C’est le week-end dernier à l’Olympia que s’est tenue la 47ème cérémonie des César, en présence de tout le gratin du cinéma français. La cérémonie, marquée par un vibrant hommage à Gaspard Ulliel, à couronné Illusions perdues de Xavier Giannoli. Cette année encore, c’est sur CANAL+ que les passionnés de cinéma ont pu découvrir la cérémonie, et cela n’a rien d’étonnant.
Depuis sa création, CANAL+ s’est positionné comme un partenaire privilégié du cinéma français en participant au financement de nombreux films. Chaque jour, la chaîne diffuse le meilleur du cinéma en avant-première et propose sur sa plateforme myCANAL un grand catalogue de films. Vous pouvez vous offrir une séance de rattrapage des César en découvrant une partie de la sélection de cette année, dont certains films ayant été primés. Petit tour d’horizon des longs métrages sélectionnés aux César disponibles sur myCANAL. Pour une séance comme au cinéma profitez des multiples options pratiques de visionnage sur myCANAL : téléchargement de vidéos pour un visionnage hors ligne, diffusion multi-écrans et contenus en UHD (avec des appareils compatibles).
Annette : le nouveau Leos Carax rafle 5 récompenses
Le tout dernier film de Leos Carax a fait forte impression à l’académie des César. Nommé dans 11 catégories différentes, il a remporté un César dans 5 d’entre elles : Meilleure réalisation, Meilleur montage, Meilleurs effets visuels, Meilleur son et Meilleure musique originale. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ces récompenses sont loin d’être volées tant Leos Carax a soigné son film.
Annette nous plonge dans la vie d’Henry (Adam Driver), comédien de stand up renommé et Ann (Marion Cotillard), cantatrice mondialement reconnue. Le couple, constamment sous le feu des projecteurs, n’en demeure pas moins uni et heureux. Un bonheur culminant avec l’arrivée d’Annette, leur première fille. Cette naissance marque toutefois le début de la fin pour le couple, la carrière d’Henry s’effondrant peu à peu tandis que celle d’Ann, au contraire, explose. Une disparité manifeste qui, en parallèle de nombreux cauchemars qui le hantent, fait basculer Henry vers la folie. En résulte un drame qui changera drastiquement sa vie, et celle d’Annette.
Annette n’est pas un film comme les autres. Comédie musicale moderne et décalée, le film de Leox Carax nous plonge dans un imaginaire sombre et mélancolique, qui flirte avec le fantastique et la folie à de nombreuses reprises. Salué par la critique et le public, Annette est un film à part, moderne, prodigieux, qui positionne Leos Carax parmi les grands réalisateurs de notre époque.
Onoda, 10 000 nuits dans la jungle : le César du meilleur scénario original se dévoile
Co-écrit et réalisé par Arthur Harari, Onoda – 10 000 nuits dans la jungle relate la vie de Hirō Onoda, le dernier des “Soldats japonais restants”. Si ce terme ne vous évoque rien, il est pourtant à peu près certain que vous en connaissiez le sens profond. Il désigne en effet les soldats japonais qui ont continué de se battre bien après la reddition du Japon durant la seconde guerre mondiale, principalement en Indonésie ou aux Philippines.
Ce film nous conte divers épisodes de la vie du soldat Onoda, à commencer par son recrutement et son entraînement aux techniques de guérilla, mais il s’appesantit surtout sur les évènements s’étant déroulés après la fin de la guerre. Stationné sur l’île de Lubang, Onoda poursuit sa mission jusqu’en mars 1974, seul, persuadé d’œuvrer pour la grandeur de son pays.
Fable sur la guerre, la folie, l’aveuglement et le patriotisme, Onoda – 10 000 nuits dans la jungle sait aussi laisser place à l’onirisme et la poésie au gré de la réalisation virtuose d’Harari. Tournée en langue japonaise, dans la nature cambodgienne, cette épopée confirme tout le talent de son réalisateur et laisse une impression tenace une fois les crédits terminés. À voir absolument.
The Father : focus sur le César du meilleur film étranger
Si The Father a remporté le César du meilleur film étranger, c’est bel et bien un français qui l’a écrit et réalisé. Première incursion cinématographique de Florian Zeller (qui est par ailleurs écrivain et dramaturge), The Father avait déjà fait parler de lui à l’international avec pas moins de 4 nominations aux Golden Globes, 6 nominations aux BAFTA et 6 nominations aux Oscars (dont deux obtenus). Un franc succès pour le quarantenaire qui adapte ici sa pièce de théâtre Le Père, écrite en 2012, et qui avait déjà fait l’unanimité auprès des critiques.
The Father nous emporte, 97 minutes durant, aux côtés d’Anthony, 80 ans, campé par un Anthony Hopkins au sommet de son art. Le vieil homme, qui vit seul dans son appartement londonien, refuse le support des aide-soignantes que lui envoie sa fille (Olivia Colman), qui s’apprête à quitter Londres pour vivre à Paris avec son nouveau compagnon. S’engage alors une odyssée dans la psyché d’Anthony qui semble peu à peu perdre pied avec la réalité. Qui est cet homme qui prétend être le mari de sa fille ? Pourquoi affirme-t-il être chez lui dans l’appartement d’Anthony ? Pourquoi les autres ne semblent-ils pas se rendre compte que la réalité déraille autour d’eux ?
Véritable succès critique autant que public (100 % sur Rotten Tomatoes et 91 % sur Metacritic, excusez du peu), The Father chronique avec maestria la désintégration de l’esprit d’un homme de son propre point de vue, avec une grande cohérence. Extrêmement juste, jamais dans le pathos, il est par ailleurs sublimé par la mise en image virtuose de Zeller. Rien à redire non plus côté casting, la prestation d’Anthony Hopkins à elle seule méritant le détour. Elle lui a d’ailleurs permis de récolter un Oscar, un BAFTA et un BIFA du meilleur acteur l’année passée. Rien que ça…
Découvrez les autres films nommés aux César disponibles sur myCANAL
- Bac Nord : librement inspiré par l’affaire de la BAC de Marseille, qui avait vu 18 de ses membres tomber pour trafic de stupéfiants et racket en 2012, ce film nous plonge dans le quotidien de trois agents de la BAC Nord, Grégory, Antoine et Yassine. Désillusionnés, en proie au doute sur leur utilité, les trois hommes se lancent dans le démantèlement d’un vaste réseau de drogue. Une mission qu’ils sont décidés à mener coûte que coûte, quitte à contourner la loi. Polar sec et violent, dépeignant un quotidien plein de noirceur, BAC Nord est un film polarisant : réaliste pour les uns, caricatural pour les autres, il mérite sans aucun doute d’être vu, ne serait-ce que pour se faire son propre avis.
- La Nuée : pour son premier film, Just Philippot a choisi de nous livrer un drame fantastique prenant et viscéral. On y fait la connaissance de Virginie, mère de famille solitaire et responsable d’une exploitation agricole qui bat de l’aile. Pour la sauver, elle décide de se lancer dans l’élevage de sauterelles comestibles. Au fil du temps, face à ses difficultés, elle développe une relation fusionnelle avec les créatures, pour le meilleur et, surtout, pour le pire. Film de genre joliment réalisé, critique acerbe de la surconsommation, réflexion sur la difficulté de la vie paysanne, drame humain, La Nuée est cela et bien plus encore. Un premier film étonnant que nous ne saurions trop vous inviter à regarder.
- Gagarine : coécrit et réalisé par Fanny Liatard et Jérémy Trouilh, ce long métrage nous présente Youri, 16 ans, habitant de la cité Gagarine d’Ivry-sur-Seine qui rêve de devenir cosmonaute et dont l’esprit est hanté par l’espace et sa grandeur. Sa vie bascule le jour où il apprend que sa résidence et sa cité vont être démolies. Il décide alors, accompagné de ses amis et du reste des habitants, de rentrer en résistance afin de sauver ce lieu chargé d’histoire. Drame à l’échelle humaine portée par une imagerie onirique et céleste, Gagarine nous présente une vision de la banlieue, très éloignée des clichés habituels. En résulte une véritable bouffée de bien-être, extrêmement positive et, surtout, une déclaration d’amour à la cité Gagarine, détruite en 2020.
- Mandibules : le Quentin Dupieux nouveau est arrivé, et une nouvelle fois, le résultat est… surprenant. Depuis Nonfilm en 2001, le réalisateur (aussi connu sous le nom de Mr Oizo dans l’industrie musicale) enchaîne les bizarreries. De Rubber et son pneu sociopathe à l’excellent Réalité, il nous livre des films qui tranchent radicalement avec ce que l’on a l’habitude de voir, entre génie comique et situations cringes au possible. Avec Mandibules, Dupieux nous conte l’histoire de deux simplets (incarnés par le duo du Palmashow), amis fauchés qui décident de faire fortune en dressant une mouche géante. Des prémices idiotes au possible qui leur permettront de croiser une galerie de personnages hauts en couleur au travers d’un film aussi touchant que drôle ou dérangeant.
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