Yadea ne vous dit peut-être rien, mais c’est pourtant le plus grand fabricant de deux-roues électriques au monde. Si ces scooters sont bien plus populaires au pays du soleil levant, ils commencent aussi à se faire une place dans nos contrées, avec pas moins de sept modèles disponibles dans l’Hexagone.
Ces derniers ont la particularité d’être très abordables, et de permettre au plus grand nombre de bénéficier d’un deux-roues électrique sans se ruiner. Bien entendu, les fiches techniques restent modestes, mais il s’agit avant tout d’offrir un excellent rapport-qualité prix.
Le C1S Pro coiffe ainsi la gamme du constructeur, puisqu’il est notamment le seul équivalent 125 cc de la marque disponible en France, accessible avec le permis A1 ou B avec une formation de 7 heures. Il est, comme son nom l’indique, basé sur le C1S, qui est plus limité en termes de puissance, sachant que c’est un équivalent 50 cc. Voyons donc ce que vaut le modèle le plus performant de la marque et s’il offre réellement des prestations justifiant son prix, aussi modeste soit-il.
Fiche technique
Modèle | Yadea C1S Pro |
---|---|
Dimensions | 180 cm x 73 cm x 119,5 cm |
Puissance du moteur | 6 kW |
Couple maximal | 12,5 Nm |
Technologie de la batterie | Li-Ion |
Autonomie annoncée | 77 km |
Temps de recharge annoncé | 300 min |
Nombre d’emplacements de batteries | 2 |
Poids de la batterie | 11,5 kg |
Bluetooth | Non |
Écran électronique | Oui |
Permis | A1 |
Couleur | Bleu, Gris |
Prix | 3 390 € |
Fiche produit |
Ce test a été effectué à partir d’un modèle prêté par la marque.
Design
Le C1S Pro affirme son aspect urbain avec un format relativement ramassé et des dimensions de 180 x 73 x 119 cm. Son design ne laisse pas indifférent, notamment avec sa partie arrière assez atypique qui remonte tout en étant imposante, mais aussi ses phares à LED qui reprennent le logo de la marque, aussi bien à l’avant ou à l’arrière, assurant une bonne visibilité et une signature lumineuse distinctive.
Yadea reste toutefois assez sobre, en ne proposant le C1S Pro qu’en gris et bleu, deux coloris qui restent assez classiques, mais qui permettent néanmoins de le personnaliser. Le deux-roues étant relativement peu onéreux, la marque a dû sacrifier quelques éléments matériels, comme par exemple la qualité des plastiques du carénage, mais aussi leurs alignements et finitions, qui laissent parfois à désirer.
L’ergonomie du guidon est intelligente, tout en restant classique. Ainsi, on retrouve sur la partie gauche la marche arrière, le contrôle des phares, le klaxon et le clignotant. Ces derniers produisent d’ailleurs une sonorité très similaire à celui de l’avertisseur d’un tramway, les rendant particulièrement agaçants. Il faut par ailleurs réappuyer sur le bouton du clignotant enclenché pour le désactiver, puisqu’il n’existe pas de commande dédiée, ce qui est assez déroutant en conduisant.
Sur la partie droite, Yadea a disposé les warnings, le coupe-circuit, le régulateur de vitesse et le sélecteur de mode, permettant de permuter entre les modes éco et sport. On retrouve enfin au centre l’écran relativement simpliste. Celui-ci offre une bonne lisibilité, même en plein soleil, mais n’affiche que trop peu d’informations : à savoir l’odomètre, un compteur trip, le statut de la batterie, le mode, la vitesse et l’utilisation ou régénération d’énergie.
Oubliez donc l’affichage de la température ou de l’heure, ce qu’offrent de nombreux autres équivalents 125 cc, à commencer par le Niu MQi GT Evo, son concurrent le plus direct.
Heureusement, le C1S Pro se rattrape grâce à ses aspects pratiques, à commencer par son grand vide-poche fermé, agrémenté d’une prise USB-A et son crochet pour y accrocher des sacs. L’espace sous la selle offre un volume de 25L, qui est suffisant pour y ranger un petit casque, en particulier grâce au fait que les batteries amovibles soient disposées sous la plancher et libèrent ainsi de l’espace utile.
Terminons cette partie par le confort du scooter et la position de conduite. Cette dernière est assez inhabituelle, notamment car le plancher est trop élevé par rapport au reste du deux-roues et la hauteur de la selle. On se retrouve ainsi avec les genoux trop en hauteur, ce qui entraîne le phénomène suivant : une bonne partie des cuisses tend à « flotter » dans le vide, sans aucun soutien.
De même, l’espace pour les pieds à l’avant est assez restreint et ne convient pas aux gabarits dépassant le mètre 80. Passons au passager, qui bénéficie d’une place assez petite, entourée par une unique barre de maintien assez épaisse et en retrait vers l’arrière.
Cependant, les marchepieds dédiés sont bien disposés et évitent aux pieds du passager de frotter contre les mollets du conducteur, ce qui est souvent problématique sur beaucoup de scooters compacts.
Technologies embarquées
Le Yadea C1S déçoit beaucoup sur l’aspect technologique, puisqu’il ne propose que très peu de technologies embarquées. En effet, contrairement à de nombreux scooters électriques, ce deux-roues ne dispose pas d’application et donc d’aucun suivi GPS ni d’affichage de l’autonomie restante à distance. Il propose cependant le démarrage sans clé, permettant de garder la télécommande en poche pour le démarrer, ouvrir la selle, et même verrouiller le neiman.
En effet, une fois la télécommande détectée, il est possible d’interagir avec le sélecteur de contact, qui contrôle les fonctions ci-dessus. De la même façon, il suffit de s’éloigner du scooter pour que l’alarme s’arme automatiquement. Ces fonctions sont appréciables, mais restent assez maigres par rapport à ce qui se fait ailleurs, et nous aurions au moins apprécié qu’une application soit offerte pour pouvoir interagir avec le deux-roues à distance.
Conduite
Le scooter propose deux modes de conduite, à savoir Eco et Sport, contrairement à la majorité des équivalents 125 cc qui en ont au moins trois. Le premier limite les accélérations et la vitesse maximale à environ 55 km/h, tandis que le deuxième permet de bénéficier de toute la puissance de l’engin.
Puissance est cependant un bien grand mot ici, puisque le moteur de 6000 W déçoit, n’offrant que des performances relativement médiocres, et bridant la vitesse maximale à 80 km/h. Cela est en effet bien trop juste pour une voie rapide, ne serait-ce que pour se dégager sur le périphérique parisien. De la même façon, les accélérations sont correctes, mais il ne faut pas s’attendre à être décoiffé par le C1S Pro, contrairement au Niu MQi GT Evo.
Ceci dit, le C1S Pro n’a pas la prétention d’être une bête de course, et il s’en sort très bien en ville, tout en pouvant en sortir aisément. Il se montre ainsi très maniable en milieu urbain, notamment en interfile où il s’en sort haut la main grâce à son format compact et ses rétroviseurs qui ne dépassent pas du guidon. Malheureusement, la visibilité de ces derniers n’est pas exceptionnelle, en particulier sur voie rapide, qui n’est de toute façon, comme vous l’aurez compris, pas son terrain de jeu favori.
En termes de confort, la suspension du deux-roues est correcte, mais n’efface pas les nids de poule ni les pavés parisiens. De même, la stabilité au-delà des 60 km/h est perfectible, sans pour autant se sentir en danger, mais nous aurions apprécié ressentir moins de secousses sur voie rapide.
Fort heureusement, ces points négatifs sont contrebalancés par son faible poids de 87 kg qui lui confère une grande aisance et un bon rayon de braquage, facilitant les déplacements en ville, mais aussi le stationnement, qui est d’ailleurs épaulé par une marche arrière fournie de série.
Le C1S Pro s’en sort bien, notamment pour son prix, d’autant plus qu’il peut accéder aux voies rapides limitées à 80 km/h. Cependant, ces trajets doivent rester occasionnels, puisque les performances du deux-roues ne sont pas des plus adaptées hors milieu urbain. C’est dommage, car une vitesse maximale relevée de 20 km/h lui aurait donné plus d’atouts face au Niu MQi GT Evo et Super Soco CPx.
Autonomie et recharge
Yadea promet une autonomie d’environ 100 km en ville ou 77 km en mode mixte grâce aux deux batteries de 72 V. Dans les faits, en utilisation mixte, nous avons pu parcourir environ 70 km avant de décharger presque entièrement la batterie, ce qui reste relativement proche des mesures annoncées par le constructeur. L’autonomie est donc suffisante pour une utilisation quotidienne, sans avoir à se brancher trop fréquemment.
Quand il faut recharger les batteries, le C1S Pro offre deux possibilités, à savoir le brancher directement sur secteur, ou alors retirer les batteries et les connecter au chargeur fourni. Cette deuxième étape est particulièrement laborieuse, à l’image du Segway-Ninebot E125S, puisqu’il faut ouvrir la trappe située dans le plancher, au risque de se salir les mains, puis débrancher les batteries une par une pour les extraire individuellement.
Le processus est assez complexe, c’est pourquoi la vigilance est de mise au moment de manipuler le tout. Deux trappes offrent deux fonctions distinctes : une petite se trouve entre le niveau des genoux et des pieds du conducteur, et permet de brancher le scooter sur secteur. Une autre trappe, plus grande, vous donne un accès aux batteries.
En ouvrant puis en fermant cette dernière (la grande trappe, donc), il convient de bien faire attention à ce que la petite trappe soit préalablement repliée, au risque de la casser. Les accumulateurs sont toutefois dotés de poignées et leur poids de 11 kg permet de les déplacer sans trop de peine.
Malheureusement, le double chargeur n’est pas non plus silencieux, et le transformateur est assez volumineux. Ce qui signifie qu’il faut le placer dans une pièce à l’écart au lieu de charger les batteries dans votre chambre ou salon.
Enfin, le Yadea C1S Pro n’offre aucune personnalisation des paramètres de charge, d’autant plus que ces derniers sont le plus souvent disponibles à travers une application. Ça n’est pas bien grave, puisqu’il suffit d’utiliser une prise avec minuteur pour profiter des heures creuses, mais cela aurait été un plus non négligeable.
Prix et disponibilité
Le C1S Pro est un équivalent 125 cc abordable et affiche ainsi un tarif de 5 690 euros, hors bonus. Il bénéficie en outre d’une prime écologique de 360 euros, abaissant la douloureuse à 5 330 euros, hors promotions.
C’est donc très raisonnable, mais ce tarif est supérieur à ceux des Niu MQi GT Evo et Super Soco CPx, qui offrent des performances plus abouties et plus de technologies embarquées. Yadea a été peut-être un peu trop gourmand, car un tarif plus abordable lui aurait permis de mieux affronter la concurrence.
Pour ce prix, il est fourni de série avec une petite bulle, ainsi qu’une béquille centrale et latérale, en plus de la télécommande mains libres et d’une alarme.
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