Si vous faites régulièrement vos courses dans des centres commerciaux, vous avez forcément croisé une boutique Save. Généralement située au milieu des allées, ces boutiques proposent de réparer en quelques heures ou en quelques jours des appareils électroniques et surtout des smartphones. Save est en fait une start-up française lancée il y a un peu plus de 18 mois et qui a connu une croissance incroyable. Save est ainsi passé de 30 à près de 400 salariés en un an et demi et d’un chiffre d’affaires de 100 000 euros par mois à 100 000 euros par jours.
Las, cette incroyable croissance a été très mal contrôlée. Au point que Damien Morin, le PDG et co-fondateur de Save explique dans un billet de blog sincère que sa société a été placée depuis le 5 juillet dernier en redressement judiciaire. En d’autres termes, l’entreprise est maintenant gérée par un administrateur judiciaire et ses dettes sont mises en suspens. « Peu de choses en réalité changent dans le quotidien de la société. On lui donne une respiration pendant une période, le temps qu’elle reconstruise sa rentabilité et son cash pour pouvoir de nouveau faire face à ses exigences » explique Damien Morin.
Une mauvaise gestion des stocks et des vols dans les boutiques
Que s’est-il passé pour que Save soit aussi rapidement en difficulté ? Save a très mal contrôlé sa croissance : « Pavaner sur cette croissance fulgurante, c’était fantastique. Tout le monde a pris son shot de dopamine et s’est senti pousser des ailes. Moi le premier. Sauf que nous n’avons pas maitrisé cette croissance. Pire encore, lorsque notre activité s’est tassée en début d’année 2016 et que nous n’avions pas encore entamé nos relais de croissance géographiques, stratégiques et opérationnels, c’est là qu’on a réalisé l’ampleur des dégâts. »
En savoir plus
Tutoriel
Damien Morin précise : « On avait un mauvais contrôle de nos achats, la finance était approximative, notre gestion de stock était brainquebalante, les vols en corners (ndlr : boutiques) ont pris une ampleur considérable, l’Allemagne et l’Espagne ont été un échec, nos relais croissance n’ont pas vu le jour, et j’en passe… Vous voyez le tableau ».
Un plan de restructuration et des licenciements
Ce placement en redressement judiciaire ne signifie pas pour autant la fin de la société. Elle a notamment pu compter sur ses investisseurs, qui les a refinancés. Conséquence supplémentaire, Save a également un plan de restructuration, ce qui s’est traduit par une vague de licenciement.
Pour aller plus loin
Petits et gros réparateurs de smartphones, le business des écrans cassés
Si vous voulez recevoir les meilleures actus Frandroid sur WhatsApp, rejoignez cette discussion.
Cela existait déjà dans d'autres branches et depuis ... la fin des années 80, donc rien de tellement nouveau sous le soleil. Vouloir faire une différence fondamentale entre start-up et entreprise ne serait-ce que d'image ne permet pas de mieux apprécier le problème. Ce problème ne serait-il pas plus profond ? Dire ou faire comprendre que ce n'est pas qu'une histoire de croissance mal ou pas contrôlée m'apparait une analyse plus fine et réaliste.
Il aurait peut être fallu souligner qu'une start up est une entreprise comme une autre avec tous les impondérables de gestion que ça comporte(personnel, prix, produit, strategie commerciale et financière...), à commencer par le stock! Œuvrant dans le conseil en création d'entreprise, j'en vois trop souvent qui pensent que c'est la panacée miracle pour devenir un entrepreneur riche de la high tech. Je dirais que c'est un exemple de plus sur la distorsion d'image entre "Start up" et "Entreprise", au mépris de la connaissance et des compétences de ceux qui doivent les diriger... On a pas fini d'en voir des cas comme ceux là.
Faut pas forcément partir du principe que les gens réparent pour faire durer leur téléphone... Une casse ça intervient n'importe quand, sans forcément avoir fait de sauvegarde. Donc les données professionnelles, les photos vitales etc. Parfois ça n'a pas de prix... Et puis quand ça fait 15 jours qu'ils viennent de se réengager pour 24mois, le téléphone à 69€ ils peuvent pas l'avoir une 2eme fois... Après c'est pas tant de mettre l pression sur les employés mais d'être honnête quand il s'agit des primes, et honnête quand il s'agit de rémunérer le temps de travail. Et c'est pas le cas.
En même temps, quand on voit le prix des écrans sur le marché et la décote rapide des téléphones, je vois pas comment on peut proposer des prix intéressants aux clients (vs racheter un nouveau téléphone) et dégager de la marge sans pressurer à mort les salariés. Je pense qu'il n'y a que l'iPhone qui peut être rentable, et encore. Le business model me semble très bancal dès l'origine du projet.
Je confirme quelque soit l'enseigne c'est grosso merdo les mêmes magouilles autant sur le service client, que le produit, que les primes. Save, Wefix, Kase = même combat
Je rassure Stephane, WeFix c'est le même combat. Manque flagrant de reconnaissance pour le petit personnel, triche sur les objectifs pour donner des "primes" à ceux qu'ils veulent et heures non-payées. Le personnel change vite dans les corners à cause de tout ça... Aucun soutien de la direction alors qu'on se tape de clients merdiques à longueur de journée... Bref.
Si ils traitaient leurs employés correctement ,respectaient leur promesses ne changeait pas les regles du jeu a leur avantage en cours de mois et qui en plus il y avait du materiel de qualité cela serait une bonne enseigne .. malheureusement trop de mensonges dans la bouche des manager et j en passe ... des primes oubliees des mois d essai obligatoirement renouvelés des heures supp non payees car non necessaires a leurs yeux et surtout tres peu de reconnaissance ...voila le portrait reel pas celui qu on veut bien montrer ... il n y a qu a voir le turnover dans les corners . Il y a qurement des personnes tres bien dans cette structure mais bon ....et sans oublier l imcompetence et le laxisme du service client et de l atelier ... Sur ce bon courage a eux ...
Si ils trataient leurs employés correctement ,respectaient leur promesses ne changeait pas les regles du jeu a leur avantage en cours de mois et qui en plus il y avait du materiel de qualité cela serait une bonne enseigne .. malheureusement trop de mensonges dans la bouche des manager et j en passe ... des primes oubliees des mois d essai obligatoirement renouvelés des heures supp non payees car non necessaires a leurs yeux et surtout tres peu de reconnaissance ...voila le portrait reel pas celui qu on veut bien montrer ... il n y a qu a voir le turnover dans les corners . Il y a qurement des personnes tres bien dans cette structure mais bon ....et sans oublier l imcompetence et le laxisme du service client et de l atelier ... Sur ce bon courage a eux ...
Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs. Ce contenu est fourni par Disqus.
Pour pouvoir le visualiser, vous devez accepter l'usage étant opéré par Disqus avec vos données qui pourront être utilisées pour les finalités suivantes : vous permettre de visualiser et de partager des contenus avec des médias sociaux, favoriser le développement et l'amélioration des produits d'Humanoid et de ses partenaires, vous afficher des publicités personnalisées par rapport à votre profil et activité, vous définir un profil publicitaire personnalisé, mesurer la performance des publicités et du contenu de ce site et mesurer l'audience de ce site (en savoir plus)
En cliquant sur « J’accepte tout », vous consentez aux finalités susmentionnées pour l’ensemble des cookies et autres traceurs déposés par Humanoid et ses partenaires.
Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment. Pour plus d’informations, nous vous invitons à prendre connaissance de notre Politique cookies.
Gérer mes choix