Depuis plusieurs années, Google et Apple tentent de repenser le système de notifications de leur système mobile. Alors qu’il n’y a pas si longtemps, ce volet présentait un fil continu d’alertes, ces notifications sont désormais mieux agencées. Avec Android 11, Google met en avant celles émanant des messageries et susceptibles d’être plus importantes. L’utilisateur a également la possibilité de contrôler plus finement ces alertes afin de désactiver celles qu’il juge inutiles.
Tous ces efforts visent à réduire la notion de servitude numérique qui transparaît au travers de certaines études. Ces applications tenteraient de capter toujours plus notre présence et le smartphone finirait par devenir un élément perturbateur, tant au travail que dans la vie sociale.
L’emprise est telle, que Google et Apple ont dû implémenter des fonctionnalités visant à analyser notre temps d’écran. Certains constructeurs, tels que OnePlus, ont même introduit un mode Zen pour nous aider à nous déconnecter.
Les notifications accusées à tort ?
Une récente étude montre toutefois que le coeur du problème ne serait finalement pas notre smartphone et ses notifications, mais bel et bien nous. Cette dernière a été réalisée par le département des sciences psychologiques et comportementales de l’école des sciences économiques et politiques de Londres.
Les auteurs de ce rapport affirment que les notifications ne seraient responsables que de 11% de nos interactions avec notre smartphone. Dans 89% des cas, ce serait l’utilisateur lui-même qui déverrouillerait l’appareil. Ils affirment alors :
« L’aspect perturbateur que l’on associe aux smartphones n’est pas principalement lié aux notifications externes, mais à une envie irrépressible chez les utilisateurs d’interagir avec leur téléphone et qui semble presque se traduire de manière automatique, un peu comme lorsqu’un fumeur allume une cigarette ».
Une étude extrêmement limitée
Pour observer le comportement des utilisateurs, les chercheurs ont équipé les participants avec de petites caméras. La moyenne d’âge est de 25 ans. Les sujets étaient localisés au Royaume-Uni, en France et en Allemagne.
Il est cependant important de souligner que seules 37 personnes ont pris part à cette étude. Autant dire que c’est très peu pour offrir un échantillon représentatif des usages de chacun.
Au total, 200 heures de vidéos ont été passées au crible avec 1130 interactions. Chacune d’entre elles durait en moyenne 64 secondes et, dans plus de la moitié des cas, le participant avait reposé son téléphone au bout de 23 secondes. En moyenne, moins de 5 minutes s’écoulaient entre chaque manipulation.
Dans 22% des cas, les participants vérifiaient l’arrivée de nouveaux messages sur WhatsApp. 17% des interactions consistaient à toucher l’écran de verrouillage pour vérifier la présence d’alertes. En troisième place, nous retrouvons Instagram (16%) devant Facebook et Messenger (13%).
Téléchargez notre application Android et iOS ! Vous pourrez y lire nos articles, dossiers, et regarder nos dernières vidéos YouTube.
Addiction au smartphone : c'est simple, il remplace plein d'autres appareils : 1) Accès au net 2) appareil photo 3) lecteur de musique 4) radio 5) lecteur vidéo 6) bloc note 7) traducteur de poche 8) cartographie (et gps),8) console de jeux 9) accessoirement téléphone 10) télécommande (y compris domotique), 11) lecteur epub et pdf 12) paiement sans contact, 12) caméra etc etc... donc forcément, on passe du temps dessus - pas vraiment besoin de chercher plus loin pourquoi.
Un cinquantaine de dévérouillages par jour depuis le reconfinement. Environ 200 en temps normal :)
Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs. Ce contenu est fourni par Disqus.
Pour pouvoir le visualiser, vous devez accepter l'usage étant opéré par Disqus avec vos données qui pourront être utilisées pour les finalités suivantes : vous permettre de visualiser et de partager des contenus avec des médias sociaux, favoriser le développement et l'amélioration des produits d'Humanoid et de ses partenaires, vous afficher des publicités personnalisées par rapport à votre profil et activité, vous définir un profil publicitaire personnalisé, mesurer la performance des publicités et du contenu de ce site et mesurer l'audience de ce site (en savoir plus)
En cliquant sur « J’accepte tout », vous consentez aux finalités susmentionnées pour l’ensemble des cookies et autres traceurs déposés par Humanoid et ses partenaires.
Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment. Pour plus d’informations, nous vous invitons à prendre connaissance de notre Politique cookies.
Gérer mes choix