Comme pour les automobiles, la stratégie des constructeurs chinois de vélos électriques est de conquérir des parts de marché sur le Vieux continent en s’imposant avec des prix bas. Une stratégie de dumping visant à vendre moins cher que les acteurs déjà établis sur le marché pour capter l’attention des acheteurs. Cependant, le dumping, qui consiste à vendre moins cher à l’étranger que sur son marché intérieur, est une pratique déloyale interdite par l’Organisation mondiale du commerce.
Face à ces pratiques mêlant dumping et subventions du gouvernement chinois, l’Union européenne a décidé de prolonger de cinq ans les mesures visant à éviter le dumping chinois.
Une prolongation de la taxe antidumping
La solution de l’Union européenne a été de taxer les fabricants de vélos chinois. Une taxe est appliquée selon les constructeurs. D’après les informations de Bright.nl, on apprend que Giant Vehicle est taxé à hauteur de 33,4 %, tandis que Bodo Vehicle Group l’est à 73,4 %. La taxe maximale est de 79,4 %. Ainsi, on se retrouve avec une situation similaire à celle des voitures électriques chinoises, qui ont vu, fin 2024, la taxe douanière augmenter pour limiter la concurrence causée aux constructeurs européens par le dumping et les subventions.
Initialement, cette contrainte sur les constructeurs chinois devait s’arrêter en août dernier. Mais face aux résultats de la commission d’enquête, qui a prouvé qu’il existe un risque important de continuation ou de réapparition des subventions et du préjudice en cas d’abrogation des mesures, l’Union européenne a donc récemment décidé de maintenir cette taxe antidumping pour les cinq prochaines années.
Une mesure controversée
Si les syndicats et fabricants de cycles européens accueillent volontiers cette décision, comme le montre la réaction de l’EBMA (European Bicycle Manufacturers Association) qui se « félicite de cette décision » selon NieuwsFiets.nl, d’autres, comme LEVA-EU, fustigent la mesure de l’Union européenne, avançant qu’elle contribue à rendre les vélos électriques plus coûteux et ralentit donc la transition énergétique.
À ces accusations, l’Union européenne répond : « La poursuite de ces mesures est nécessaire pour garantir la viabilité à long terme de l’industrie du vélo électrique dans l’Union européenne. Cette industrie emploie directement 12 000 personnes et est vitale pour la transition verte et la mobilité durable dans l’UE. »
De plus, l’UE ajoute : « Les mesures ont également permis à de nouvelles entreprises européennes d’entrer sur le marché et ont favorisé de nouveaux investissements dans le développement technologique et les méthodes de production durables. » Sans cette mesure de protection, des jeunes marques françaises comme Ellipse ou encore Eclair, par exemple, auraient certainement eu plus de mal à se lancer sur un marché des vélos électriques conquis par les constructeurs chinois.
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