Voici la preuve que la fiabilité des batteries de voitures électriques n’est vraiment pas un problème

 
On entend tout et son contraire sur le vieillissement des batteries de voitures électriques. Et c’est normal : face à l’inconnu, de nombreuses personnes croient ce qu’elles veulent entendre. Mais une récente étude démontre encore le bon vieillissement des batteries.

Vous pensez que les batteries de véhicules électriques sont fragiles ? Asseyez-vous, discutons-en cinq minutes. On a déjà démontré que la fiabilité des voitures électriques était souvent supérieure à celle des voitures thermiques, mais une nouvelle étude confirme le bon vieillissement des batteries des voitures électriques.

Une longévité bien au-delà de la garantie constructeur

Remarketing et Consulting d’Arval ont mené une enquête sur l’état de santé des batteries de ses véhicules électriques, et les résultats publiés dans une étude sont encourageants. En compilant les résultats de l’analyse de 8 300 certificats de santé de batterie de véhicules électriques d’occasion, impliquant 30 marques différentes, vendus dans 8 pays différents (Pays-Bas, Belgique, France, Espagne, Italie, Allemagne, Royaume-Uni et Suisse), il est possible d’avoir une idée intéressante de l’état de santé de la batterie au fil du temps.

Voitures électriques

Sur cet échantillon de 8 300 véhicules (77 % de voitures électriques et 23 % d’hybrides rechargeables), la batterie conservait en moyenne 93 % de sa capacité d’origine pour un véhicule ayant parcouru 70 000 km. Même pour un véhicule ayant 200 000 km, l’état de santé de la batterie est, en moyenne, encore proche de 90 %.

Ces résultats sont vraiment encourageants. Ils suivent ceux d’une étude de l’université de Stanford qui démontrait qu’en condition d’utilisation réelle, le vieillissement des batteries est moins rapide que sur les bancs d’essai en laboratoire des constructeurs.

Comment est calculé l’état de santé de la batterie ?

Le loueur de voitures Arval fournit un certificat de santé de batterie lors de la vente d’occasion d’un de ses véhicules. L’objectif est de faciliter la vente, aussi bien du côté du vendeur, en prouvant la bonne santé de la batterie, que du côté de l’acheteur, qui s’assure d’avoir une voiture en bon état.

Quand on sait que le prix d’une batterie représente 20 à 30 % du coût d’un véhicule électrique à l’achat, mieux vaut s’assurer de son bon état. Arval prend donc toutes les précautions pour vendre ses voitures, surtout lorsque l’on sait que le remplacement des batteries concernerait seulement 1,5 % des voitures électriques mises en circulation entre 2011 et 2023.

Source : Hagop Kavafian pour Frandroid

L’état de santé de la batterie n’est pas donné par magie. Les scores sont générés après le passage des entreprises Moba et Aviloo, spécialisées dans l’évaluation des batteries. Elles font partie des trois seules entreprises approuvées par CARA (Car Remarketing Association Europe).

Ces deux entreprises comparent l’autonomie de la voiture neuve annoncée par le constructeur et l’autonomie effective qui peut être atteinte par la voiture, en fonction du trajet et des conditions météo. Après ces mesures, les voitures contrôlées disposent d’un QR code permettant de connaître rapidement l’état de santé de la batterie.

Les QR codes seront bientôt aussi utilisés par certains constructeurs comme Volvo avec le passeport batterie, dans l’objectif de donner une meilleure traçabilité des batteries, notamment les matériaux utilisés et le lieu de production. D’autres constructeurs comme Tesla n’hésitent pas à donner les résultats de leur étude sur le vieillissement des batteries pour rassurer les clients.