La durée de vie des batteries est supérieure à celle des voitures : cette étude prouve que l’électrique n’a pas à rougir face aux thermiques

 
Une nouvelle étude nous prouve que les batteries de voitures électriques dureraient au final plus longtemps que le véhicule en lui-même. De quoi rassurer les automobilistes qui craignent de devoir remplacer l’accumulateur de leur auto durant sa vie. Une opération, certes très coûteuse, mais qui reste donc particulièrement rare.
Batterie BYD Blade // Source : BYD

Si les ventes de voitures électriques sont en baisse en Europe, ce ne sont pourtant pas les arguments en faveur de cette motorisation qui manquent. Car en plus d’être plus respectueuse de l’environnement, elle permet également de réduire le stress au volant et coûte moins cher à entretenir et à assurer.

Une nouvelle étude rassurante

Mais ce n’est pas tout. En effet, si certains freins persistent encore, comme le prix et la crainte autour de l’autonomie, une nouvelle étude vient de balayer une autre peur qui touche de nombreux automobilistes. Beaucoup sont inquiets de la durée de vie de la batterie de leur voiture, et craignent d’avoir besoin de la remplacer. Une inquiétude légitime, quand on sait que cet élément représente environ 40 % du prix total d’une auto électrique. Or, il n’y a rien à craindre.

Batterie de la Ford Capri (pour illustration)

C’est ce que nous prouve une toute nouvelle étude, réalisée par l’entreprise canadienne de gestion de flotte Geotab et relayée par le site InsideEVs. Cette dernière s’est penchée sur la dégradation des batteries et sur leur durée de vie, en analysant les données télématiques de 5 000 voitures électriques via un boîtier connecté.

Bonne nouvelle : celle-ci ne cesse de s’améliorer au fil des années. En 2019, les accumulateurs se dégradaient en moyenne de 2,3 % par an, un chiffre qui est passé à 1,8 % en 2024. Soit une amélioration de 22 % par rapport il y a cinq ans seulement. Cela peut s’expliquer par les progrès dans la qualité des cellules ou de la gestion du refroidissement de ces dernières.

Une Kia EV6 se recharge // Source : Kia

Si cela vous semble encore très flou, cela devrait vous aider à y voir plus clair : un tel taux de dégradation signifie que dans 20 ans, une voiture électrique aura encore théoriquement 64 % de capacité. Pour une Tesla Model Y Grande Autonomie, qui affiche une autonomie de 600 kilomètres, cela donnera alors environ 384 kilomètres. Ce qui est largement suffisant pour une utilisation quotidienne, d’autant plus qu’une utilisation intensive n’accélérerait pas la dégradation.

Par ailleurs, il faut se rappeler qu’en moyenne, les voitures sont mises à la casse au bout de 240 400 kilomètres seulement. Sans parler des cas où le véhicule est détruit à la suite d’un accident, car les assureurs ne préfèrent parfois pas prendre de risque malgré la possibilité de réparer la batterie via des garagistes spécialisés. Autant dire que dans la grande majorité des cas, l’accumulateur dure bien plus longtemps que la vie du véhicule électrique. Une bonne nouvelle qui avait déjà été confirmée dans une autre étude.

Plusieurs facteurs de dégradation

Cette dernière, publiée en juin 2024, indiquait que seulement 2,5 % des batteries ont été remplacées au cours de la vie d’une voiture, et dans la plupart des cas, il s’agissait de véhicules construit en 2011. Le chiffre baisse même à 1 % pour les autos produites à partir de 2016, alors que les technologies ne cessent d’évoluer pour optimiser la longévité. Mais comme le précise InsideEVs, l’état de santé d’une batterie n’est pas forcément proportionnel à l’autonomie restante.

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Et pour cause, l’usure peut être absorbée par les tampons de protection aux deux extrémités de la batterie, afin de protéger les cellules – c’est pourquoi la capacité réellement utilisable des batteries (la capacité nette) est toujours inférieure à la capacité totale (la capacité brute). Au fil des années, ces derniers s’effriteront, ce qui se répercutera sur l’autonomie maximale affichée par le véhicule.

Il faut également savoir que la dégradation n’est pas toujours une fatalité et que certains facteurs peuvent l’accélérer. Les voitures électriques possédant un refroidissement liquide de leur batterie (soit la quasi-totalité du marché actuel) s’en sortent par exemple bien mieux que les modèles avec un refroidissement par air.

Tesla Model 3 // Source : Tesla

Cependant, la charge rapide n’a pas réellement d’impact sur l’état des batteries, comme l’avait prouvé une Tesla Model S de 2016 qui a parcouru plus de 500 000 kilomètres avec sa batterie d’origine et en étant majoritairement branchée sur des Superchargeurs, dont la puissance atteint les 250 kW. Mais quoi qu’il en soit, il est inévitable que les cellules finissent par se dégrader, même si le véhicule n’est pas utilisé, comme c’est également le cas pour les smartphones par exemple.