Qui est TOGG, le constructeur turc de voitures électriques qui a dévoilé un SUV

C’est en personne que Recep Tayyip Erdoğan — président de la République de Turquie — a dévoilé un nouveau SUV 100 % électrique conçu par TOGG (Turkey’s Automobile Initiative Group) et ce n’est pas le seul véhicule présenté le 27 décembre dernier.

TOGG est un consortium de cinq industriels turcs qui ont travaillé avec Pininfarina, une entreprise italienne qui a créé de nombreux modèles d’automobiles dans le monde pour Ford, Honda, Jaguar, Lancia, Volvo, Audi, Austin, Cadillac, Mitsubishi, Nissan, Peugeot, Ferrari, Rolls-Royce… le centre de design de Pininfarina a dessiné plus d’un millier de modèles et en a produit à peu près 250.

Un SUV électrique : le C-SUV

Le premier véhicule annoncé est un SUV décliné en deux versions : le premier intègre un moteur de 200 chevaux à l’avant pour une accélération de 0 à 100 km/h en 7,6 secondes, tandis que la seconde version possède un second moteur de 200 chevaux à l’arrière, le 0 à 100 km/h devrait atteindre 4,8 secondes seulement. Cela place ce SUV au niveau des voitures de Tesla.

L’autonomie devrait être dans la moyenne des SUV électriques actuels : de 300 à 500 kilomètres selon les versions. Nous avons encore peu de détails sur cette batterie, on sait que la charge rapide évoquée permettrait de passer de 0 à 80 % de charge en 30 minutes. La capacité de charge devrait donc être d’environ 150 kW.

Le C-SUV

Aux premiers abords, c’est un véhicule très moderne avec un tableau de bord rempli d’écrans, 4 au total. Certains y verront des références à la Kia Hybrid Kinetic K550, mais ce n’est pas non plus frappant.

Une berline : C-SEDAN Konsept

Le second véhicule est encore au stade de concept, c’est une berline également tout électrique dont on ne sait pas grand-chose pour le moment. TOGG compte lancer 5 modèles différents d’ici à 2030 pour une gamme complète de voitures.

Le premier véhicule, le C-SUV, devrait être commercialisé en 2022, il sera assemblé en Turquie à Bursa, au sud d’Istanbul. Pour concevoir ce véhicule, 3,3 milliards d’euros sont investis avec 4 000 créations d’emplois à la clé dans l’usine et même plus de 20 000 emplois au global.

C’est donc un projet national soutenu par l’État, d’ailleurs ce dernier s’est engagé à acheter 35 000 unités d’ici à 2035 et à accélérer le déploiement des infrastructures de charge. L’usine devrait être capable de concevoir 175 000 véhicules par an. Le marché visé est avant tout le marché européen, il est donc probable que l’on croise un des ces modèles dans nos rues dans quelques années.