Il y a 140 ans, la première centrale au charbon au monde, créée par Thomas Edison, ouvrait en plein cœur de Londres. C’était en 1882. Elle n’existe plus, puisqu’elle a été démantelée il y a de nombreuses années. Et c’est le même destin qui attend la dernière centrale à charbon en activité au Royaume-Uni, celle de Ratcliffe-on-Soar, entre Derby et Nottingham, comme le relaye le média Connaissances des Énergies.
C’est un grand pas pour le Royaume-Uni, mais également pour le monde entier. Il s’agit en effet du premier pays membre du G7 à prendre cette décision. En effet, si l’Italie s’est fixé 2025, la France 2027, le Canada 2030 et l’Allemagne 2038, le Japon et les États-Unis n’ont pas de date précise.
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Et pourtant, on sait que ce combustible est très polluant et en partie responsable du réchauffement climatique. On se rappelle aussi de l’épisode du « Great Smog » de Londres en 1952, remis en avant récemment dans la série The Crown. Un épisode de pollution extrême dans la capitale qui avait fait plusieurs milliers de morts.
L’arrêt de la dernière centrale à charbon en activité au Royaume-Uni envoi « un message très fort » aux autres pays, comme le relève Jess Ralston, du groupe de réflexion Energy and Climate Intelligence Unit (ECIU). Londres montre qu’il est possible de se passer totalement de charbon. Et pourtant, le pays partait de loin.
Un mix énergétique de plus en plus « vert »
Le charbon représentait près de 70 % de l’électricité dans les années 1980 avant de baisser à 38 % en 2013, 5 % en 2018 et 1 % l’an passé, selon l’institut Our World in Data.
Entre temps, les britanniques ont développé le gaz naturel, un peu moins polluant que le charbon. Il représentait un tiers de l’électricité produite dans le pays en 2023. On trouve un quart qui provient des éoliens et 13 % du nucléaire.
Le pays va mettre fin au charbon pour des raisons principalement économiques : « il n’était plus économiquement intéressant d’investir » dans cette énergie, contrairement aux renouvelables comme le reconnait l’analyste. Pourquoi ? Tout simplement parce que le pays a mis en place des réglementations drastiques sur les centrales électriques : elles « ont été soumises à des réglementations en raison du dioxyde de soufre, des oxydes d’azote et de toutes [leurs] émissions« .
D’autant plus que le nouveau gouvernement travailliste a lancé cet été un vaste plan mettant en avant les éoliennes flottantes, l’énergie marémotrice ou le nucléaire. Bref, c’est la fin d’une ère qui devrait permettre à l’air d’être un peu plus respirable aux alentours de la centrale.
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