Pourquoi les voitures électriques pourraient coûter plus cher en 2025

 
Alors que le gouvernement a confirmé la baisse du bonus écologique en 2025, il envisagerait également la suppression pure et simple de la prime à la conversion. Voilà ce que l’on sait pour le moment à ce sujet.
Renault R5 E-Tech // Source : Yannick Brossard / DPPI

Acheter une voiture électrique coûte encore cher, parfois beaucoup trop pour certains automobilistes. Heureusement, il existe plusieurs aides de l’État afin de réduire légèrement la facture finale et inciter les conducteurs à passer à cette motorisation.

Vers une disparition pure et simple ?

Parmi elles, on peut notamment citer le bonus écologique ainsi que la prime à la conversion, qui permet d’obtenir quelques milliers d’euros en échange d’une mise au rebut d’une vieille voiture (Crit’Air 3 ou plus), sans oublier le leasing social mis en place en début d’année et qui a rencontré un franc succès.

Oui mais voilà, le gouvernement veut réduire ses dépenses, et il prévoit de rogner en priorité sur les budgets alloués aux automobilistes en 2025. Le bonus, par exemple, sera très probablement amputé de 1 000 euros, pour descendre à 3 000 euros seulement.

Mais ce n’est pas tout, car il se murmure également que la prime à la casse pourrait faire les frais de cette politique, menée par le nouveau gouvernement de Michel Barnier. C’est ce qu’indiquent les journalistes du site Les Echos, qui expliquent que ce dernier aurait pour projet de supprimer une bonne fois pour toutes la prime à la conversion en 2025. Cependant, cela n’a pas encore été officiellement confirmé, puisque les discussions sont toujours en cours.

Peugeot e-208

Cependant, nul doute que cette aide, qui peut atteindre les 5 000 euros, a toutes les chances de passer à la trappe rapidement. Et pour cause, le gouvernement vient de publier son projet de budget pour l’an prochain, avec à la clé une baisse de 500 millions d’euros de l’enveloppe accordée au verdissement du parc automobile. Elle passera de ce fait de 1,5 à 1 million d’euros seulement. Or, elle n’inclut pas que la prime à la conversion, mais pas moins de trois dispositif.

En plus de cette dernière, on compte également le bonus écologique et le leasing social, qui permet de rouler en voiture électrique pour 100 euros par mois. Forcément, qui dit réduction du budget, dit baisse du montant des aides, voire disparition de certaines. Et la prime à la conversion, qui a vu le jour en 2004, serait alors sur la sellette. Car le gouvernement évoque une « rationalisation du nombre de dispositifs », ce qui a au moins le mérite d’être assez clair.

Une aide généreuse mais en baisse

De son côté, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, soutient le bonus et le leasing social, ce qui laisse penser que c’est la prime à la casse qui pourrait s’en aller. De son côté, le ministre délégué aux Transports, François Durovray, a qui confirmé que le leasing social serait renouvelé l’an prochain, sans pour autant préciser les conditions de l’offre. Cependant, des arbitrages sont toujours en cours afin de statuer sur cette prime à la conversion.

Pour mémoire, ce coup de pouce a déjà été fortement raboté ces dernières années. En effet, il est aujourd’hui plafonné à 5 000 euros, mais uniquement pour les automobilistes les plus modestes, dont le revenu fiscal de référence est situé sous les 15 400 euros par an. Pour ceux dont celui-ci est sous la barre des 24 900 euros, le montant de l’aide passe à seulement 1 500 euros pour l’achat d’une voiture électrique ou à hydrogène.

Citroën ë-C3 Aircross

Enfin, elle a désormais été supprimée pour les foyers considérés comme les plus riches, situés au-dessus de ce montant. Il est également possible de profiter de la prime à la conversion pour acheter une voiture thermique essence d’occasion possédant la vignette Crit’Air 1, mais dans ce cas le montant maximal est de 3 000 euros.

Reste désormais à savoir quand le gouvernement prendra officiellement sa décision, qui devrait dans tous les cas être communiquée avant le 1er janvier prochain. De son côté, le secteur de la vente ne semble pas s’opposer à cette mesure, comme l’évoque le site Automobile Propre, préférant se concentrer sur l’effet psychologique du bonus.