L’Etat rejette une fois de plus la sujétion des PC, tablettes et smartphones à la redevance TV

 
Matignon vient une fois de plus de rejeter la demande des radios et chaînes de télévisions publiques d’étendre le champ d’application de la redevance télévisée aux PC, tablettes et smartphones.  Il s’agit en fait d’un sursis supplémentaire plutôt que d’une volonté de ne pas toucher à ce type d’appareils.
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C’est un sujet récurrent lors de chaque rentrée, les radios et télévisions publiques demandent à ce que la redevance audiovisuelle (ou CAP, pour contribution à l’audiovisuel public) ne s’applique plus uniquement aux postes de télévision mais aux « nouveaux » appareils qui peuvent afficher ou capter des émissions de télévision. En l’occurrence, les PC, les tablettes et les smartphones. Et cette rentrée encore, Matignon a dit non. Le journal Les Echos affirme en effet que l’État ne veut pas augmenter les impôts. Ce n’est que parti remise à l’année prochaine.

En effet, les radios et télévisions publiques (trois organismes se partagent la redevance en France : France Télévision, Radio France et ARTE) n’auront pas droit à une augmentation de la redevance en 2015. Et pour cause, cette dernière est indexée sur l’inflation. La CAP était de 133 euros en 2014 (en métropole tout du moins) et elle s’élèvera à 134 euros l’année prochaine. Le pire est toutefois à venir pour France Télévision et ARTE, qui verront une subvention allouée par l’Etat pour combler la suppression de la publicité après 20 heures se terminer dès 2017. Pour anticiper ce manque à gagner à venir, il n’y pour le moment que trois solutions : remettre la publicité après 20 heures sur les chaînes de télévision publiques, augmenter fortement la redevance télé ou d’étendre le champ d’application de cet impôt aux PC, smartphones et tablettes.

Et c’est bien cette dernière solution qui intéresse le plus les représentants des chaînes de télévision publique. Non pas par facilité politique (l’État a bien démontré aujourd’hui que ce n’était pas simple), mais tout simplement parce que ce que l’on appelle encore « le deuxième écran » est en passe de remplacer la télévision dans de nombreux foyers. Ces dirigeants sont bien conscients qu’il est nécessaire de moderniser l’impôt si l’on désire que les revenus des chaînes de télévision publique ne s’érodent pas avec les années. Et plus l’extension de l’impôt aux smartphones et tablettes se fera tôt et plus il sera facile de la faire accepter au grand public. Bref, le débat reviendra sur le tapis dès la rentrée 2015 et ne pourra pas se conclure indéfiniment sur un statu quo.


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