iPhone : les 9 changements essentiels imposés par l’Europe en 2025 et 2026

 
L’Europe met la pression sur Apple pour ouvrir l’iPhone : notifications, AirDrop, NFC… ça va encore bouger.

Après les magasins d’apps tierces, Apple Pay… la Commission européenne a sorti deux décisions bien musclées dans le cadre du Digital Markets Act, une loi qui oblige les géants comme Apple, mais aussi Google, à arrêter de tout verrouiller.

L’objectif, c’est de rendre iOS – le système qui fait tourner votre iPhone – plus interopérable, c’est-à-dire capable de mieux s’entendre avec des appareils et des applis qui ne viennent pas de chez Apple (Android, Windows et ainsi de suite).

En gros, l’UE veut que vos montres connectées, écouteurs ou TV fonctionnent sans problème avec votre iPhone, même sans le logo à la pomme. Et ça va plus loin : des alternatives à AirDrop, un NFC plus accessible, et des développeurs qui vont pouvoir travailler plus librement.

Des appareils connectés libres

Commençons par les appareils connectés. L’Europe a repéré neuf fonctionnalités d’iOS qu’Apple gardait jalousement pour lui, et elle lui demande les ouvrir.

Par exemple, bientôt, vos notifications – messages, appels, alertes – pourront s’afficher sur une montre connectée, même si ce n’est pas une Apple Watch.

Ça doit arriver en version bêta avec iOS 19 en décembre 2025, et en version finale en 2026.

Autre nouveauté : les applications pourront tourner en arrière-plan pour envoyer des infos, comme la météo, à votre montre sans que vous ayez à intervenir. Tout ça sera prêt d’ici fin 2026 avec iOS 20. Et pour les transferts, des connexions Wi-Fi directes ou via NFC (la techno des paiements sans contact) vont devenir plus faciles, histoire que vos appareils connectés communiquent mieux avec votre iPhone.

AirDrop, AirPlay et NFC : Apple doit partager

Passons à des fonctions qui font le succès d’Apple : AirDrop et AirPlay. AirDrop, c’est cette fonction pour envoyer une photo ou une vidéo en deux clics, et AirPlay, c’est ce qui vous permet de balancer votre série sur la TV. L’Europe veut que d’autres puissent proposer des alternatives.

Des applications ou des fabricants pourront bientôt créer leurs propres versions, sans que Apple leur mette des bâtons dans les roues. Même topo pour le Wi-Fi : vos accessoires pourront récupérer automatiquement les informations du réseau, fini les mots de passe à retaper à la main. Et la puce NFC ? Elle ne sera plus réservée à Apple Pay. Des applications tierces ou des appareils connectés pourront l’utiliser pour gérer des paiements ou échanger des données, comme un billet de train. Sécurité oblige, Apple devra garder un œil dessus, mais c’est une petite révolution.

Et les écouteurs, alors ? Les fabricants vont pouvoir piquer des idées aux AirPods, comme l’appairage automatique – quand vous ouvrez le boîtier et hop, ça se connecte – ou le basculement rapide entre votre iPhone et votre Mac. Tout ça grâce à un accès plus large aux API (des bouts de code qui lient iOS aux applis). L’UE impose même à Apple de partager ces outils dès qu’une nouveauté sort, pas des années après. Bref, vos gadgets, quelle que soit leur marque, vont enfin se sentir chez eux avec votre iPhone.

Les développeurs et Apple : une nouvelle donne

Les développeurs vont aussi respirer un peu mieux. Jusqu’ici, demander à Apple d’ouvrir une fonctionnalité, c’était long et opaque. L’Europe change les règles du jeu : Apple doit répondre vite, avec un calendrier clair, et partager plus d’informations techniques. Ça veut dire que des idées plus avancées – une appli qui connecte votre iPhone à un objet connecté, par exemple – pourront voir le jour plus facilement.

Les API seront ouvertes dès qu’Apple sort une nouveauté, pas des années après. Il est question d’équité : plus de favoritisme, tout le monde doit avoir sa chance.

Mais pourquoi l’UE fait tout ça ? Le DMA, c’est une loi pour remettre de l’équité dans le numérique. Apple, avec iOS, est un gatekeeper – un gardien qui contrôle qui peut entrer dans son monde. Parfois, ça bloque les petites entreprises ou limite vos choix.

Ces décisions, juridiquement contraignantes, fixent des deadlines précises : 2025 pour les premières ouvertures, 2026 pour le reste. L’Europe a travaillé avec Apple et d’autres depuis septembre 2024 pour que ça marche pour tout le monde, sans être une punition, juste un guide pour suivre les règles.

Pour aller plus loin
« C’est une menace pour nos produits et nos utilisateurs », Apple alerte sur les conséquences de l’offensive européenne contre l’iPhone

Apple, de son côté, n’est pas franchement ravi. Dans un communiqué, l’entreprise exprime son mécontentement : trop de bureaucratie, des risques pour la sécurité des notifications, et l’obligation de partager ses technologies gratuitement avec des concurrents qui, selon elle, ne jouent pas fair-play. Elle trouve ça « mauvais pour ses produits et ses utilisateurs européens », mais promet de s’adapter tout en discutant avec l’UE. La Commission, elle, assure que tout reste sous contrôle, avec des juges indépendants pour vérifier que les droits d’Apple sont respectés.

Au bout du compte, ces changements vont rendre votre iPhone plus sociable. Des montres qui affichent vos notifications, des alternatives à AirDrop et AirPlay, un NFC qui s’ouvre, et des développeurs libres de créer sans barrières : l’Europe veut que vous ayez plus de choix et que le numérique soit plus juste.


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