En savoir plus sur le Eclair (2023)
Après 20 ans d’expérience dans le groupe PSA, Jérôme Communal a décidé de se lancer dans le grand bain du vélo électrique. C’est en 2021 qu’il fonde sa société Eclair aux côtés de son frère. « Là, on a terminé le développement du vélo et on entre dans une phase de levée », nous racontait l’intéressé lors d’une entrevue accordée à Frandroid en octobre 2023.
L’objectif de Jérôme Communal n’était pas uniquement de concevoir un vélo électrique. Cet entrepreneur a souhaité « faire les choses différemment ». « Je souhaite faire un vélo responsable, conçu avec un meilleur impact environnemental et que nous arrivons à faire fabriquer en France », nous expliquait-il.
Un look moderne et flatteur
En ce mois de mai 2024, son premier vélo électrique nommé Eclair franchit une nouvelle étape : la période de précommande est officiellement lancée, avec un acompte de 300 euros sur les 2990 euros demandés au total. Et en jetant un œil attentif à sa fiche technique, le vélo Eclair a quelques atouts à faire valoir.
Déjà, son look définitivement moderne et minutieux ne laisse pas indifférent. « On a voulu soigner le design du vélo. Je viens de l’automobile : la première raison du choix d’une voiture, c’est son design. Et il n’y a pas de raison que les gens voient les choses différemment pour un VAE. On s’est même associé à un designer belge, Serge Rusak ».
Esthétiquement, difficile de ne pas faire un petit parallèle avec le Cowboy Classic, dont l’Eclair semble légèrement s’inspirer - la batterie au niveau du tube de selle renforce cet effet. « Sauf qu’ici, la batterie amovible se dégage vers l’avant, car ça protège mieux des projections, cela améliore la compacité du vélo et ça réduit la longueur des haubans et des bases », précise M. Communal.
Conséquence : le tube supérieur se divise en un double tube, pour faire de la place à l’ensemble. Et plus globalement, le cadre en acier chromoly et en aluminium bas carbone fait d’ailleurs son petit effet, car dénué de toutes soudures.
Un cadre profondément travaillé
« On peut faire des cadres en acier qui ne soient pas trop lourds, à condition de bosser sur l’épaisseur des tubes. Ces derniers sont associés entre eux par des pièces de fonderie, et sont en aluminium bas carbone fourni par Hydro, un acteur norvégien qui utilise de l’hydroélectricité pour fabriquer de l’aluminium », poursuit Jérôme Communal.
Et d’enchaîner : « L’idée c’est de conserver les propriétés mécaniques de l’acier avec les tubes en acier, et ne pas alourdir le cadre en utilisant de l’aluminium pour les pièces de fonderie ». Les pièces de fonderie sont d’ailleurs nombreuses : tube de direction, boîtier de pédalier, pattes arrière, pièces de jonction.
« L’intégralité du cadre est faite en France », nous avait confié Jérôme Communal. « C’est 5 à 6 fois plus cher qu’à Taïwan ou en Chine, et ça demande de l’investissement dans des outillages qui sont là aussi plus onéreux en France ». Pour autant, le prix du vélo électrique ne s’envole pas outre mesure, bien au contraire. L’émission de CO2, elle, est moindre.
Une batterie écoresponsable
La batterie est elle aussi française, fabriquée en Savoie, et surtout écoresponsable. « Elle provient de Pymco Technologies à Ivry-sur-Seine. C’est une batterie reconditionnable, un peu dans le même esprit que Gouach. On peut changer chaque cellule de manière individuelle, et ne pas être obligé de changer tout le pack de batteries. En fin de vie, on peut refaire une nouvelle batterie avec, en récupérant les cellules qu’on peut recycler », nous indique-t-il.
À noter que l’accumulateur propose une capacité énergétique de 360 Wh, est amovible et pèse un total de 2,5 kg. Il revendique une autonomie située entre 60 et 80 km.
Si le moteur Ananda provient de Chine - 250 W, 45 Nm de couple -, tout le système qui l’anime est Français : il s’agit d’eBike OS conçu par eBike Labs, que nous avions rencontré au festival Vélo In Paris. La technologie eBike OS intervient sur plusieurs niveaux : déjà, elle ajuste en temps réel l’assistance électrique selon le poids de l’utilisateur, le vent, votre vitesse, la cadence de pédalage et le dénivelé, le tout grâce à une intelligence artificielle.
Elle dispose aussi d’une fonction Hill Start Assist, qui détecte les arrêts en côte. « Il est alors possible de libérer instantanément la puissance maximale du moteur pour un démarrage confortable, même dans les pentes les plus raides ». L’idée, c’est d’apporter l’assistance la plus confortable possible sur un vélo monovitesse, comme c’est le cas de l’Eclair. Ici, une courroie Gates en carbone est de la partie.
Des roues françaises
Les roues sont elles aussi fournies par un acteur français, Mach1, le tout chaussé sur des pneus Continental Contact Urban de 27,5 pouces et d’une largeur généreuse de 50 mm. À défaut d’avoir une fourche suspendue, l’Eclair pourra compter sur ses pneus pour amortir un minimum les chocs et les aspérités de la route.
L’aspect sécurité n’a pas été mis de côté. Depuis une application mobile iOS ou Android - encore indisponible selon le site officiel -, un suivi GPS en temps réel est disponible. Il est aussi possible de verrouiller son cycle, recevoir des notifications d’alerte en cas de mouvement suspect, d’activer une alarme sonore ou de couper à distance l’assistance électrique. Le tout est gratuit la première année, puis facturé 69 euros par an ensuite.
Il faut encore compter sur des freins à disque hydrauliques Shimano MT 200, un chargeur rapide 4A (seulement 2h30 de charge), une selle Royal Essenza Athletic faite de plastique recyclé, un phare avant LightSKIN de 150 lumens et d’un phare arrière Spanninga muni d’une fonction feu-stop.
Pas de cadre ouvert, pour le moment
Pour l’instant, l’Eclair est uniquement lancé avec un cadre fermé. « Un cadre ouvert n’est pas prévu pour le moment. Mais dans un monde parfait, il serait bien d’en faire un ».
Le vélo électrique Eclair est disponible en précommande en échange d’un acompte de 300 euros. Le prix total du vélo grimpe à 2990 euros. Les premières livraisons débuteront à partir d'octobre 2024.