Test du Huawei Ascend Mate 7 : peut-il nous réconcilier avec le format 6 pouces ?

 
Huawei a dévoilé l’Ascend Mate 7 lors de l’IFA. Si c’est bien un smartphone, certains refuseront d’utiliser ce terme puisqu’il abrite un écran de 6 pouces. Mais ce n’est pas une raison pour que ce téléphone ne se vende pas puisque des concurrents possèdent des téléphones aussi imposants en termes de taille : Samsung avec son Galaxy Note 4 ou encore Apple et son dernier iPhone 6 Plus. D’ailleurs, l’Ascend Mate 7 reprend quelques éléments de design de ces derniers comme une coque en métal et un capteur d’empreintes digitales. Avec un prix de vente de 499 euros, la phablette du chinois parviendra-t-elle à concurrencer les mastodontes du secteur ?

Huawei Ascend Mate 7
Ulrich avait déjà eu l’occasion de prendre en main l’Ascend Mate 7 lors de l’IFA au début du mois. Mais je n’avais pas eu l’occasion de mettre la main sur le nouveau smartphone, que dis-je, la nouvelle phablette de Huawei. Avec une dalle de 6 pouces, je m’attendais à un monstre pataud, un appareil dont je n’aurais jamais rêvé. Et pourtant… la surprise est de taille à l’ouverture de la boîte (un emballage en carton sobre, mais plutôt soigné qui inspire la confiance). On voit apparaître un écran de 6 pouces. On le prend en main, et on se dit que pour 6 pouces, il n’est pas si imposant ! Intrigué par ce qui se cache en dessous, on tente d’ouvrir le smartphone (en vain, la coque étant inamovible) et on se rabat alors sur la fiche technique, avant d’admirer la création de Huawei sous toutes ses coutures.
Huawei Ascend Mate 7
 

Un écran de 6 pouces au sommet

ModèleHuawei Ascend Mate 7
Version Android 4.4.2
Interface constructeurEmotion UI 3.0
Taille d’écran6 pouces
Définition1080 x 1920 pixels
Densité de pixels367 PPP
TechnologieTFT LCD IPS-NEO LTPS (JDI)
Traitement anti-rayuresCorning Gorilla Glass 3
SoCKirin 925
Processeur (CPU)4 x Cortex-A15 (1,8 GHz)
4 x Cortex-A7 (1,3 GHz)
Puce Graphique (GPU)Mali-T628MP4
Mémoire vive (RAM)2 Go LPDDR3
Puce audioTensilica HiFi 3 Audio DSP (230 MHz)
Mémoire interne (ROM)16 Go
Micro-SDOui
Appareil photo (dorsal)13 mégapixels (f/2.0)
Appareil photo (frontal)5 mégapixels
Enregistrement vidéo1080p
Wi-FiWi-Fi 802.11 a/b/g/n (2,4 + 5 GHz)
Bluetooth4.0
Réseaux4G+ (LTE-Advanced)
Bandes FDD 1/2/3/4/5/7/8/20/28
Bande TDD 40
SIMMicro SIM
NFCOui
CapteursLuminosité, Proximité, Gyroscope, Boussole, Baromètre, Accéléromètre, Magnétique, Empreintes digitales
Ports
(entrées/sorties)
Micro USB 2.0
GéolocalisationGPS, A-GPS, Glonass
Résistance à l’eauNon
Batterie4100 mAh
Non-amovible
Dimensions157 x 81 x 7,9 mm
Poids185 grammes
CouleursNoir, blanc ou or
Prix conseillé499 euros (16 Go)
599 euros (32 Go)

 

Du métal et peu de bordures

Huawei Ascend Mate 7 12

Avec son Ascend Mate 7, Huawei veut jouer dans la cour des grands. Le design a donc été particulièrement soigné puisque c’est l’élément avec lequel l’utilisateur est le plus souvent en contact. Ainsi, le constructeur chinois a pris la sage décision d’utiliser du métal pour la coque. Les avantages théoriques : une meilleure solidité, un refroidissement plus efficace et l’assurance d’une sensation haut de gamme lors de la prise en main. Et c’est justement cette dernière sensation qui me plait avec l’Ascend Mate 7 : on a vraiment l’impression de tenir dans la main un mobile haut de gamme et pas un simple rectangle en plastique. Les bords sont également en métal et la façade est recouverte d’un verre qui protège l’écran et qui est traité Gorilla Glass 3. L’utilisation massive du verre renforce la sensation de solidité qui se dégage du téléphone. Ce dernier utilise toutefois du plastique, juste ce qu’il faut : on en trouve deux fines barres horizontales en haut et en bas de la coque, histoire de pouvoir faire sortir les signaux Wi-Fi, Bluetooth et 3G/4G du téléphone. De la même couleur que la coque du téléphone, ces deux bandes en plastiques ne se repèrent pas forcément au premier coup d’œil, mais ne se fondent pas totalement avec le métal.

Les bords d’écrans constituent l’autre point de différenciation du Ascend Mate 7 par rapport à la concurrence. Les bords ne font que 2,9 mm de largeur sur les côtés. En haut et en bas, ils prennent plus de place, mais restent plus fins que ceux qu’on peut par exemple trouver sur le Galaxy Note 4. Huawei indique ainsi que l’écran couvre 83 % de la surface avant du téléphone et les 76,3 % du LG G3 paraissent ridicules à côté. C’est donc à notre connaissance le premier smartphone à posséder des bords d’écran si fins. Si cela peut paraître anodin pour certains, la sensation qui s’en dégage est vraiment agréable. On a davantage l’impression de tenir dans sa main un écran qu’un smartphone et le rendu visuel est convaincant. Le seul petit regret, c’est l’absence de la technologie de dalle 2.5D qui permet d’incurver légèrement l’écran sur les bords. A la place, on trouve une fine bordure en plastique qu’on a mis du temps à déceler, mais qui vient un peu casser le design lorsqu’on y prêt attention. Elle est en fait légèrement surélevée, on peut le sentir lorsqu’on passe son doigt sur le bord de l’écran, une sensation pas forcément agréable. Si on compare cet Ascend Mate 7 avec un HTC One Max, lui aussi au format 6 pouces et en métal, l’appareil de Huawei est bien léger en main, et c’est tant mieux.

Un rapide mot sur la coque arrière : on trouve le capteur photo et les lentilles tout en haut, protégé par une vitre légèrement surélevée par rapport au reste de la coque, avec le flash à côté. En-dessous se situe le capteur d’empreintes digitales. Pour celui-ci, Huawei a eu la bonne idée d’utiliser une couche de protection en métal, de la même couleur que la coque pour se fondre dans celle-ci. Le capteur est toutefois renforcé et entouré d’une bague avec un effet miroir, de quoi distinguer le capteur du reste de la coque. Tout en bas, le constructeur a apposé son logo et les informations obligatoires. On trouve ensuite en bas à gauche l’unique haut-parleur. Dommage de ne pas en avoir mis deux pour profiter de la stéréo.

IPS-NEO : un écran vraiment magnifique

La qualité de l’écran est la première chose qui saute aux yeux lorsqu’on allume l’Ascend Mate 7. Les couleurs sont vives, le noir profond et la luminosité vraiment bonne. Le secret ? Huawei utilise une dalle IPS-NEO de dernière génération fabriquée par JDI (Japan Display, une joint venture regroupant Sony, Toshiba et Hitachi). Annoncée cet été, la nouvelle méthode de fabrication utilisée pour la dalle permet d’augmenter le contraste, son homogénéité, mais également d’élargir les angles de vision. Cette nouvelle méthode alliée à l’utilisation d’un backplane LTPS permet à la dalle de posséder une consommation maîtrisée. Alors bien sûr, nous ne sommes pas au niveau de l’AMOLED, que ce soit pour le contraste ou la consommation, mais on commence à s’en rapprocher.

Huawei Ascend Mate 7 25

L’écran de l’Ascend Mate 7 donne vraiment une claque visuelle, certes moins qu’un Galaxy S5, mais pour un LCD, on est bluffé. La définition 1080p qui donne une résolution de 367 PPP suffit largement. Le texte sur les pages Web est lisible sans zoom et même en s’approchant de la dalle, on a du mal à distinguer les pixels. D’ailleurs, Huawei utilise la technologie in-cell pour permettre de réduire l’épaisseur de la surface tactile et donner l’impression que la dalle est collée à la vitre. On a donc l’impression de toucher les icônes et non pas une surface posée dessus. C’est un détail, mais c’est vraiment agréable à l’utilisation. Pour les plus pointilleux, il est même possible de régler la température des couleurs dans les réglages du téléphone.

 

Emotion UI 3.0 : Android et un zeste d’iOS ?

Huawei, avec son interface maison Emotion UI 3.0, reprend des codes propres à iOS, et on ne peut pas le nier. Tout d’abord, on ne trouve pas de menu sur l’écran d’accueil et toutes les applications apparaissent donc sur le bureau. Il est tout de même possible de les réunir en dossier pour permettre de s’y retrouver plus facilement. D’ailleurs, Huawei reprend une fonctionnalité qu’on trouve sous iOS : lorsque l’utilisateur fait un geste de bas en haut sur l’écran avec un doigt, une fenêtre de recherche s’ouvre. Celle-ci permet de rechercher une application, un contact, des messages ou même le contenu des applications compatibles (Chrome par exemple). La recherche peut s’étendre à Internet si l’utilisateur le souhaite. Fonctionnalité plutôt intéressante : à l’ouverture de cette fenêtre, on a la liste des 8 applications utilisées récemment, sous forme d’icônes. Un clic sur l’icône permet de lancer l’application ou de l’ouvrir si elle n’était pas fermée. Mis à part ces fonctionnalités, EUI 3.0 se distingue par de nombreux éléments du système d’Apple et se rapproche d’Android.

huawei-ascend-mate-7-themes
À gauche, le thème par défaut.

Faire glisser son doigt de haut en bas de l’écran tire la barre de notifications, organisée sous forme de timeline très pratique et visuellement réussie. À chaque fois qu’une application émet pour la première fois une notification, le système demande à l’utilisateur si l’application possède l’autorisation d’afficher dans la zone de notifications. Cette demande est discrète puisqu’elle apparaît dans la zone de notification. Au sein de la zone de notifications, un onglet permet d’accéder aux raccourcis : Wi-Fi, Bluetooth, luminosité, GPS et même la fonction Ne pas déranger. Une fois activée, elle permet de mettre le téléphone sous silencieux, sauf si vous recevez un appel/message d’un contact placé sur une liste spéciale. Une fonction permet de faire sonner le téléphone si des contacts lambda appellent deux fois de suite en moins de 3 minutes.

Parmi les raccourcis, on en trouve un particulièrement intéressant et qui met le doigt sur la problématique des écrans « géants » pour les smartphones : le mode IU une-main. Lorsqu’on l’active, les icônes retour, accueil et multitâches (qui, au passage, ont le style Android L) glissent vers la droite (ou la gauche pour les gauchers) de l’écran pour être davantage accessibles. Le clavier, quant à lui, n’occupe plus que 4/5 environ de la largeur de l’écran, pour faciliter l’écriture à une main. Pratique lorsqu’on a un sac de courses dans une main et le téléphone dans l’autre. Pour le reste du temps, je n’ai pas trouvé cette fonction vraiment utile, mais peut-être est-ce à cause de mes mains plus grandes que la moyenne. Car oui, l’Ascend Mate 7 (comme de nombreux autres terminaux) n’est pas vraiment fait pour les petites mains. Même pour moi, il m’est impossible de tirer la barre de notifications avec la main qui tient le téléphone, à moins de la faire légèrement glisser vers le haut, une position moins naturelle. La solution est alors de tirer cette barre avec l’autre main. Mais encore une fois, Huawei a pensé à tout puisqu’une fonction activable dans les paramètres permet de positionner un quatrième bouton tactile dans la barre du bas. Un appui dessus permet de tirer la barre de notifications sans effort. Une fonction que j’ai activée et qui ne m’a pas quitté pendant la durée du test.
huawei-ascend-mate-7-notif
Autre fonction incontournable de l’Ascend Mate 7, c’est le capteur d’empreintes digitales. Face à ceux du Galaxy S5 et de l’iPhone 5S, le capteur du téléphone de Huawei est un cran au-dessus. Au niveau de la sensibilité, il est loin devant le Galaxy S5, mais au même niveau que celui du terminal d’Apple. Il y a tout de même deux différences. Tout d’abord, il n’y a pas besoin d’appuyer sur un quelconque bouton pour activer le capteur : on pose son doigt dessus et le téléphone se déverrouille instantanément. Ensuite, un problème récurrent sur l’iPhone est l’impossibilité de déverrouiller à cause d’un doigt un peu trop moite. La fine couche de métal utilisée sur le capteur du Huawei semble empêcher ce phénomène de se produire, sauf pour des doigts mouillés d’eau. Pour conclure sur ce point, je me sers exclusivement du capteur pour déverrouiller le téléphone. En revanche, le capteur de l’iPhone est supérieur sur un point : lorsque le téléphone est à plat sur une table, on pose son doigt sur le téléphone d’Apple pour déverrouiller. Alors que pour l’Ascend Mate 7, étant donné que le  capteur est à l’arrière du téléphone, on est obligé de le soulever de la table. C’est moins pratique.
Empreintes-Ascend-Mate-7
Pour revenir à Emotion UI 3.0, l’interface de Huawei fait la part belle à la personnalisation. De nombreux thèmes sont disponibles et il est possible d’en combiner plusieurs en choisissant indépendamment le style des icônes, celui de l’écran de verrouillage et ses effets, son fond d’écran, celui de l’écran d’accueil ou encore le type de police. Si vous êtes friands des thèmes qui sortent de l’ordinaire, Emotion UI 3.0 en a un sacré paquet. Mais il y a aussi des thèmes plus sobres, comme celui utilisé lors du test. EUI 3.0 possède également quelques widgets sympathiques comme la météo, une horloge ou encore un calendrier dont le look s’intègre bien avec l’interface. Par défaut, le thème choisi par Huawei est vraiment hideux.
huawei-ascend-mate-7-mode-simple
Une autre fonctionnalité qui ne passe pas inaperçue, c’est la possibilité de changer le style de l’écran d’accueil : standard ou simple. Le mode standard est celui par défaut, que j’ai personnellement utilisé pendant tout le test. Le mode simple propose une interface minimaliste avec des icônes XXL qui fait un peu penser au mode simplifié d’Acer pour faciliter l’usage aux jeunes enfants et aux personnes âgées. D’ailleurs dans ce mode, la police utilisée est d’une taille largement supérieure au mode standard, pour une meilleure visibilité.
Huawei-Ascend-Mate-7-verrouillage
Enfin, parmi la liste des fonctionnalités plutôt pratiques, notons la présence, sur l’écran de verrouillage, des raccourcis pour lancer le calendrier, la calculatrice, un miroir (qui utilise le capteur frontal) ou encore la lampe torche. On trouve également la météo du jour ainsi que celle des trois prochains jours.

 

Un capteur qui réclame de la lumière

Pour son Ascend Mate 7, Huawei a décidé de faire fort en intégrant un capteur Sony de 13 mégapixels avec une ouverture de f/2.0 pour l’objectif. Grâce à ce combo, Huawei promet des performances hors du commun en faible luminosité. Malheureusement, dans les faits, le capteur est vraiment à la peine lorsque la luminosité se fait plus rare. Même avec un éclairage artificiel, l’Ascend Mate 7 peine à délivrer des photos nettes et sans grain. En revanche, avec la lumière naturelle, le terminal de Huawei parvient à sortir des clichés vraiment bons. Toutefois, ils ne sont pas parfaits puisqu’ils possèdent une dominante de bleu beaucoup trop marquée dont il est difficile de se séparer même avec des applications de retouche rapide sous Android. L’appareil photo bénéficie d’un mode HDR plutôt convaincant.

Concernant la vidéo, le capteur permet de filmer en 1080p à 30 images par seconde. Le rendu est plutôt bon et il est possible de filmer avec un mode HDR, uniquement en 720p. Enfin, notons que Huawei a pensé à tous les fous de la gâchette : vous passez devant un monument en voiture et n’avez pas le temps de déverrouiller le téléphone ? Un double appui rapide sur le bouton bas du volume permet de prendre une photo, même avec l’écran en veille.

Ascend-Mate-7-avec-sans-HDR
À gauche avec HDR, à droite sans

Ascend Mate 7 OK Ascend Mate 7 4 OK Ascend Mate 7 3 OK Ascend Mate 7 2 OK Ascend-Mate-7-Airfrance
 

Dolby à bord

A l’intérieur du Kirin 925, Huawei a intégré le DSP HiFi 3 Audio de la société Tensilica. C’est en fait un genre de processeur cadencé à 233 MHz qui traite le signal audio qui sort du téléphone. La puce n’a que cette fonction, ce qui lui permet d’être très économe en énergie et de délivrer un résultat convaincant. Dans les menus du téléphone, il est possible d’activer la fonction Dolby. Une fois celle-ci active et un casque sur les oreilles, on profite d’une qualité sonore supérieure, avec un équilibre du spectre particulièrement intéressant, qui met en avant les basses sans oublier les médiums et les aigus, avec un son plus ouvert, mettant davantage l’accent sur la spatialisation du son. Le DSP permet également de rajouter du gain pour un volume sonore plus élevé sans saturation. Les audiophiles rajouteront un égaliseur logiciel pour peaufiner tout cela.

 

Un Kirin 925 en demi-teinte

Huawei est plutôt fier du Kirin 925, le SoC intégré dans l’Ascend Mate 7. Il a été développé par HiSilicon, filiale de Huawei en se basant sur des cœurs ARM. On trouve au total 8 coeurs pour le processeur avec 4 Cortex-A7 pour les tâches les moins gourmandes et 4 Cortex-A15 pour les opérations les plus lourdes. L’utilisation de l’architecture big.LITTLE permet de ne faire fonctionner que certains cœurs si le besoin en puissance est faible. Il semblerait que le SoC supporte également le HMP (Heterogeneous Multi-Processing) pour faire tourner les 8 cœurs en même temps sur une seule tâche. Au niveau de la puce graphique, HiSilicon a également fait confiance à ARM avec un Mali-T628MP4.

AnTuTu
  • Huawei Ascend Mate 7 : 42400
  • Sony Xperia Z3 : 43800
  • Xiaomi Mi4 : 45957
  • LG G3 : 38500
  • Oppo Find 7a : 44000
  • OnePlus One : 46900

Sur le papier, le Kirin 925 se débrouille plutôt pas mal avec son processeur octo-core. Cependant, nous sommes étonnés du choix de Huawei pour la puce graphique puisque comme nous l’avions expliqué dans notre article dédié aux GPU, le Mali-T628 n’est pas la puce la plus puissante actuellement chez ARM et en plus, Huawei a choisi la déclinaison MP4 qui comporte 4 cœurs graphiques alors qu’ARM propose également la MP6 et MP8 avec respectivement 6 et 8 cœurs. Dans les faits, ça se ressent puisque le smartphone ne se débrouille pas très bien dans les benchmarks graphiques. À titre de comparaison, il possède les performances graphiques d’un Adreno 320 de chez Qualcomm qu’on trouve dans le Snapdragon 600. C’est dommage pour un téléphone équipé d’une grande dalle Full HD puisque des titres comme Real Racing 3 avec les détails au maximum ont du mal à tourner dans des conditions parfaites. Un écran plus grand nécessite des détails plus poussés puisque l’utilisateur est davantage capable de saisir les petits détails. On aurait donc apprécié que Huawei fasse un effort sur le côté graphique.

En revanche au niveau du processeur, le Kirin 925 se débrouille très bien. Les benchmarks sont corroborés par l’usage général du téléphone. En revanche, des petits accrocs sont à signaler dans l’interface par exemple l’ouverture du multitâche qui peut prendre quelques secondes lorsque de nombreuses applications sont ouvertes. On sent en effet que le téléphone n’est pas très à l’aise lorsque de nombreuses applications tournent en tâche de fond. Il serait intéressant de voir si la version 32 Go avec 3 Go de RAM (contre 16 / 2 Go pour notre modèle) possèdera un meilleur comportement ou si Huawei compte sortir un correctif logiciel pour que son interface Emotion UI 3.0 retrouve toute sa fluidité. C’est également le cas lorsque l’on tire la barre des logiciels ouverts récemment : le panneau met un peu trop de temps à s’ouvrir, mais il semblerait que ce ne soit pas la partie matérielle en cause, mais l’effet donné par l’interface qui prend trop de temps à se réaliser. Huawei ne doit pas oublier que les effets visuels sont parfois nuisibles pour l’ergonomie et le confort : à utiliser avec parcimonie.

Huawei Ascend Mate 7LG G3Oppo Find 7a
SoCKirin 925Snapdragon 801Snapdragon 801
AnTuTu 5.142 40038 50044 000
Manhattan 1080p offscreen8 FPS9,2 FPS11,3 FPS
T-Rex 1080p offscreen16,5 FPS21,4 FPS28,3 FPS
3DMark IceStorm Unlimited13 60020 40020 130

 

La 4G+ 300 Mbps à l’honneur

Huawei Ascend Mate 7 2221

Le Kirin 925 intègre un modem compatible avec les réseaux 4G+ (LTE-Advanced) grâce à l’agrégation de plusieurs bandes de fréquences. En théorie, la débit maximal est de 300 Mbps mais dans la pratique, il sera inférieur pour plusieurs raisons. Tout d’abord, les réseaux 4G+ en France ne dépasseront pas, dans un premier temps, les 225 Mbps. De plus, c’est un débit théorique, susceptible d’être revu à la baisse selon la distance avec l’antenne ou la saturation de celle-ci. Sur l’Ascend Mate 7, aucun problème de réception n’a été à signaler et nous avons réussi à capter la 4G de Free aux endroits où les autres téléphones accrochaient également le réseau. Lors des appels, le volume sonore était bon, mais vu la taille de l’appareil, il était assez difficile de caler dès le premier essai le haut-parleur en face de l’oreille. Aucun souci pour le GPS avec un fix à froid en moins de 10 secondes.

 

Autonomie

L’autonomie du Ascend Mate 7 est plutôt convaincante, sans être délirante. Malgré la finesse du téléphone, Huawei à réussi à faire rentrer une batterie Li-Po de 4100 mAh. Avec une utilisation soutenue (Google Now, Instagram, musique, notifications mails, appels, surf et luminosité élevée), le téléphone a tenue toute une journée, de 7h à minuit. A la fin, il ne restait plus que 4 % de batterie. Sur notre test vidéo (YouTube 720p en Wi-Fi pendant une heure avec mode avion et luminosité maximale), le téléphone a perdu 15 % de sa capacité. C’est un bon score d’autant plus que la luminosité maximale est vraiment très élevée et qu’il est possible de grappiller un peu d’énergie en abaissant la luminosité. Pour la recharge, il faut compter un peu plus de 2 heures avec le chargeur 2A fourni avec le téléphone. Huawei a également intégré un mode d’économie d’énergie Ultra qui permet de garder les fonctions de base (appel et messagerie) pour, en théorie, doubler l’autonomie du téléphone.

 

Conclusion

Notre avis

Écran
9
L'écran de l'Ascend Mate 7 est vraiment excellent. C'est la meilleure dalle IPS qu'on ait eu jusqu'à présent et seule une dalle AMOLED pourrait lui faire un peu d'ombre avec un contraste plus élevé du fait d'un noir parfait. En revanche, niveau luminosité et angles de vision, la nouvelle technologie IPS-NEO fait vraiment la différence.
Performances
7
Au niveau des performances, le résultat est en demi-teinte pour l'Ascend Mate 7. Si nous n'avons pas grand chose à reprocher au processeur, ce n'est pas le cas pour la puce graphique. Celle-ci est vraiment en retrait par rapport à la concurrence et c'est d'autant plus dommage pour un smartphone équipé d'un grand écran doté d'une définition assez élevée. Quelques modifications devraient également être apportées, selon nous, sur l'interface pour fluidifier son fonctionnement.
Logiciel
9
Pour la partie logicielle, Huawei réalise un presque sans faute. Il y a bien quelques éléments marqués par la culture chinoise (système des thèmes, mode miroir) mais dans l'ensemble, Emotion UI en version 3.0 est vraiment convaincante et pratique. Les utilisateurs habitués à Android Stock devraient toutefois être déroutés par une navigation à la iOS. On salue également les efforts réalisés par Huawei pour faciliter l'usage de l'écran de 6 pouces sans stylet.
Design
8
Huawei a réussi plusieurs défis technologiques avec son Ascend Mate 7 : intégrer un écran de 6 pouces dans un form factor de 5,5 pouces. Les bords d'écran sont vraiment fins et l'écran occupe une place importante de la face avant. A l'arrière, l'utilisation massive de métal couplé à un capteur d'empreintes digitales qui se fond dans la masse donne un caractère résolument haut de gamme au téléphone. En revanche, son emplacement empêche de s'en servir lorsque le téléphone est posé à plat. De plus, le capteur photo est un peu trop massif en dépassant légèrement de la coque arrière.
Caméra
8
Le capteur photo de l'Ascend Mate 7 se débrouille plutôt bien. Malheureusement, les photos ont tendance à tirer vers le bleu (ce qui peut être corrigé de manière logicielle par Huawei) mais surtout, en l'absence de lumière directe, le capteur a du mal a proposer des clichés très nets et sans trop de grain.
Autonomie
9
L'autonomie de la phablette de Huawei est vraiment bonne. On peut compter sur lui de manière intensive pendant une journée. On pourra donc facilement tenir deux jours sans trop solliciter le smartphone, voire plus en activant le mode d'économie d'énergie ultra. On se retrouve alors dans les mains avec un simple téléphone.
Note finale du test
8 /10
L'Ascend Mate 7 s'approche de la perfection, avec un positionnement tarifaire correct puisque les phablettes au même prix sont souvent des modèles d'entrée ou de milieu de gamme. Ici, on se situe plutôt dans le haut de gamme même si certains points comme les performances ou l'appareil photo empêchent au terminal de Huawei de rivaliser avec les flagships des concurrents. C'est donc, à ce jour, la phablette au meilleur rapport qualité-prix. Pour avoir mieux, il faudra se tourner vers le Galaxy Note 4 mais qui coûte bien plus cher alors que pour moins cher, l'Alcatel One Touch Hero 2 devrait être bien moins performant.
Enfin, il faut se poser la question de l'ergonomie d'un smartphone si imposant. Les petites mains pourront toujours utiliser les modes spéciaux de l'interface, mais la prise en main du téléphone sera vite handicapante. En revanche, pour les grandes mains, l'utilisation d'une dalle de 6 pouces est un réel plaisir, que ce soit pour surfer, jouer ou encore regarder des vidéos. Et avec la catégorie 6, l'Ascend Mate 7 parie sur l'avenir et promet d'être encore à jour (techniquement parlant) l'an prochain.

Points positifs
Notre Verdict

  • Ecran

  • Capteur d'empreintes

  • Interface

  • Autonomie

Points négatifs
Notre Verdict

  • Performances GPU

  • Effets parfois lourds dans l'interface

  • Photos en basse luminosité

  • Position du capteur d'empreintes

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