Ça ne vous aura sans doute pas échappé, mais tout ce qui peut être connecté aujourd’hui l’est. En Europe, la législation permet largement de mettre le holà sur l’hyperconnectivité, notamment avec la réglementation RGPD.
Dans d’autres pays, c’est un peu moins le cas, et même si cela permet de simplifier pas mal de choses à la base, n’oublions pas que tout ce qui est connecté est par définition vulnérable.
À peine déployées, déjà hackées
Aux États-Unis, depuis peu, les plaques d’immatriculation numériques sont entrées en vigueur et ont pour but de remplacer les plaques métalliques classiques. Elles permettront de signaler des vols ou d’afficher des messages personnalisés. Ces plaques sont notamment déployées en Californie et en Arizona.
C’est l’entreprise Reviver qui fournit ces plaques, et la société assure évidemment qu’elles sont sécurisées. Mais un certain Josep Rodriguez, expert en cybersécurité chez IOActive, vient de prouver le contraire comme le relaye Numerama.
En effet, dans un article publié par le média Wired, un hacker « éthique » a pu prendre le contrôle de ces nouveaux modèles numérisés. Le procédé est plutôt simple : ce dernier a démonté l’objet pour manipuler le circuit électronique afin d’accéder aux circuits internes.
Il a ensuite pu remplacer le logiciel d’origine afin de contourner les protections et d’installer un programme sur mesure lui permettant d’avoir la maîtrise totale de la plaque.
Les numéros modifiés pour tromper les forces de l’ordre
Et que peut-il bien en faire ? Il peut modifier le code de la plaque en question pour éviter les radars ou même les péages sans barrière. Sans le bon numéro de plaque, impossible pour les autorités de retrouver sa trace.
Il peut également afficher le numéro d’un autre véhicule afin que les contraventions soient transférées à un conducteur innocent. En France, cela reviendrait à remplacer sa plaque d’immatriculation par une autre.
Qui dit appareil connecté dit mise à jour, mais le problème serait que les puces des plaques Reviver ne peuvent pas être corrigées via une mise à jour logicielle. Le second souci, c’est que plusieurs milliers de ces plaques sont déjà en circulation.
En France, cela ne risque pas d’arriver, car ce système de plaque numérique n’a pas encore effleuré l’idée du législateur, tandis que l’Allemagne avait un temps pensé à un tel système, avant de se raviser.
Nuançons cette faille de sécurité : elle nécessite un accès physique à la plaque. Avec une plaque traditionnelle, il est également possible d’interchanger l’immatriculation. Mais de manière plus fastidieuse et moins rapide.
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