Partir en vacances, c’est l’occasion d’oublier les tracas du quotidien, de se reposer et, quand on en a la chance, de voyager. Dans ce dernier cas, nous sommes nombreux à vouloir garder de jolis souvenirs et, à l’ère des réseaux sociaux, les partager avec ses amis pour les faire rager d’être au boulot. Ainsi, afin de réaliser de belles images et vidéos, on pensera toujours à prendre son smartphone, son appareil photo, sa GoPro… ou encore son drone.
Et justement, j’ai récemment eu l’occasion d’emporter un drone avec moi pendant mes vacances de deux semaines au Japon. Ce voyage étant très important pour moi, je voulais l’immortaliser avec une vidéo sympa filmée avec un petit quadricoptère. J’avais déjà eu l’occasion d’en piloter quelques-uns, très brièvement certes, mais suffisamment pour être assez familiarisé avec ce type d’appareils. Cependant, je n’avais encore jamais utilisé de drone dans le cadre d’un projet aussi personnel.
Si j’écris ces lignes aujourd’hui, c’est pour vous faire part de mon expérience, des avantages et des tracas qu’engendre l’utilisation d’un drone pendant un voyage, mais aussi de l’accueil qu’on en a fait au Japon, où ces appareils volants sont perçus de manière plus positive qu’ici en France. Je vous retrouve juste après la vidéo qui suit pour vous conter mon histoire.
Tourisme amélioré
Je pars au Japon avec un DJI Spark. Il n’est pas à moi. Je te vois venir avec ton doigt accusateur et ton air réprobateur, mais non, je ne l’ai pas volé. Je l’ai emprunté à FrAndroid et le deal avec mes supérieurs était aussi simple qu’effrayant : « prends-le, on te fait confiance, mais tu en es entièrement responsable puisque tu t’en sers sur ton temps libre ». À comprendre, en des termes moins formels : « tu casses, tu raques ».
Me voilà donc seul à l’autre bout du monde avec un objet de plusieurs centaines d’euros — et qui ne m’appartient pas — dans mon sac à dos. Je pense que voyager avec un drone s’accompagne forcément d’un petit sentiment d’inquiétude. « Et si je le perds ? » ; « ce serait la mer** si on me le volait… » et autres joyeuses considérations de cet acabit viennent régulièrement frapper aux portes de l’esprit.
Piloter un drone permet parfois de s’aventurer dans des lieux que l’on n’aurait pas découverts autrement
Mais le jeu en vaut totalement la chandelle, car piloter un drone est un vrai loisir à part entière et c’est sûrement en vacances qu’on en profite le mieux. Dans mon cas, le capteur de 12 mégapixels du Spark, qui filme en Full HD à 30 images par secondes, n’a rien d’époustouflant, mais il me parait suffisant pour l’usage que j’en fais.
Pendant mes quelques randonnées, je m’amuse beaucoup à filmer avec le DJI Spark et, en un sens, cela me permet de profiter encore plus des paysages que je visite. En effet, motivé par l’envie de trouver des endroits intéressants, je m’aventure dans certains lieux que je n’aurais sans doute pas découverts autrement. Par ailleurs, l’appareil se transporte très facilement dans le sac, ce qui facilite la tâche.
L’erreur de débutant
À chaque fois, c’est le même procédé. Je me pose à un endroit, j’hésite à sortir le drone par peur qu’il soit emporté par le vent trop fort ou qu’il tombe dans l’eau. La tergiversation dure quelques minutes puis je finis par prendre ma décision. Je fais décoller le quadricoptère et, là, se pose toujours le même problème. Dois-je regarder l’appareil dans les airs ou bien scruter l’écran de mon smartphone avec lequel je le commande pour observer les panoramas aériens filmés ?
Cette question n’a pas vraiment de réponse. Je me permettrais toutefois de livrer un conseil aux néophytes. Ne commettez pas la même erreur de débutant que moi, que j’ai sobrement baptisée « La marche arrière à l’aveugle ». Regardez bien votre drone si vous le faites reculer. Trop obnubilé par l’écran de mon smartphone en faisant cette manœuvre, j’ai eu droit à un bel accident mémorable.
Mais pas de panique. Cette rencontre malheureuse avec un arbre n’a pas laissé de séquelles trop graves : une petite égratignure sur le bas du drone et un léger impact sur l’une des quatre branches de l’appareil. Plus de peur que de mal, ouf !
Après ces terribles sueurs froides, je m’applique plus afin de mieux maîtriser l’application DJI GO 4 qui permet de piloter l’engin avec son smartphone. Le plus important étant de ne jamais se précipiter et de toujours manœuvrer avec douceur. Et dans les situations délicates où le drone commence à biper à tout rompre, car il détecte un obstacle tout proche, je réussis peu à peu à garder mon sang-froid. Au lieu de manipuler les joysticks en catastrophe — ce qui n’apporte jamais rien de bon —, il vaut mieux arrêter de toucher les manettes, souffler un coup et observer calmement comme se sortir de la mauvaise passe dans laquelle on s’est fourré. Quelque part, l’accident a eu un effet positif.
Hors-la-loi
Comme on peut le voir dans la vidéo ou dans le GIF plein de bon goût ci-dessus, je fais voler le drone dans des lieux ne correspondant pas tout à fait à la législation en vigueur. En effet, d’après la loi japonaise, il est interdit d’utiliser un drone :
- à plus de 150 mètres au-dessus du niveau du sol sans permission
- à moins de 9 kilomètres d’un aéroport
- au-dessus d’une zone densément peuplée (4 000 personnes par kilomètre carré ou plus)
- à moins de 30 mètres d’une autre personne, d’un bâtiment ou d’un véhicule.
Si les trois premiers points ne posent aucun problème, il est en revanche bien plus compliqué de respecter le dernier. Une bonne moitié des plans sont tournés à moins de 30 mètres d’un autre individu ou d’un bâtiment. Cela s’explique notamment par le fait que je suis parfois un peu têtu et qu’une fois que j’ai trouvé un spot, je rechigne à l’abandonner simplement pour me conformer à la loi — c’est égoïste, je sais.
Mais au-delà de ça, c’est surtout parce que les Japonais que j’ai la chance de croiser n’expriment jamais le moindre sentiment hostile ou craintif à l’encontre du drone. À plusieurs reprises, je prends même des précautions et leur demande — dans un anglais habilement ponctué de mots japonais — si cela les dérange. En réponse, j’ai toujours droit à un sourire, un mouvement de tête et un aimable « dōzo » pour m’indiquer que je ne suis pas une gêne.
Dans le meilleur des cas, c’est même avec enthousiasme que les personnes alentour observent le Spark décoller et s’émerveillent à coup de multiples « sugooooi » enjoués. À 1:33 dans la vidéo, on peut d’ailleurs voir un groupe de randonneurs faire coucou à la caméra avec moi, au sommet du mont Yufu, près de Yufuin.
Fort de cet accueil, je me permets d’enfreindre cette règle — que d’autres pilotes de drones que j’ai croisés (deux fois en deux semaines) ne respectaient pas non plus —, tout en suivant mes propres mesures de sécurité.
Près du bâtiment vide au milieu de la forêt par exemple, je me suis assuré que le lieu était quasi non fréquenté. Sur les rochers au bord de l’océan, je me suis éloigné autant que possible des tranquilles pêcheurs, veillant à chaque fois à être aussi discret que possible.
Et en France ?
En racontant, ces anecdotes à mon entourage, d’aucuns ont exprimé leur surprise et se sont empressés de comparer avec la France pour dire que je ne pourrais pas faire la même chose ici. Et je dois bien admettre que je n’aurais sans doute pas fait preuve de la même témérité avec un drone ici, dans l’Hexagone.
La législation française en termes de drone est assez similaire à celle du Japon, mais les mentalités me paraissent un peu différentes. Des pilotes réguliers de drones m’indiquent ainsi qu’ils ont souvent essuyé des plaintes de riverains, même quand ils étaient dans une zone de vol parfaitement autorisée.
Globalement, les drones ont peut-être encore une image un peu négative en France, mais cela semble déjà en train de changer. On rencontre un nombre croissant de passionnés, on en entend de plus en plus parler autour de nous. Au bout d’un moment, on peut espérer que les personnes les plus inquiétées par les drones de loisir finiront par s’y habituer. Tâchons maintenant de trouver le bon équilibre entre le respect de la loi et la préservation d’un minimum d’esprit rebelle.
Dans mon cas, j’ai pu rendre le drone à FrAndroid sans l’avoir cassé. Je suis aujourd’hui partagé entre un sentiment de soulagement — je ne suis plus responsable d’un DJI Spark coûtant 599 euros —, et l’envie de réitérer l’expérience de voler et de réaliser de belles vidéos.
Pour aller plus loin
Test du DJI Spark : le mini drone qu’on commande « au doigt et à l’œil »
Certains liens de cet article sont affiliés. On vous explique tout ici.
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[…] Le DJI Spark est l’un des produits les plus aboutis du constructeur chinois. Ce drone minuscule est bourré de technologies qui en font une porte d’entrée de choix dans le monde des bidules volant à hélice. En plus de sa lentille 12 Mpx stabilisée sur 2 axes dans une nacelle mécanique, le Spark est capable de vous reconnaître, d’éviter les obstacles sur son trajet, de revenir à son point de départ et de jauger son niveau de batterie. Il peut aller à 2 km à 50 km/h pendant 16 minutes. Un nouveau mode vous permet de le commander avec des gestes. […]
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J'ai jamais eu besoin de m'en servir personnellement et lzs gens sortent quand je leur demande.
L'article par excellence qui fait FLOP
ah la blague. je fais 150 000 kms tgv par an, non tout le monde s'en fou. idem bus,rer et metro. Et comme il n'y a quasiment plus de controleur , je vais pas risquer ma 2eme dan de karaté ...
Merci ! J'en ai pris deux !
tu va surement trouver des promos sympa qui feront ton bonheur pour le cyber monday sur amazon.RU https://www.youtube.com/watch?v=O3vsPII1wjg
heu certainement pas. deja dans les tgv c'est interdit de téléphoner en wagon, il faut etre dans les sas pour le faire. Et je peux te dire qui se un mec telephone a coté de moi, je lui fait comprendre qu'il doit sortir. Comme les mecs qui textotent au ciné, ils comprennent rapidement que ca me gene...
idem et pourtant malgres tout il y a des drones qui filment, je ne parlerais pas de la nationalité des 3 que j'ai vu filmer en drone en zone interdites mais après on s’étonne que les français sont mal vu. Bref au départ avant de partir je voulais en prendre un, puis sur place j'ai réalisé que deja ca fait un bordel monstre, et ensuite dans peu de temps ca va etre comme les go pro va y en avoir systématiquement 5 ou 6 dans le ciel...
[…] The latest Sony smartphones are on sale, the Xperia XZ1 (479 euros) and XZ1 Compact (389 euros). Wonderful promotions for pretty current solutions . […]
Ceci dit à l'inverse beaucoup de sites touristiques ont déjà été pollués (physiquement) par les touristes, directement ou indirectement (ex : pression immobilière qui a détruit des environnements magnifiques pour pouvoir héberger ces fameux touristes). Ceci dit il suffit de s'éloigner un peu des sites et chemins connus pour se retrouver tranquilles et profiter d'une vision différente allégée en humains.
Je rentre d'Islande et la plupart des sites sont désormais interdits aux drones : un panneau facilement reconnaissable ! Le fléau est réel donc merci de ne pas inciter les cons(somateurs) à polluer les sites touristiques....
Même pas chui toujours vivant et ma tente aussi ;-)
et boum !
moi j'ai eu le droit cet été à l'appel à la prière à l'aube (et pas à volume réduit la sonnerie en plus), c'était une première, ça m'a bien saoulé le troisième matin j'ai gueulé et plus rien.
je ne dirai pas cela dans ces termes. il n'y en a pas encore assez au point que les gens finissent par accepter contraint et forcé cette nouvelle nuisance. il y a 5 ans dans le tgv , on n'hesitait pas a dire : s'il vous plait, merci de sortir du compartiment pour passer votre coup de fil. aujourdhui on met son casque pour pas l'entendre ,et on a peur de se faire engueuler ...
cela ne touche malheureusement pas que les chemins touristiques. les exemples lors de treck lointain sont nombreux. j'ai vu des mecs sur le toit des gites en haute montagne pour capter la 4g afin d'envoyer sur facebook la photo de leur periple... ou te reveiller a 3h du mat avec la sonnerie du portable a 4500m
rassures toi, tu n'es pas le seul.je partage a 200% les derives de nos sociétés actuelles . cela devient tellement banal et frequent que c'est presque souvent c'est nous qui nous sentons coupable de ne pas trouver cela 'normal' le train est desormais un brouillamini de telephonie a tout va, et on se fait engueuler par les usagers alors que ce sont eux qui genent le wagon. la fete de fin d'annee du petit est couverte de phablettes , perche et ipad geant au point de ne plus apercevoir que des rectangles lumineux toute la soirée. citons le cinema, ou la caissiere du supermarché , dont les clients continuent a parler ou tchatter au moment de payer... bref les drones sont dans le meme registre en pire, bruit, indiscretion de camera. et que ceux qui disent , bah c'est une exception, les gens font pas tous cela ,ouvrent les yeux. on telephone au volant, on ecrit ses mails et sms en reunion, on prend tout en photo et video et on ne regarde plus ce qui nous entoure. la repression, seul remede fait crier tous les francais, mais l'incivilité est permanente.
Le bruit des drones est en effet une nuisance, faut voir le contexte, le coup de "tolérer" quelqu'un qui prend le Cap Nord avec un iPad heu... je ne me serais même pas dit que ça pouvait me déranger d'une quelconque manière, par contre le coup de la musique sur la brèche de Roland, peut-être que j'aurais appris à leur Wiko à voler en effet ou alors je leur aurais mis 20Kg sur le dos à marcher 10h avec 4000m de dénivelés cumulés en leur disant à la fin de la journée de marche "et maintenant on se tape quelques heures de musique ou vous préférez vous coucher direct parce que demain on recommence" ;-) c'est tout le problème des chemins de rando "touristiques" ou les mecs viennent limite en tong pour une ballade à la journée et hop.
Ben moi je dois être un gros connard intolérant. Quand je suis dans la nature en train d'admirer un paysage, je n'aime pas qu'on vienne m'emmerder avec le bourdonnement d'un drone. Passe encore de voir nos amis retraités prendre le Cap Nord à bout de bras avec leur iPad, passe encore de tolérer nos amis jeunes écouter Orelsan sur leur Wiko devant la brèche de Roland, mais si tous nos amis geek se mettent à faire voltiger leur bidule entre mon nez et le coucher de soleil sur les falaises de Socoa, je vais finir par me cantonner au camping de Melun... ou bien partir en vacances avec mon lance pierre.
"Globalement, les drones ont peut-être encore une image un peu négative en France, mais cela semble déjà en train de changer" En même temps on a d'un côté les médias qui n'hésitent pas à mettre en avant les problèmes posés par les drones plutôt que le côté innovant et pratique, ils n'hésitent pas à du reportage négatif "à sensation", l'état qui ajoute une sur enchère. Et de l'autre on a les Pro du drone qui voient aussi d'un mauvais œil l'arrivée massive des drones de loisir et n'hésitent pas eux aussi à porter le "mauvaise" parole donc faut pas s'étonner.
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