En savoir plus sur le Audi A6 Avant e-tron
La tradition des breaks dans l'industrie automobile européenne est très ancrée, et le passage à l'électrification ne semble pas remettre en question cette tradition : après Volkswagen et son ID.7 Tourer ou BMW avec son i5 Touring, Audi présente son A6 Avant e-tron.
C'est en parallèle de la présentation de la berline – dénommée "Sportback" – qu'Audi a levé le voile sur le pendant break de sa nouvelle voiture électrique. Sans surprise, il reprend les mêmes codes esthétiques et les mêmes dessous, mais y ajoute un supplément de praticité. De quoi voler des clients aux SUV ?
Un break très profilé
Côté look, cette A6 Avant e-tron reprend bien évidemment les grandes lignes de la version Sportback. L'empreinte au sol est identique, avec 4,93 m de long (dont 2,95 m d'empattement) pour 1,92 m de large, mais elle gagne 4 cm de haut, à 1,53 m.
Les optiques sont également reprises, avec une réelle sophistication, notamment en termes de personnalisation des éclairages de jour. Les feux arrière peuvent passer à l'OLED, de quoi afficher différentes animations, y compris de quoi réagir en situation d'urgence via des pictogrammes spécifiques.
La différence, bien entendu, se situe au niveau du profil, puisque cette A6 break électrique reçoit une ligne de toit bien plus rectiligne. Le coffre et l'habitabilité arrière y gagnent... aux dépens de l'aérodynamisme, puisque le Cx passe à 0,24 (+0,03). Un score qui reste excellent pour la catégorie, égalant la VW ID.7 Tourer et battant la BMW i5 Touring (0,25).
Une habitabilité en progrès, mais derrière la concurrence
En termes de coffre, si le volume sous tablette ne change pas avec 502 litres annoncés, l'A6 Avant est capable d'engloutir 1 422 litres une fois la banquette rabattue, soit 92 litres de plus que la berline. Le frunk à l'avant de 27 litres est logiquement repris. Reste que la concurrence fait mieux, avec entre 605 et 1 714 litres pour la VW et entre 570 et 1 700 litres pour la BMW.
Outre ces aspects pratiques en hausse, l'A6 Avant électrique reprend évidemment la planche de bord de la berline, avec tous les écrans : une dalle OLED incurvée regroupant des compteurs numériques de 11,9 pouces et un écran central de 14,5 pouces tournant sous Google (Android) Automotive, sans oublier un écran passager de 10,9 pouces et des écrans pour les rétrocaméras sur les contre-portes (les deux en option).
En termes d'ambiance, on retrouve le grand toit vitré panoramique opacifiant à la demande, de même que les éclairages d'ambiance et de nombreux choix de sellerie.
Quelques kilomètres de moins, mais un record européen
Une autonomie record
Pour continuer sur la suite logique, cette A6 Avant e-tron reprend bien sûr la plateforme PPE qu'utilise la version Sportback, de même que la batterie de 100 kWh (94,9 kWh utiles) et les motorisations.
Concernant ces dernières, Audi proposera deux versions au lancement de l'A6 Avant e-tron : la Performance, une propulsion de 367 ch, et la S6, pouvant grimper jusqu'à 550 ch le temps d'un overboost.
D'autres versions verront ultérieurement le jour : une version "e-tron" d'entrée de gamme de 285 ch avec une batterie de 83 kWh "seulement", une version "quattro" à quatre roues motrices de 428 ch... sans oublier la très attendue RS6 e-tron.
Reste que l'aérodynamisme moins avantageux de l'Avant par rapport à la Sportback se paye en termes d'autonomie : là où la berline peut afficher jusqu'à 757 km d'autonomie (chiffre avancé par Audi, pouvant être modifié lors de l'homologation), cette version break doit se "contenter" de 721 km en une charge.
Cela reste cependant bien supérieur à la concurrence, puisque la VW ID.7 Tourer s'arrête à 685 km selon le cycle WLTP, la BMW i5 Touring à 560 km WLTP et la Nio ET5 Touring (pas vendue en France) à 560 km WLTP également.
Une recharge express
L'autre avantage de la plateforme PPE, c'est son architecture 800 volts, de quoi faire fondre les temps de recharge : grâce aux 270 kW de puissance max, passer de 10 à 80 % de la batterie ne demande que 21 minutes.
Quant aux recharges en 400 volts (sur les Superchargeurs Tesla, par exemple), une division de la batterie de deux blocs de 400 volts permet de limiter la casse, avec une recharge en environ 30 minutes. Quant à la charge lente, elle est confiée à un chargeur de 11 kW de série, pouvant passer à 22 kW en option.
Un tarif pas à la portée de toutes les bourses
68 000 € : c'est le prix de départ de cette Audi A6 Avant e-tron avec la "petite" batterie de 83 kWh. Ce n'est pas donné, mais c'est le prix pour cette débauche de technologie. C'est également 1 500 euros de plus que sa sœur Sportback.
Quant à la version S6, la plus performante (pour le moment), il faudra compter "autour de 106 500 €", les tarifs n'étant pas encore être définitifs. L'ouverture des commandes pour les versions Performance et S6 interviendra en octobre pour des premières livraisons entre fin 2024 et début 2025, date à laquelle les commandes des versions "e-tron" et "quattro" seront également ouvertes.
Ce n'est certainement pas donné, mais regardons la concurrence. La Volkswagen ID.7 Tourer débute à 58 990 euros avec 604 km d'autonomie WLTP (62 390 euros pour les 683 km WLTP), tandis que la BMW i5 Touring s'affiche à partir de 77 700 euros pour 560 km WLTP.
Bref, avec cette autonomie record, des capacités de recharge express et des aspects pratiques en hausse (même si en deçà sur le papier par rapport à la concurrence), cette Audi A6 Avant e-tron semble être bien armée pour séduire les flottes et les clients aisés, à la recherche d'une voiture électrique pratique qui n'a pas peur des longues distances.