C’est la saga de 2024. Alors qu’on pensait le rachat de La Poste Mobile acté au début de l’année, la fusion de l’opérateur virtuel à la base client de Bouygues Telecom prend plus de temps que prévu. Bonne nouvelle pour le 3e opérateur hexagonal cependant, comme le note Le Monde, l’autorité de la concurrence vient de donner son feu vert au rachat, n’y voyant pas une opération « de nature à porter atteinte à la concurrence ».
Cette validation officielle était très attendue par Bouygues Telecom qui, rappelons-le, gagnerait dans l’opération près de 2,3 millions de clients, lui permettant de se hisser à 17 millions d’usagers, soit à quelques encablures des 20 millions de SFR. Si la croissance en nombre de lignes serait notable pour Bouygues Telecom, qui absorberait l’un des plus gros opérateurs virtuels français, le rachat ne provoquerait qu’une « modification limitée de la structure de la concurrence en raison des parts de marché limitées de La Poste Telecom », note l’autorité de la concurrence.
Les bureaux de poste comme joyaux de la couronne ?
Appelée à se prononcer aussi sur l’acquisition des guichets La Poste Mobile, l’agence modère les craintes expliquant que « l’importance de ce réseau de distribution doit être relativisée en raison tant de la part croissante des ventes à distance […] qui représentent aujourd’hui les deux tiers des ventes de téléphonie mobile ». Autrement dit, le gros des clients souscrivant désormais des offres via Internet, le réseau « fin et dense » des agences de poste ne représente pas un avantage concurrentiel démesuré.
Enfin, l’autorité ayant jugé que l’opération ne serait pas non plus de nature à déséquilibrer « les conditions d’accès […] aux opérateurs MVNO concurrents de La Poste Telecom », le rachat est validé « sans condition ». Reste par contre encore à convaincre SFR du bien-fondé de cette consolidation.
SFR fait traîner en longueur
L’opérateur au carré rouge est actionnaire à 49 % de La Poste Mobile et s’est engagé à fournir le réseau derrière les offres du groupe jusqu’en 2026. Gravement lésé par des dettes, le groupe ne cherche pas spécialement à racheter des parts (alors même qu’il dispose d’un droit de préemption lui permettant de le faire en priorité), mais voudrait une plus grosse part du gâteau offert par Bouygues.
Pour aller plus loin
Privatisation de La Poste Mobile : pourquoi SFR fait traîner le rachat par Bouygues Telecom ?
Sur les 950 millions mis sur la table, l’entreprise aimerait bien récupérer 700 millions et quelques, laissant le reste à La Poste. Au vu de l’équilibre des forces (La Poste détient 51 % des actions), les exigences de SFR pourraient bien faire grincer des dents quelques longues semaines encore.
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