Pourquoi la SNCF a fait un (très) mauvais choix d’USB sur les nouveaux TGV

 
La SNCF vient de dévoiler le nouveau TGV, baptisé TGV M. Mais malheureusement, comme pour la RATP avec le nouveau métro, la SNCF et Alstom ont commis une erreur. En cause : un choix douteux pour la technologie de port USB intégré aux nouvelles rames.

Il y a quelques semaines, la RATP dévoilait sa toute nouvelle rame dé métro, la MF19. Notre confrère Nicolas Lellouche de Numerama avait alors salué l’intégration de ports USB au sein de ces nouvelles rames, mais avait pointé du doigt l’utilisation d’une norme datée, l’USB-A. Le port rectangulaire, qu’on voit depuis des dizaines d’années, mais qui est désormais remplacé par l’USB-C.

Et bien malheureusement, la SNCF a commis la même erreur sur son nouveau train à grande vitesse, baptisé TGV M. L’établissement public vient tout juste de dévoiler à la presse les nouvelles rames qui seront dans un premier temps déployées sur la ligne Paris – Lyon – Marseille, la plus rentable.

De nombreuses améliorations

Ces nouvelles rames apportent leurs lots de nouveautés : augmentation de 20 % du nombre de passagers (grâce à 9 rames par train au lieu de 8 actuellement), plus d’espace au niveau des jambes (+ 5 cm) grâce à de nouveaux sièges, 20 % d’énergie en moins par trajet grâce à l’aérodynamisme, une batterie intégrée en cas de panne, pour permettre au TGV de rallier la gare la plus proche, un meilleur accès pour les personnes en situation de handicap.

La liste ne s’arrête pas là : le bar est repensé, pour être désormais sur 2 étages, avec des produits en libre-service, et l’accès à un micro-ondes, de nouveaux espaces pour fixer les vélos (8 vélos au total par rame dont 2 en première classe), une nouvelle mousse pour les sièges pour « reproduire l’effet des ressorts qui équipaient les premiers sièges TGV« . En 1ère classe, la SNCF annonce une largeur de siège de 5 cm supplémentaire.

Mais un port USB déjà dépassé

Chaque siège est désormais doté de sa propre prise secteur 220 ainsi que d’un port USB individuel. Malheureusement, celui-ci est au standard USB-A (qui date de 1996) et non pas de l’USB-C, qui est désormais le connecteur « officiel » de tous les appareils électroniques. Les journalistes présents sur place précisent que cela est dû au temps de conception du TGV, qui a démarré à une époque où l’USB-C n’existait pas.

Crédits : BFM Business

On imagine aussi que le retard pris dans le projet peut expliquer une partie du problème. Les premières livraison devaient normalement avoir lieu en 2023, alors que le calendrier annonce désormais des premières livraisons pour 2026.

Heureusement, dans le dossier de presse de la SNCF, il est précisé que « les équipements qui vont évoluer dans le temps (des prises individuelles, pour recharger plus facilement ses appareils
électroniques, éclairage, prise USB…) sont des briques, qui peuvent facilement être changées pour s’adapter à de futurs standards
« .

On précisera toutefois que l’USB-C n’est pas un futur standard… Rappelons en effet que tous les appareils électroniques grand public vendus en Europe depuis janvier 2025 doivent intégrer un port USB-C.

Nous avons posé la question à la SNCF et Alstom afin de comprendre pourquoi l’USB-A n’avait pas été intégré, et si les entreprises comptaient intégrées l’USB-C dans ces rames à terme. Voici la réponse de la SNCF : « le TGVM est un train modulaire. Il est destiné à rouler 50 ans et donc à évoluer avec les technologies. Les prises évolueront donc également« . Mais à quel horizon ? Difficile d’imaginer l’arrivée de l’USB-C avant une petite dizaine d’année.


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