HoloLens : retour sur notre première expérience en réalité mixte

 
Parallèlement aux casques de réalité virtuelle qui commencent à envahir le marché, Microsoft développe de son côté un casque de réalité augmentée, ou plutôt de réalité mixte (mêlant réalité virtuelle et réalité augmentée), l’HoloLens. À l’occasion de la Geek’s Live organisée à Paris par le Journal du Geek, nous avons eu l’occasion d’essayer ce curieux appareil qui nous a laissé plutôt perplexes.
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Depuis quelque temps, les constructeurs veulent améliorer notre réalité. Augmentée (AR) ou virtuelle (VR), la réalité dépasse désormais les simples lois de la physique telles que nous les connaissons actuellement grâce au HTC Vive, à l’Oculus Rift, au Samsung Gear VR, aux Google Glass et à tous les autres appareils du genre. De son côté, Microsoft a opté pour une réalité mixte avec son HoloLens, mélange de VR et d’AR. Lors de la Geek’s Live, nous avons eu l’occasion d’essayer rapidement ce drôle d’engin sur le stand de l’école Epitech. Une expérience à la fois intéressante, un peu décevante et… douloureuse.

 

Un casque ni agréable ni pratique

Au premier regard, HoloLens est plutôt joli avec sa visière vitrée et ses deux arceaux en plastique. Il rappelle d’ailleurs un peu le PlayStation VR de Sony que nous avions déjà testé, mais avec un look plus sobre, plus pro, moins « jouet ». Mais pour un appareil que l’on porte sur la tête, et que par conséquent on ne voit pas, l’esthétique est bien secondaire, et on s’intéresse davantage à son confort.

Et le confort n’est justement pas le point fort d’HoloLens. Tout d’abord il est difficile à régler. Alors que le PlayStation VR s’adapte en un tournemain en appuyant sur un bouton, HoloLens nécessite de tourner une molette afin de resserrer petit à petit ses arceaux autour de son crâne jusqu’à ce qu’il ne glisse plus, reposant en partie sur le front et en partie sur le nez.

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Le nez justement supporte une grande partie des 579 grammes du casque, et ce dernier devient rapidement lourd et désagréable. L’intérieur est quant à lui légèrement rembourré, mais le confort est loin d’égaler la solution de Sony, qui arbore une forme semblable. Difficile en revanche de le comparer avec le Vive ou l’Oculus Rift, puisque ces derniers présentent d’autres avantages et inconvénients directement liés à leur aspect de « masque » tenu par une simple lanière élastique.

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Une vision difficile

N’étant pas fermé, HoloLens évite l’un des principaux problèmes des deux ténors de la réalité virtuelle sur PC, à savoir la buée sur les lentilles gênant la vision. Ici, la vision est claire, tant qu’il arrive à reconnaitre correctement son environnement. Essayé dans les conditions d’un salon — loin d’être optimales —, le casque a rapidement montré les limitations de la réalité augmentée. S’il arrive très bien à reconnaître son environnement fixe, il peine à recalculer en temps réel les intrusions dans le champ de vision et dès lors que quelqu’un passe devant l’utilisateur, le résultat devient au mieux perturbé, au pire totalement caché.

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Une fois les objets en AR placés, on peut cependant se déplacer autour d’eux avec beaucoup de fluidité, d’autant que le casque est totalement autonome et ne souffre donc pas des fils qui pendent comme c’est le cas sur le HTC Vive par exemple. Certainement le plus grand avantage d’HoloLens.

En fonction des textures regardées et de leurs couleurs, les hologrammes apparaissent plus ou moins bien. Sur un mur uni, elles sont aisément visibles, mais sur des fonds bariolés, le résultat est moins évident à discerner.

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Réactif au doigt et à l’œil

Pour contrôler HoloLens, deux gestes sont disponibles, un pincement pour valider l’option visée du regard et une ouverture du poing pour retourner au menu. D’un point de vue extérieur, on a l’air particulièrement bête, mais qu’importe. En revanche, ces mouvements sont assez peu intuitifs au premier abord, surtout en plein jeu, lorsqu’il est nécessaire de pincer dans le vide pour tirer sur des crabes robotiques de l’espace type Réplicateurs de Stargate SG-1. Une manette « clicker » devrait rendre l’action un peu plus facile, mais nous n’avons malheureusement pas eu l’occasion de l’essayer.

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Un casque peu convaincant

Après avoir testé l’Oculus Rift, le HTC Vive et le PlayStation VR, l’HoloLens de Microsoft semble bien fade, et pas uniquement parce que la technologie est différente. On attendait beaucoup de la réalité mixte, mais non seulement elle déçoit par rapport à ce qu’on a pu essayer sur d’autres appareils (3DS, PSVita, certains drones…), mais en plus le casque n’est pas particulièrement agréable. Ajoutons à cela une autonomie d’environ 3 heures seulement avant de devoir le brancher pour une durée équivalente à une prise murale, et on obtient un objet qui risque de vite prendre la poussière.

Bien sûr, pour réellement en juger, nous aurons besoin de sessions de test plus longues, mais aussi de découvrir plus d’expériences afin de peut-être découvrir la killer-app qui nous fera craquer, un peu à la manière de ce que promet l’impressionnant projet Magic Leap de Google, tout comme le Lenovo Phab2 Pro.

 

Prix et disponibilité

L’HoloLens est déjà disponible en France, en tant que kit de développement, à un tarif de 3 299 euros. ll faudra attendre 2017 voire 2018 avant de voir arriver une version finale destinée aux consommateurs.


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