Éclairage vélo : une pratique répandue mais largement contestée devient enfin illégale avec ce décret

 
En tant que cycliste, on veut être vu des automobilistes, quelles que soient les conditions, pour pédaler en sécurité. Qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il fasse jour ou nuit, l’usage d’un feu arrière est recommandé. Mais pour éviter l’effet « sapin de Noël », le gouvernement vient de poser des règles via décret. Voici ce qu’il faut retenir.
Le phare avant… caché sous le panier-batterie. // Source : Sliders

Le nombre de vélos en ville a considérablement augmenté depuis le Covid, et l’éclairage public ne permet pas toujours d’être bien vu la nuit. Il est alors nécessaire de s’équiper d’un éclairage. Mais avant que cela ne devienne vraiment n’importe quoi avec des projecteurs avant ayant la puissance du soleil et une lampe arrière à persistance rétinienne – comme j’aime appeler les LED trop puissantes – le législateur vient d’adopter des mesures.

Source : M. Lauraux pour Frandroid

La première à retenir est un rappel important qui n’a rien de nouveau, mais qui mérite d’être répétée : les cyclistes et autres usagers d’EDPM (engins de déplacement personnel motorisés) doivent être équipés d’un éclairage en cas de visibilité réduite, sous peine de s’exposer à une amende de 11 euros.

Les éclairages clignotants : c’est non

Pour être mieux vu, il est tentant d’avoir une lampe arrière clignotante. Bien tenté, mais c’est non. Du moins depuis la publication du décret n° 2024-1074 au Journal Officiel du 27 novembre 2024. Auparavant, aucune règle ne régissait ce type de cas de figure.

Voici les nouvelles règles pour le feu de position arrière : « la nuit, ou le jour lorsque la visibilité est insuffisante, tout engin de déplacement personnel motorisé ou cycle doit être muni d’un feu de position arrière. Ce feu ne doit pas être clignotant et doit être nettement visible de l’arrière lorsque le véhicule est monté« .

Decathlon Rockrider E-ACTV 900 éclairage
Source : M. Lauraux pour Frandroid

Selon les informations essentielles du décret relevées par nos confrères de Cleanrider, l’éclairage doit donc être fixe et non clignotant à l’arrière. En revanche, rien n’a semble-t-il évolué concernant le phare avant, dont la règle se trouve du côté de l’alinéa X de l’article R313-4. Il est écrit :

La nuit, ou le jour lorsque la visibilité est insuffisante, tout engin de déplacement personnel motorisé ou cycle doit être muni d’un feu de position émettant vers l’avant une lumière non éblouissante, jaune ou blanche. 

Cette différence est quelque peu incompréhensible, d’autant plus qu’un phare avant qui clignote est limite plus dangereux qu’un phare arrière qui clignote lui aussi, notamment pour évaluer les distances et ne pas biaiser la bonne visibilité des autres usagers.

Blanc, jaune et rouge uniquement

Le décret précise également que les éclairages avant doivent être blancs ou jaunes, et rouges à l’arrière. Une précision nécessaire, car on pourrait être tenté de personnaliser son vélo avec un éclairage coloré, mais cela pourrait distraire les autres usagers de la route et limiter la compréhension des déplacements.

Pi-pop essai éclairage
L’éclairage est à pile. // Source : M. Lauraux pour Frandroid

Sur le vélo ou sur vous

Autre nouveauté apportée par ce décret : la possibilité de porter un second éclairage sur soi. On pense alors à des gilets éclairés dans le dos ou à des lampes fixées sur le casque. Là encore, l’éclairage doit être blanc ou jaune à l’avant et rouge à l’arrière, avec une lumière fixe et non clignotante.

À noter que, sur un vélo ou un EDPM équipé d’un feu-stop et de clignotants, le cycliste ne peut pas porter ces mêmes équipements sur lui.


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