L’addiction aux réseaux sociaux dans la ligne de mire des politiques

 
La gouverneure de New York, Kathy Hochul, signe deux projets de loi visant à protéger les enfants et les adolescents des addictions aux réseaux sociaux. Un projet de loi qui fait écho à des préoccupations européennes.
Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Jeudi 20 juin, la gouverneure de la ville de New York, Kathy Hochul, a signé deux lois pour protéger la jeunesse des réseaux sociaux. L’une de ces lois concerne l’addiction, l’autre la protection de leurs données personnelles, nous rapporte The Verge.

Préserver les plus jeunes

C’est un projet de lois qui trouve un accord du côté des deux bords politiques américains. La première s’intitule le Stop Addictive Feeds Exploitation ou SAFE for Kids Act, elle exigera le consentement des parents pour que les réseaux sociaux proposent des « flux addictifs » alimentés par des algorithmes de recommandations aux enfants et adolescents de moins de 18 ans. De l’autre côté, on retrouve la New York Child Data Protection Act, une loi qui limite la collecte des données sur les mineurs et restreint la vente de ces informations sans toutefois demander une vérification d’âge.

L’un des objectifs mis en avant par les promoteurs de ces lois est de « protéger la santé mentale des enfants contre les éléments addictifs utilisés par les plateformes de réseaux sociaux et contre les perturbations du sommeil dues à l’utilisation nocturne des médias sociaux ». En plus de ces restrictions liées aux algorithmes, ces lois permettraient d’interdire aux plateformes d’envoyer des notifications aux mineurs entre minuit et six heures du matin sans le consentement de leurs parents.

Ces lois entreraient en vigueur d’ici à un an, l’État de New-York pourrait alors infliger une amende de 5 000 $ aux entreprises par violation.

Une préoccupation internationale

Cette préoccupation ne concerne pas uniquement l’Outre-Atlantique. Dans une étude menée en France par NordVPN en 2022, on apprenait que l’omniprésence du smartphone dans le quotidien pouvait surcharger le cerveau, notamment au réveil l’empêchant de se « réveiller naturellement ».  Les réglementations de l’Union européenne statuent actuellement que les adolescents doivent avoir 16 ans pour que leurs données personnelles soient traitées.

En France, un projet de « majorité numérique » a été promulgué en juillet 2023 pour répondre à certaines de ces problématiques :« L’instauration d’une majorité numérique à 15 ans a pour objectif de protéger les enfants des réseaux sociaux en veillant à ce que les plateformes mettent en place une solution technique lors de leur inscription ainsi que de mieux prévenir et poursuivre les délits en ligne, comme le cyberharcèlement. ».


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