« Ma petite entreprise, connait pas la crise », chantait Alain Baschung en 1994. Près de trois décennies ont passé et même les grandes entreprises font aujourd’hui face à des déboires économiques. C’est en tout cas ce qu’a laissé pressentir Robert Iger, le PDG de la Walt Disney Company, lors d’un entretien ce jeudi lors de la Morgan Stanley’s Media and Telecom Conference, à San Francisco.
Selon le Wall Street Journal qui rapporte ses dires, l’homme d’affaires se montre très confiant pour l’avenir de Disney+, mais il va tout de même falloir faire quelques concessions.
Vers une hausse de prix ?
Robert Iger explique ainsi qu’il est essentiel de « mieux rationaliser [ses] coûts ». La croissance du service passera évidemment par le recrutement de nouveaux abonnés, mais aussi et surtout par l’élaboration d’une « stratégie de prix qui a du sens ». Il précise sa pensée en rajoutant que la volonté d’accroître le nombre d’abonnés à Disney+, l’entreprise s’est « trompée dans [sa] stratégie de prix ».
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Il faut donc s’adapter et se réinventer. Il faut dire que Disney+ était l’un des services de SVOD les moins chers du marché et s’est adapté en 2022 en augmentant ses prix et en lançant un nouvel abonnement financé par de la publicité (mais toujours pas disponible en France). À en croire Robert Iger, cela ne semble toujours pas suffisant…
Trop de concurrence
Il faut dire que la concurrence est de plus en plus rude. Si l’on enlève Salto, qui a tiré sa révérence en février, il reste tout de même plusieurs services de SVOD très attractifs sur le marché. Robert Iger est bien conscient que tous « recherchent les mêmes abonnés » et que « tout le monde ne gagnera pas ».
Moins de nouveau contenu
Outre l’augmentation du prix des abonnements, et donc des revenus, l’autre moyen de viser la rentabilité est de réduire les coûts de production. Le mois dernier, Robert Iger expliquait ainsi que Disney allait réduire la production de contenus de divertissement. Il y aura donc moins de nouveaux films et séries issus des univers de Disney, Star Wars, Pixar ou Marvel.
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L’autre possibilité est de proposer une partie de ces contenus sous licence à des tiers. On pourrait ainsi peut-être retrouver des séries Marvel sur Netflix, bien que le cas de Daredevil, Jessica Jones et Luke Cage a certainement refroidi les ardeurs de la firme de Reed Hastings.
La grande question aujourd’hui pour Robert Iger concerne l’utilisation des personnages Marvel. « Ce qui compte, c’est le nombre de fois où nous retournons au puits pour certains personnages », explique-t-il pour justifier les très nombreuses suites de films. Il reste néanmoins du stock : « Marvel compte 7000 personnages, il y a beaucoup d’histoires à raconter ».
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