Google lâche enfin la bride… contre sa volonté. Sur une demande de l’Union européenne, le géant de Mountain View n’interdit plus à ses partenaires d’aller voir ailleurs. Une décision qui va permettre au marché des téléviseurs de se diversifier.
Les OS sur les TV
Sur le marché des TV, on compte plusieurs acteurs majeurs. Certains reposent sur un système d’exploitation (OS) tiers, Android TV ou Google TV, tandis que d’autres développent leur propre écosystème. Sony, Philips et Nokia par exemple sont particulièrement liés à Google TV/Android TV, tandis que LG et Samsung utilisent respectivement WebOS et TizenOS, leurs interfaces maison. Et il y a une raison à cela.
Jusqu’à récemment, Google intégrait une clause particulière dans son contrat d’utilisation d’Android TV ou de Google TV. Les marques qui souhaitaient profiter de ce système devaient s’engager sur une licence « d’anti-fragmentation » les empêchant de proposer des modèles tournant sous un fork d’Android, une version modifiée du système. Le plus connu n’est autre que FireOS TV, que l’on trouve par exemple sur le Fire TV Cube d’Amazon.
Si les marques pouvaient utiliser le code source d’Android (open source), elles étaient ainsi obligées de rester fidèle à Google pour bénéficier des Google Play Services, et donc du Google Play Store et d’autres applications comme YouTube. Cette clause semble néanmoins caduque aujourd’hui.
L’UE s’en mêle
Cette clause pose en fait problème. Certains organismes de réglementation, notamment dans l’Union européenne, ont statué que cette clause ne peut être légale. Ainsi, Google ne peut pas « punir » les constructeurs sortant des téléviseurs équipés d’autres OS en France, et plus généralement en Europe. Ce jugement permettrait donc à TCL, Xiaomi, Hisense et d’autres constructeurs de proposer des produits tournant sous différents OS.
Ce changement, on l’a déjà vu avec l’arrivée des premiers téléviseurs sous Fire OS de Xiaomi en mai dernier. TCL devrait également suivre ce mouvement, ainsi que d’autres marques.
À l’ouest, rien de nouveau
Google nie néanmoins ce revirement de situation. Interrogé par Protocol, le géant de la recherche indique que sa position « reste inchangée » et que cette clause anti-fragmentation est toujours valable. Une position difficile à tenir alors que l’UE a imposé ce changement et que des constructeurs comme Xiaomi proposent des produits avec un OS différent. Difficile à dire néanmoins si cela ne concerne que l’Europe ou la totalité du globe.
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