M6 se met au jaune avec un + derrière : M6+ a été officiellement présentée par le futur ex-dirigeant du groupe M6, Nicolas de Tavernost. De quoi tout savoir sur la prochaine plateforme de streaming gratuite française, qui arrivera très prochainement et qui remplacera 6play. Un service de SVoD qui veut aussi se mettre en travers de TF1+ lancé en début d’année : il est bien loin le temps de Salto.
Pour aller plus loin
Une application gratuite avec les chaînes de la TNT pour sauver la télévision française ?
Est-ce que M6+ sera payant ?
C’est un avantage concurrentiel que M6+ veut avoir sur son concurrent principal, TF1+. La gratuité (presque) totale. En fait, toutes les fonctionnalités qui sont payantes chez TF1+, seront gratuites sur M6+. Cela comprend notamment la HD, la gestion des profils, le cast depuis un appareil et une offre de plus de 20 chaînes accessibles gratuitement (financées par la publicité). Seule la désactivation de la publicité sera payante sur la plateforme, via un abonnement.
À l’heure actuelle, il y a un abonnement sur 6play, nommé 6play max, à 4,99 euros par mois. Il permet de désactiver la publicité sur le service, de visionner des programmes en avant-première, d’en télécharger et de les regarder en HD.
Quand est-ce que M6+ sera lancé ?
Durant sa conférence de présentation, le Groupe M6 a annoncé que sa nouvelle plateforme sera lancée entre le 15 et le 20 mai prochain. L’entreprise souhaite sans doute anticiper l’Euro 2024 qui débutera quelques semaines après. De quoi se laisser le temps de tout stabiliser avant ce moment fort pour la télévision française.
Où pourra-t-on regarder M6+ ?
Cela n’a pas été précisé officiellement, mais en toute logique l’application sera accessible depuis les téléviseurs connectés : Android TV ainsi que sur les écrans d’accueil des téléviseurs connectés de Samsung, Philips et LG. Elle sera aussi présente sur les box TV, notamment celles des opérateurs : Free, Orange, Bouygues Telecom et SFR. Elle devrait également être disponible sur iOS et Android, ainsi que via un navigateur web. C’est déjà le cas pour 6play, cela devrait aussi l’être pour M6+. Ce dernier sera par ailleurs distribué par Canal+.
Les nouveaux téléviseurs HiSense vendus en France ont droit à un bouton TF1+ sur leur télécommande. Il est possible qu’à l’avenir, on trouve un bouton M6+ sur les télécommandes chez certains constructeurs. Pour l’instant, aucune annonce telle n’a été faite.
Y aura-t-il beaucoup de publicités sur le service de streaming de M6 ?
Il y aura des publicités avant le lancement des programmes, mais aussi durant le visionnage. Le groupe a indiqué qu’il y aura au maximum deux coupures publicitaires par heure sur sa plateforme.
Concernant les prérolls (publicités avant le visionnage), ils seront limités à quatre, contre six sur 6play. Et les coupures publicitaires passeront de cinq à deux (bien qu’elles puissent potentiellement être allongées selon Stratégies). Au global, la publicité ne représentera pas plus de 8% du temps « passé sur la plateforme ».
Beaucoup de programmes sont prévus
Le cœur de la stratégie de M6+ par rapport à 6play, l’actuelle plateforme, c’est la multiplication des contenus disponibles par deux. L’objectif étant d’atteindre les trente mille heures de programmes, comme le rapporte Le Monde. Mathématiquement, l’idée est ainsi de multiplier la consommation par deux. En 2023, 518 millions d’heures ont été regardées : M6 veut aller au milliard. Cela représente 300 films, 300 séries, 11 000 heures de séries Disney, CBC, Sony et Paramount, 4 000 heures de télé-réalité, 200 marques jeunesse (spécialement via l’application Gulli qui sera intégrée dans M6+).
Les contenus inédits représenteront dix mille heures de contenus. Parmi les exemples donnés, il y aura un faux JT de 6 minutes créé par Le Gorafi, MMA Academy, une émission sur les prochains grands sportifs français de cette discipline. On trouvera aussi The Golden Bachelor, une saison « all star » de Pékin Express, The Island, Les Traîtres (avec une saison inédite sur M6+) ainsi que Les Apprentis Champions. Des fictions seront programmées en avant-première sur la plateforme, comme Murder Club, avec Éric Cantona ou la minisérie Les Espions de la terreur (via Le Figaro). Ce sera aussi le retour de Qui veut épouser mon fils ?.
M6 a également signé un partenariat avec NBC Universal pour des séries-réalité. C’est la société qui détient notamment L’Incroyable Famille Kardashian. Parmi les séries de fiction qui arriveront, il y aura Charmed ainsi que Loïs & Clark. Des directs seront proposés, comme la NFL, la ligue nationale américaine de football américain, qui sera sur M6+ au moins jusqu’en 2025. Côté documentaires, il y aura Balance tes réseaux ou encore Life to the limit.
Enfin, M6 veut un nouveau feuilleton, qu’il a promis devant l’Arcom l’année dernière, qui est en production en interne et qui devrait coûter 30 millions d’euros. De quoi aussi venir renforcer l’offre de M6+. M6+ intègrera en plus de tout ça une offre de podcasts issue des radios du groupe, à savoir RTL, RTL2 et Fun Radio, comme le rapporte La Tribune. La plateforme veut faire connaître ses contenus sur les réseaux sociaux avec des « Stories M6+ », sans qu’on n’en sache davantage. D’ailleurs, tous les contenus resteront au minimum 30 jours sur le service.
Des fonctionnalités inédites pour se démarquer sur le marché du streaming
Difficile de percevoir quelles sont les réelles différences entre 6play et M6+. S’il y en a, elles ne se situent pas que dans l’identité graphique des deux services, mais aussi dans les fonctionnalités que veut intégrer M6+. Le groupe en annonce trois cents. C’est là que l’Euro 2024 entre en jeu : M6 possède les droits de diffusion sur treize matchs, dont la finale. L’occasion rêvée pour mettre en avant des fonctions : data visualisation, notation des joueurs, participation à des quiz, entre autres.
M6+ souhaite également changer la recherche de programmes sur sa plateforme. Elle sera plus « intelligente » grâce à la filiale du groupe, Bedrock, et à sa technologie basée sur l’intelligence artificielle. L’idée est par exemple de demander un programme d’un certain genre, adapté à un certain public (notamment les enfants). La technologie doit aussi permettre de retrouver un passage d’un programme rapidement que l’on souhaite visionner ou revisionner, en le décrivant. D’autres fonctionnalités sont prévues en 2025 et en 2026.
Ce que veut le Groupe M6 avec M6+
Derrière l’arrivée de nouveaux programmes et d’une accélération dans le streaming, ce que souhaite réellement le Groupe M6, c’est l’augmentation de ses revenus publicitaires. L’objectif est assumé : tripler les revenus issus du streaming d’ici à 2028. Aujourd’hui, ils sont à hauteur de 74 millions d’euros par an : la barre est placée à 200 millions. Ce qui représenterait environ 20% du chiffre d’affaires du groupe, selon les mots de David Larramendy, futur dirigeant du groupe qui doit succéder à Nicolas de Tavernost. Pour arriver à cela, ce sera la régie M6 Publicité derrière. Elle souhaite davantage s’appuyer sur les données collectées auprès des utilisateurs, en ciblant les écrans de télévision, l’appairage avec les opérateurs, ou encore le multiprofil.
Pour cela, des investissements importants vont être réalisés : 40 millions d’euros en plus en 2024, pour un montant total à 100 millions par an d’ici 2028. De quoi créer une deuxième jambe aux marques audiovisuelles du groupe : le numérique, à côté du linéaire, de la TNT. Moins qu’un levier de croissance, M6+ est aussi un levier afin de conserver l’importance du groupe, à une heure où ses audiences sont au plus mal depuis 1992 en termes de parts de marché sur la télévision. Le directeur des antennes et des contenus Guillaumes Charles avance qu’un épisode de L’amour est dans le pré réuni en moyenne 3,6 millions de téléspectateurs : en streaming, c’est 1,1 million de personnes qui le regardent.
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