Remplacer l’écran cassé de votre smartphone va vous coûter moins cher

Samedi 30 septembre dernier, le ministre de la Transition Écologique, Christophe Béchu, a annoncé dans une interview accordée à Ouest-France l’extension du « bonus réparation » aux écrans de smartphones, à compter du 1ᵉʳ janvier 2024.

Ce dispositif devait initialement être lancé en décembre 2022, il a subi des retards. Il garantit un soutien financier aux propriétaires d’appareils en panne. C’est une première, car les cas de casse causés par les utilisateurs ne sont pas éligibles à cette aide… sauf pour les écrans.

Le bonus est déjà effectif pour d’autres types de réparations de smartphones. Pour les écrans, le montant exact consacré à la réparation des écrans reste encore à déterminer et est en cours d’arbitrage, comme l’a mentionné le ministre. Les coûts de réparation d’un écran de smartphone peuvent considérablement varier, allant de 50 à 500 euros selon les modèles.

Comme le signale Le Monde, la confirmation de l’extension de cette aide financière soulève cependant des inquiétudes chez Ecologic, un éco-organisme chargé de la fixation du montant de l’écocontribution sur les appareils neufs. Cette contribution, ajoutée au prix de vente des appareils électroniques, permet de financer la gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques et le bonus réparation. L’éco-organisme craint que les fonds destinés au bonus soient insuffisants suite à cette nouvelle mesure.

Des évolutions annoncées sans calendrier précis

Christophe Béchu a également annoncé d’autres évolutions du bonus réparation sans fournir de calendrier précis. La somme allouée au titre de cette aide devrait augmenter d’au moins 5 euros pour tous les appareils éligibles. En outre, trois types d’appareils, dont les téléviseurs (qui présentent un bilan carbone important), devraient profiter à l’avenir d’un « superbonus ». Cette mesure vise à encourager la réparation de ces appareils, dont le taux de remise en état est jugé insatisfaisant.

Le ministère envisage par ailleurs de faciliter le processus de labellisation des réparateurs agréés à distribuer le bonus. L’objectif est d’augmenter leur nombre, pour les passer de 4 000 à 7 500 au cours de l’année 2024, puis à 22 000 d’ici fin 2026. Toutefois, les réparateurs indépendants, qui représentent la majorité des boutiques de réparation de proximité, sont souvent exclus de cette labellisation. L’association Halte à l’Obsolescence Programmée dénonce les critères d’éligibilité imposés par les éco-organismes comme étant « très contraignants », limitant ainsi l’accès au bonus pour les utilisateurs qui font appel aux services de ces professionnels.