Mise à jour (17h56). Le ministère de l’Économie et des Finances a contredit les propose de la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Cette dernière annonçait une augmentation théorique de 10 à 20 % des prix de l’électricité. « Hors de question », a dit Bercy, cité par Les Echos. Le gouvernement affirme que la hausse du prix sera de 10 % maximum.
Article original (11h01).
Ces dernières années, la stabilité des tarifs de l’électricité a été mise à rude épreuve, notamment en raison de facteurs extérieurs tels que les tensions géopolitiques et les enjeux liés à la transition énergétique. Il va falloir se préparer à une nouvelle hausse des tarifs réglementés de vente de l’électricité (TRV), avec des implications pour l’ensemble de la société.
Des tarifs sous pression
Selon Emmanuelle Wargon, présidente de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), le prochain calcul des TRV aboutira à une augmentation théorique de l’ordre de 10 % à 20 % au début de l’année 2024. Cette annonce n’est pas la première de son genre.
En effet, le 1ᵉʳ août dernier, le gouvernement avait déjà procédé à une hausse de 10 % des tarifs, marquant ainsi une étape supplémentaire dans le processus de sortie du « bouclier tarifaire ». Ce dispositif avait été instauré afin de tamponner les impacts des fluctuations énergétiques, en particulier suite à la crise européenne et au conflit en Ukraine, sans oublier les défis posés par le parc nucléaire français.
Une autre hausse a eu lieu en février 2023, le tarif réglementé de l’électricité a augmenté de 15 %. Une forte hausse, qui était en fait supérieure à ce chiffre dans la réalité.
Voitures électriques : faut-il vraiment s’inquiéter ?
Si l’augmentation des coûts de l’électricité peut sembler préoccupante à première vue, il est crucial de la mettre en perspective pour ce qui est de l’automobile. Les détracteurs des voitures électriques pourraient en effet s’emparer de cette hausse pour alimenter leurs arguments. Pourtant, même avec cette augmentation, le coût de l’électricité reste modeste, surtout lorsque l’on compare aux tarifs des carburants classiques, qui avoisinent les 2 euros le litre en 2023.
La transition vers l’électromobilité est une nécessité pour l’environnement et la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Bien que les coûts d’électricité augmentent, ils demeurent nettement inférieurs à ceux des carburants fossiles sur le long terme.
Pour l’heure, on ne sait pas si cette hausse sera active. Mais, il est fort probable que le prix de la charge à la maison grimpe fortement. Malgré tout, les dernières hausses ont eu un impact modéré, comme nous l’expliquions dans un article détaillé.
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