Lettre d’amour à Disney+ : comment Mickey a remplacé Netflix dans ma vie

 
Disney+ a élu domicile dans mon salon et ne devrait plus en partir de si tôt. Voici les raisons principales de son succès sur moi, et peut-être de son succès tout court.
Source : Disney+

Je fais partie de ces personnes qui depuis quelques années, sautent frénétiquement d’une plateforme de sVoD à l’autre. Je passe un mois ou deux en compagnie des Soprano sur OCS, puis je regarde tout ce que je peux sur Apple TV+, j’enchaîne sur Mrs Maisel sur Prime Video, avant de rattraper les Marvel que j’ai loupés lorsqu’ils passaient au cinéma grâce à Disney+.

Au milieu du champ de bataille pour mon temps d’attention, il n’y avait jusqu’ici qu’un seul et unique champion duquel jamais je ne pensais jamais me désabonner. Netflix, bien sûr, qui est parvenu petit à petit à devenir pour moi un incontournable, malgré sa hausse de tarif récente. Mais depuis quelques semaines je constate qu’un deuxième champion est en train de s’installer définitivement sur mon téléviseur. Et vous l’aurez deviné (d’autant que vous savez lire un titre), il a deux grandes oreilles rondes.

Pourquoi ça marche

Récemment, j’apprenais que je n’étais pas le seul à être tombé sous le charme de Disney+. Deux ans après son lancement, la plateforme a déjà 118,1 millions d’abonnés. C’est presque cinq Game Pass et c’est 0,5 Netflix tout de même.

Alors certes, on pourra me répliquer que sa réussite n’est due qu’à son catalogue qui n’a même pas besoin d’être présenté. Marvel, Star Wars, Pixar et tous les dessins animés de votre enfance sont bien réunis dans un seul endroit.

S’il est certainement vrai que cela a joué, j’ose croire que les personnes derrière Disney+ ont eu l’intelligence de ne pas se reposer uniquement là-dessus. Et je pense que sa réussite, du moins sur ma personne, tient en quatre points que je m’en vais vous présenter.

1. Son rapport qualité prix

Alors, commençons par le plus trivial des arguments, mais Disney+ est tout simplement l’une des plateformes de SVoD les moins chères pour ce qu’elle propose.

Face au mastodonte Netflix, il n’y a pas photo. L’offre unique à 8,99 euros par mois vous permet de partager votre compte avec quatre personnes et vous donne accès aux contenus en UHD et HDR, là où l’abonnement Netflix équivalent (quatre personnes + 4K) coûte aujourd’hui 17,99 euros.

Disney+ propose deux offres, une mensualisée et une annualisée.

Trois concurrents se montrent plus chers, à savoir OCS qui coûte 11,99 euros, mais propose bien de l’UHD, et Salto avec son offre quatre utilisateurs qui demande 12,99 euros, tout en faisant l’impasse sur l’UHD, ou encore Canal+ Séries et ses 25,99 euros par mois.

Il reste Prime Video, qui est un peu hors catégorie étant donné qu’on s’y abonne généralement via Amazon Prime. On peut aussi citer Apple TV+, sans doute la seule plateforme à pouvoir rivaliser sur le terrain du prix. En effet, la sVoD à la pomme coûte 4,99 euros par mois pour du contenu en UHD. En revanche, Apple TV+ ne propose que des contenus originaux, là où Disney+ commence à diversifier son offre.

2. L’Imax Enhanced, le petit plus

Bien sûr, l’amour n’est pas qu’une affaire de portefeuille, et je suis tombé en pâmoison face à Disney+ pour d’autres raisons moins pécuniaires. Le vrai moment « wahou » a été lorsque j’ai réalisé que je pouvais re-regarder une bonne partie du catalogue Marvel en Imax Enhanced.

Pour faire simple, avec cette technologie, les barres noires en haut et en bas de l’image disparaissent dans certaines scènes et l’image s’étend sur la quasi-totalité de mon téléviseur 16:9.

Captain America Civil War, comme de nombreux Marvel, propose une version IMAX Enhanced.

Au départ, je pensais qu’il s’agissait juste d’un petit gadget. Mais après m’être revu la scène façon Inception dans Docteur Strange en 1,90:1 ou après avoir dégusté le premier épisode de la saison 2 de The Mandalorian, j’ai senti que je vacillais.

Puis j’ai été pris d’une frénésie qui m’a poussé à explorer autant de contenus en Imax Enhanced que mon temps libre pouvait me le permettre. Je n’ai maintenant qu’une hâte : que Mad Max Fury Road soit ajouté au catalogue Disney+ pour pouvoir le savourer dans ce format si enthousiasmant, ou encore que d’autres plateformes se mettent à l’Imax Enhanced.

3. L’interface magasin de jouets

On arrive dans la partie un peu plus subjective de mon love pour Disney+. En même, temps tout cela n’est-il pas affaire de sentiments ?

L’interface de Disney+ a un petit supplément d’âme. On a l’impression de rentrer dans un magasin de jouets. En haut, un bandeau vous propose de rentrer dans la plateforme en naviguant par univers. Lorsqu’on passe sa souris ou son curseur par-dessus un univers, on a une petite animation qui rappelle les codes de celui-ci.

C’est un petit plus, mais pour moi cela fait une grande différence dans mon expérience. Déjà parce que je me dis qu’avec un catalogue comme celui de Disney+, la firme aux grandes oreilles aurait pu se contenter de tout déverser sans trop y réfléchir. Là, on a une vraie mise en valeur des univers.

De plus, si je compare Disney+ à mon expérience sur d’autres plateformes, j’ai moins le sentiment d’être bringuebalé d’un algorithme à l’autre, puisque je viens souvent avec une idée, un univers en tête. Et je crois que cette interface y contribue beaucoup.

4. le joker Star

Dernier point qui a terminé d’installer Disney+ définitivement dans mon salon, c’est l’arrivée de Star en février 2021.

Star apporte la diversité dont avait besoin Disney+.

Auparavant, une fois que j’avais mon petit tour des Marvel, Pixar et autres contenus originaux, je n’avais pas vraiment de raisons de rester abonné au service. Maintenant, Star vient alimenter régulièrement Disney+ avec des films et des séries provenant d’autres sphères, permettant d’achever la transformation en Netflix secondaire de la plateforme. On vient pour Mickey et Iron Man, et on finit par regarder The Revenant ou DopeSick.

C’est un peu le point de colle final qui permet à la sculpture de tenir debout. On ne le remarque pas forcément, mais sans lui, tout s’écroule.

L’amour ne m’a pas rendu aveugle

Bien sûr tout n’est pas parfait et il reste une longue route à Disney+ pour devenir le nouveau Netflix. Certains petits défauts devront être corrigés, comme la localisation. On manque encore d’accès à de nombreuses langues dans les sous-titres, voire dans les canaux audio. Un peu plus de diversité dans le catalogue ne ferait pas de mal non plus d’ailleurs, avec plus de cinéma mondial, et pas juste des contenus américains ou français.

Je vois un autre point qui pêche encore un peu. Certes, Disney+ est l’une des plateformes les moins chères qui proposent de l’UHD/HDR, mais la taille du catalogue est encore trop mince.

Dernier élément qui gagnerait à être ajouté (mais là je délire surement) : avec l’Imax Enhanced, Disney+ a introduit le concept de versions des films. On peut choisir de voir un film en Imax ou en version classique. J’aimerais beaucoup que ce concept s’applique à d’autres œuvres, comme les premiers Star Wars, par exemple, qui ont été modifiés à de nombreuses reprises. Avoir le choix de regarder Star Wars IV avec ou sans images générées par ordinateur pourrait être une chouette fonctionnalité à ajouter.


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