Avec l’absence de chiffrement, un autre problème touche le RCS sur iPhone. Car l’arrivée du protocole RCS sur iOS 18 était censée marquer une révolution dans la messagerie mobile, en unifiant enfin les échanges entre iPhone et Android. Pourtant, en France, son déploiement se heurte à une réalité bien plus complexe qu’il n’y paraît.
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Le paradoxe français
Contrairement aux États-Unis, où l’iPhone est roi et où les utilisateurs privilégient iMessage et les SMS, la France, comme le reste de l’Europe, a depuis longtemps adopté des applications tierces comme WhatsApp, Messenger ou Telegram. Ce paysage fragmenté change complètement la donne pour les opérateurs français.
Aux États-Unis, le déploiement du RCS est considéré comme une priorité. Les opérateurs américains ont massivement adopté cette technologie dès le lancement d’iOS 18, ils y ont vu là une opportunité de fluidifier enfin les échanges entre iPhone et Android après des années de frustration liées aux limitations des SMS et MMS (les fameuses bulles bleues).
En France, la situation est tout autre. La prépondérance des applications de messagerie tierces rend le déploiement du RCS moins urgent aux yeux des opérateurs. Pourquoi investir massivement dans une technologie qui pourrait ne pas trouver son public face à des solutions déjà bien ancrées dans les habitudes ?
Pour aller plus loin
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SFR : une exception pour le moment
Dans ce contexte, SFR fait figure d’exception. Seul opérateur français à supporter les RCS dès la sortie d’iOS 18, il semble avoir pris une longueur d’avance sur ses concurrents.
Cette stratégie pourrait être perçue comme un coup marketing astucieux, pour offrir à SFR un avantage concurrentiel temporaire.
Orange, Bouygues Telecom et Free brillent pour l’instant par leur absence dans le déploiement du RCS. Aucune communication officielle n’a été faite concernant leurs plans d’adoption de cette technologie.
Chaque opérateur doit mettre en place ses propres serveurs pour les RCS, Apple ne s’occupant pas du relais entre les téléphones. Cela représente un investissement technique et financier non négligeable. Cela se fait évidemment en travaillant avec Apple, ce qui pourrait être aussi un frein.
Comme le précise Numerama, la situation se complique encore davantage lorsqu’on considère les opérateurs virtuels (MVNO) comme Prixtel, La Poste Mobile ou NRJ Mobile. Bien qu’utilisant les réseaux des quatre grands opérateurs, ils dépendent de leurs propres serveurs pour les RCS.
Cela signifie que même si les grands opérateurs finissent par adopter le RCS, les clients des MVNO pourraient en être privés pendant encore longtemps. Pour ces petits acteurs, le déploiement du RCS risque de ne pas être une priorité face à d’autres enjeux plus pressants.
Pour l’instant, le SMS semble avoir encore de beaux jours devant lui en France, du moins comme solution de repli universelle.
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