Le camion poubelle du futur ne sera pas estampillé Nikola. Alors que la concurrence s’active, et progresse, sur la conception de camions électriques au concept similaire, la start-up basée à Phoenix (Arizona) a admis en cette fin décembre qu’elle laissait pour sa part tomber son camion à ordures électrique. Ce dernier devrait initialement être conçu en partenariat avec Republic Services, numéro deux américain de la gestion des déchets.
Cette annonce, qui intervient dans un contexte déjà délicat pour Nikola, a instantanément valu à son action un décrochage de 10 % en bourse. Elle est par ailleurs difficile à justifier d’un point de vue strictement ingénierique, puisque d’autres acteurs du marché progressent plutôt bien dans la conception de solutions de transports électriques pour les déchets, rappelle Electrek.
Nikola évacue un projet trop complexe et coûteux en R&D
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« Après une collaboration étroite et un examen approfondi, les deux entreprises [Nikola et Republic Services, NDLR] ont déterminé que la combinaison de diverses nouvelles technologies et de nouvelles méthodes de conception entraînerait un temps de développement plus long que prévu et des coûts inattendus. En conséquence, le programme est interrompu, ce qui entraîne l’annulation de la commande de véhicules précédemment annoncée », a indiqué Nikola dans un communiqué.
Le projet mené de concert par les deux groupes devait initialement résulter à la conception « d’un camion à ordures entièrement équipé, le premier de l’industrie, basé sur une plateforme électrique à batterie et sans émission ». Un phrasé ambitieux pour un projet qui tombe finalement à l’eau quelques mois seulement après son annonce en début d’année.
La concurrence reste en lice
Deux explications peuvent être mises en avant pour comprendre la décision de Nikola. Les technologies du groupe ne sont peut-être pas aussi avancées que promis (au regard de l’historique de la marque en matière de fausses promesses, la chose est loin d’être impossible), mais l’on peut aussi penser que le projet n’aurait pas permis à Nikola de générer des revenus suffisamment vite.
Comme le souligne Electrek, les concurrents de Nikola poursuivent de leur côté leurs travaux, avec des résultats plutôt prometteurs. Le chinois BYD dispose par exemple d’un camion à ordures électrique de 3,9 tonnes. Ce dernier dispose d’un rayon d’action de 160 kilomètres uniquement sur batterie. Mack et Volvo ont eux-aussi dévoilé des camions de ce type, tandis que Daimler a pour sa part carrément annoncé qu’il était en mesure d’en lancer un sur le marché.
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