de cas faisaient l’objet de procédures judiciaires. « Nous travaillons avec la police pour trouver les opérateurs qui ne respectent pas les régulations« , a-t-elle précisé.