Ce test a été réalisé avec un appareil prêté par le magasin StudioSport et dans le respect de la réglementation des usages des drones civils, conformément à la loi.
Oubliez les Selfies Sticks, passez aux DRONIES !
De nos jours, on voyage de plus en plus léger, et avec la démocratisation des vols low-cost, partir sur un coup de tête avec un petit sac à dos est devenu accessible au plus grand nombre. Dans ces moments-là, c’est bien connu, on aimerait pouvoir emmener notre maison avec nous, mais comme on a juste droit à un bagage cabine, il va falloir faire des choix. Le Mavic Air a été créé pour ne pas être laissé à la maison dans ces moments-là. Il est petit, vraiment petit (17 x 18 x 5 cm), léger (430 grammes), il saura toujours se faire une place dans vos bagages pour partir à l’aventure avec vous, et partager celle-ci de la plus belle manière avec vos proches. Je vous le dis, le temps où vous partez en balade sans drone est tout simplement révolu, bienvenu en 2018, et si vous ne me croyez pas, laissez-moi vous expliquer !
Nos habitudes et comportements ces dernières années ont été redessinés par l’usage que l’ont fait de nos téléphones. Ils nous accompagnent partout, capturent tous nos moments, ils sont devenus une extension de notre personne, voire de notre personnalité. Comme nos bras ne sont jamais assez longs et que la nature a horreur du vide, l’homme a inventé les selfie sticks, pour se donner encore plus de place, prendre plus de matière sur nos photos. Mais l’homme reste l’homme avec l’avantage de ses défauts : il n’en a jamais assez et c’est pourquoi ce que j’appellerai les “selfies drones” sont apparus, et c’est une bonne chose !
Pourquoi est-ce une bonne chose ? Tout simplement parce que grâce à ces objets connectés, vous allez pouvoir élever votre regard sur le monde qui vous entoure, observer le monde avec une vision nouvelle qui saura éveiller votre curiosité et vous fera pousser des ailes pour l’explorer encore plus loin.
Pas besoin d’être un pilote de l’armée de l’air pour piloter ces machines, elles sont suffisamment assistées pour que n’importe qui puisse les prendre en main et les piloter. Ces petits bijoux de technologie ne vous demandent qu’une chose : être curieux, et pour le reste, ils s’en occupent. Capteurs anticollision,capteurs de stabilité, GPS et j’en passe, tout est là pour offrir un niveau de sécurité de vol qui n’a presque jamais été atteint ; mais ne vous trompez pas, faire voler un drone, même le plus avancé, le plus facile à manœuvrer, reste une opération où vous devez rester maître de la situation, à tout instant, car le vol s’opère sous votre responsabilité, en France, comme à l’étranger.
Allez, trêve de blabla, on a profité d’une pause du mauvais temps sur les bords du lac d’Annecy pour aller tester ce petit Mavic Air. Je ne vais pas vous inonder de chiffres, le but de cet article est de vous faire partager un ressenti, une expérience. Cependant, il y a quelques chiffres qui me semblent nécessaires de vous donner.
Le Mavic Air, c’est quoi ?
Le Mavic Air, c’est tout d’abord une caméra de 12 Mégapixels qui offre plein de modes de capture, notamment celui de pouvoir filmer en 4K 60 images/s, qui sera le nouveau standard d’aujourd’hui et de demain pour la vidéo, mais aussi en 2,7K, en Full HD et en HD, et un mode ralenti à 120 FPS, le tout avec un bitrate incroyable de 100 Mbps ! Un conseil, si vous voulez profitez des performances de votre Mavic Air au maximum, il faudra bien penser à investir dans une carte microSD digne de ce nom qui sera compatible avec un tel flux de données. Là aussi, comme tout bon compagnon qu’il est, votre Mavic Air vous dira si la carte microSD que vous avez insérée est compatible avec la 4K ou pas.
Ne paniquez pas, si vous deviez filmer en 2,7K, les images restent des images de très haute qualité. Si la photo vous intéresse plus que la vidéo, avec un range ISO allant de 100 à 3200, que ce soit en format 4:3 ou 16:9, en mode photo unique ou HDR, Panorama, Timelapse, tous les outils sont là pour vous aider à réussir tous vos clichés vus du ciel. Avec une autonomie de vol de 20 minutes (sans vent) et une altitude de vol de 5000 m max (par rapport au niveau de la mer), votre volume de vol est plus que suffisant.
Attention ! En France, faire voler un drone implique d’être au courant de la réglementation en vigueur. Pour savoir où vous avez le droit de voler, et à quelles altitudes, une adresse et une seule à retenir, le site étatique Géoportail, qui a mis au point une carte des limites de vol pour les drones de loisir.
Pour plus d’infos techniques, vous pouvez vous rendre sur le site du fabricant, où vous trouverez toutes les spécifications en détail.
Assez de théorie, passons à la pratique !
Pas besoin de valise pour partir voler, la petite sacoche se révèle extrêmement pratique à l’usage, pouvant contenir le drone et ses 3 batteries ainsi que la télécommande. Petit bémol, dans ce kit « Fly More », une housse pour le drone est fournie, mais ne rentre pas dans la sacoche, c’est dommage, mais même sans cet étui, votre Mavic reste bien protégé dans la sacoche, pas de soucis.
La mise en route
On commence par la radiocommande. À la différence de celle du Mavic Pro, celle-ci n’a pas d’écran d’affichage. Certainement pour minimiser les coûts, cette différence n’a pas réellement d’impact à l’usage, car les informations sont disponibles sur l’écran de votre téléphone que vous glissez entre les deux mâchoires de la télécommande.
Toutes les connectiques de téléphone sont disponibles, de l’USB-C au micro USB en passant par le Lightning. Nouveauté intéressante, les manches de la télécommande sont dévissables.Très pratique pour gagner en encombrement, mais attention aux maladroits, vous risqueriez de les perdre.
Comme d’habitude chez DJI, pour la mise en route, on appuie un temps court puis un temps prolongé sur le bouton Power. Puis on déplie les antennes, et on branche son téléphone, ce qui lance l’application DJI Go4 dispo pour Android ou pour iOS que vous aurez préalablement installée.
Petite nouveauté sur cette télécommande que les pilotes aguerris apprécieront : le mode “sport” est disponible via un simple bouton sur le dessus de la télécommande et non sur le côté comme pour le Mavic Pro, ce qui permet de toujours garder les mains sur la télécommande pour activer ou désactiver ce mode de conduite plus “nerveux” qui, je vous le rappelle, et l’application le fera aussi, désactive les systèmes d’anticollision, donc soyez vigilants.
Les bras du Mavic Air s’ouvrent facilement, par rotation pour les bras arrières, et en les poussant pour ceux de l’avant, en sens inverse du Mavic Pro pour les initiés.
Autre amélioration vraiment agréable à l’usage, et non des moindres, la protection de la caméra a été revue et sérieusement corrigée pour notre plus grand bonheur. Sur le Mavic Pro, le système de protection de la caméra m’a toujours un peu stressé, ce petit clip à mettre à l’arrière de la caméra me fait toujours un peu peur de couper la nappe de connexion. Là rien de tout cela, juste un capot facile à glisser et à clipser sans risque, BRAVO !
Une fois les bras dépliés, on clipse la batterie sur le drone. Des témoins rouges ont été ajoutés (autre nouveauté) sur les côtés, témoins qui disparaissent lorsque la batterie est insérée correctement, un moyen simple et efficace pour vérifier que tout est bien branché. Comme pour la télécommande, un appui bref puis un autre plus long sur le bouton Power et le drone se met en route.
Posez-le à plat et, si vous êtes dehors, attendez bien que le mode GPS soit disponible. Celui-ci vous offrira une meilleure stabilité de vol et la garantie d’un retour au point de départ plus précis en cas de problème.
Avant de vous envoler, gardez bien les pieds sur terre et faites votre “check list” ! Mieux vaut prévenir que guérir dit le dicton, et cela marche aussi pour les drones. Avant d’aller dehors utiliser votre nouveau drone, n’ayez pas peur de passer quelques heures sur YouTube à regarder des vidéos de tutoriel et de prise en main, soyez curieux !
De plus, DJI met à votre disposition dans l’application un simulateur pour vous entraîner à la maison les jours de pluie. Là encore, désolé d’insister, utilisez-le le plus souvent possible avant de décoller pour vous éviter l’effet de surprise une fois que le drone est en l air.
90 % des crashs arrivent dans les premières heures de pratique, sans parler des blessures qui peuvent en découler. Mais avant chaque vol, on vous recommande dans l’application de vérifier les points suivants :
- Distance max de vol
- Hauteur max de vol
- Configuration des manches
- Type de retour au point de décollage
Tout est bon ? Allez on décolle !
La première chose qui vient à l’esprit quand on fait voler un Mavic Air pour la première fois, et même pour les habitués du drone, c’est sa stabilité, simplement bluffante. Mis à côté du Phantom Pro utilisé pour le tournage, on voyait clairement la différence, et l’amélioration de DJI sur le comportement en vol.
Profitant pleinement de son poids léger, le pilotage de ce petit drone est vraiment plaisant, lisse, homogène ; avec la télécommande on fait évoluer le drone dans une ambiance saine, et c’est très bien. Je n’ai pas testé la conduite depuis le mobile, de plus je préfère miser sur la sécurité quand je fais un vol et la fiabilité de la liaison de la radio incluse dans le pack sera toujours bien meilleure qu’une liaison WiFi classique de téléphone.
La technologie radio utilisée est une sortie de WiFi modifiée, bien meilleure que le WiFi traditionnel, qui donne un rayon d’action maximal de 2 kilomètres. Cette valeur, bien sûr, changera en fonction des endroits où vous volerez et de ce que l’on appelle “l’environnement RF” (radiofréquence). En des termes plus simples, le taux de pollution des ondes magnétiques présentes sur le site de vol. Forcément, plus vous aurez d’émissions dans les mêmes fréquences, plus la qualité de la communication avec le drone sera altérée. Pour vous éviter de mauvaises surprises, l’application vous signale si elle mesure des interférences, pour que vous preniez des dispositions si le confort de pilotage se dégrade : un pilote averti en vaut deux.
Durant les tests, sur un site de vol j’ai eu des coupures à 50 mètres, tandis que sur un autre site, pas de souci sur des distances bien supérieures. La liaison est certes moins solide que celle de son prédécesseur le Mavic Pro, mais pour 99,99 % des usages, elle fait pleinement le boulot, et c’est bien là le principal.
Sa mission principale, vous faire de belles images, et il le fait très bien !
Avec le Mavic Pro la qualité d’image était déjà bien là, et le nouveau capteur du Mavic Air pousse le curseur encore un cran plus haut. Lors de notre journée de test, nous n’avons pas été gâtés par la lumière, le ciel était couvert, le lac blanc.
Sur les appareils comme le Mavic Air doté d’un petit capteur, le problème de la plage dynamique est récurrent, et l’amélioration du bitrate à 100mbps ne règle pas le problème. Pour faire simple, la plage dynamique est la différence d’intensité de lumière entre le point le plus sombre du point le plus lumineux sur une scène donnée.
Quand vous irez faire des images en plein jour, avec une belle luminosité, tout sera simplement impeccable, les couleurs ne sont pas exagérées, très équilibrées, j’aime beaucoup. Mais dès que la scène aura des contrastes forts, la qualité s’en fera ressentir. Vous trouverez en zoomant l’image beaucoup de grain et de perte de détails.
Pour les passionnés de la retouche, vous avez la possibilité de faire des captures en JPEG + RAW, et c’est ce que nous avons fait pour ce test. De cette manière, dans les situations difficiles, avec les fichiers bruts, vous pouvez retoucher à votre aise et corriger les manques.
Voilà une série d’images prises depuis le Mavic Air en conditions extrêmement difficiles :
Vous trouverez la version JPEG et RAW de chaque cliché ici.
Je vous invite à regarder le hashtag #MavicAir sur Instagram, où vous pourrez trouver des clichés faits par des gens qui vivent dans des endroits du monde où il fait beau en ce moment.
DJI a toujours été réputé pour la qualité d’image de ses produits, que ce soit les Osmo, ou les drones, et le Mavic Air ne fait pas exception.
Plein de modes automatiques
Pour vous aider dans vos prises de vue, différents modes sont disponibles. On retrouve les classiques comme le mode “Tripod” pour des travellings très posés, le mode “Active track” pour suivre un objet en mouvement, le mode “Point of interest” pour tourner autour d’un bâtiment, et le mode “Smart capture” pour contrôler le drone avec des gestes clés (avancer, reculer, déclencher une prise de vue).
D’autres modes “Quickshot” (vols automatisés) ont été spécifiquement implémentés pour le Mavic Air. Un que j’apprécie particulièrement est le mode “Asteroid”, une fusion de zoom arrière et de tiny planet dont voici le résultat :
Un autre que j’apprécie, le mode “Spirale” où le drone fixe un sujet en tournant autour de lui sur une trajectoire en spirale. Vous aurez aussi les modes “Ligne droite”, “Cercle”, “Fusée” et “Comète”.
Petits clips ludiques toujours réussis, ces modes “Quickshot” sont sympas, mais faut-il acheter ce drone juste pour ces modes ? Je ne pense pas ! Vous allez en faire deux-trois au début pour vous amuser, après je pense que l’on s’en lasse vite.
Une fonction qui a été intégrée qui pour moi peut être une bonne raison d’investir dans ce drone, c’est le mode Advanced Pilot Assistance (ou APAS). Ce mode utilise les caméras et capteurs présents sur le drone pour épauler les pilotes, et surtout les nouveaux pilotes, à éviter les accidents en contournant les obstacles ; le drone ne se contente pas de s’arrêter pour éviter le contact avec un obstacle, il va aussi décider d’un mouvement pour le contourner. Ce mode n’est pas activé par défaut, il vous faudra le faire vous même en l’activant dans les paramètres de l’application.
Un conseil : même si tout semble toujours au point, décidez quoi faire vous-même, quelles décisions prendre lors d’une situation au lieu de faire confiance à l’électronique. C’est comme ceci que vous construirez avec le temps votre expérience et, à l’usage, elle se montrera toujours meilleure conseillère qu‘une électronique que vous ne maîtrisez pas.
Quelques regrets
Je pourrais vous en parler des heures encore, de la qualité des images que ce soit en vidéo ou en photo, mais je vais plutôt conclure l’article sur quelques regrets, qui seront j’en suis sûr, pris en compte sur les prochaines versions.
Ce drone, qui est clairement orienté compagnon de voyage, comporte une prise USB C, pourquoi ne pas utiliser celle-ci pour charger le drone avec des Power Bank (batteries externes) ? On a tous des Power Bank dans nos sacs, ce serait tellement pratique.
Sur le Mavic Pro, l’emplacement de la carte microSD n’est pas pratique, ceci a été revu sur le Mavic Air avec une petite trappe très accessible, bien vu !
Enfin presque… après avoir bataillé pendant deux minutes pour essayer de récupérer la microSD, j’ai craqué et je suis allé chercher une pince à épiler…
Dans les choses à améliorer dans le futur, l’autonomie des batteries, certainement le prix à payer pour avoir du petit facile à transporter ; n’hésitez pas à acheter des batteries supplémentaires pour profiter pleinement de votre Mavic Air.
Malgré ces petits inconvénients, ce Mavic Air nous a vraiment épaté, séduit, et bluffé par la qualité des images qu’il produit. Faut-il l’acheter ? Je ne voudrais pas vous inciter, mais si vous êtes à la recherche d’un petit drone pour vous accompagner dans vos aventures, avec le Mavic Air, vous ne prenez clairement aucun risque. Si vous avez déjà un Mavic Pro à la maison, hormis si vous achetez sans compter, je ferais l’impasse, de plus un nouveau Mavic Pro est annoncé pour l’été. Alors comme dans bien des fois avec les objets connectés, vous faut-il craquer ou être patient ? Vous nous direz dans les commentaires, et si vous avez des questions, n’hésitez pas !
Prix et disponibilité
Le DJI Mavic Air est d’ores et déjà disponible. Vous pourrez le trouver à 849 euros chez StudioSport, qui nous a gentiment prêté un drone pour ce test, mais aussi sur Amazon et sur Gearbest (à 877,90 euros dans sa version Fly More, avec tous les accessoires, en rentrant le code MavicAir).
Crédit images : DroneMotion.TV
Certains liens de cet article sont affiliés. On vous explique tout ici.
Bonjour, Avec Gearbest on va paier des taxes? Merci, Sorin
oui c est le meme plafond de vol
Ah un test et une conclusion vraiment sympa.Ca fait plaisir!
Quand le mavic Pro monte à 500m d'altitude. Qu'en est il du Mavic air ? (Je sais c'est interdis sans autorisation)
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