Askoll est un constructeur italien fondé en 2014, connu pour la fiabilité de ses produits, pour la plupart fabriqués en Italie. C’est cette marque qu’a choisi Cooltra pour sa flotte de scooters électriques en libre services, se reposant sur la réputation de la marque. Elle n’est que peu connue par les particuliers, mais compte bien se faire une place sur le marché avec son nouveau NGS2, qui se place sur le segment haut de gamme des équivalents 50 cc.
Nous l’avons testé, voici notre verdict.
Fiche technique
Modèle | Askoll NGS2 |
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Dimensions | 174 cm x 73,5 cm x 113 cm |
Puissance du moteur | 2,7 kW |
Couple maximal | 130 Nm |
Nombre d’assistances | 3 |
Autonomie annoncée | 42 km |
Temps de recharge annoncé | 180 min |
Nombre d’emplacements de batteries | 2 |
Poids de la batterie | 7,5 kg |
Bluetooth | Oui |
Écran électronique | Oui |
Permis | AM |
Couleur | Noir, Blanc, Bleu, Gris |
Prix | 3 490 € |
Fiche produit |
Ce test a été effectué à partir d’un modèle prêté par la marque.
Design
Le design de l’Askoll NGS2 est assez classique, mais réussi dans l’ensemble. À l’avant, il arbore un grand phare LED au style rétro monté directement sur le guidon et des clignotants à LED discrètement placés sous les poignées. Les jantes de 16 pouces sont grandes et travaillées. La roue arrière n’est pas pleine, car le moteur l’actionne en utilisant une courroie, ce qui permet de la rendre identique à la roue avant, créant ainsi une symétrie entre les deux. À l’arrière, le feu stop est très futuriste et détonne avec le côté sobre et rétro de l’avant.
La marque a également disposé différents éléments de design sur le carénage, comme par exemple des autocollants Askoll NGS2 rouges et gris sur les côtés et l’avant du deux-roues, mais aussi le logo de la marque sous la courroie et même sur la selle. Dans le même esprit, on retrouve un emblème DG Italdesign avec le drapeau italien sous le crochet à l’avant, accentuant la fierté de la marque. Les couleurs du deux-roues sont bien évidemment personnalisables, avec un large choix de coloris allant des simples Blanc et Silver aux plus originaux Anthracite, Azure et Titanium.
Les finitions du NGS2 sont correctes, mais dénotent un peu du travail accompli sur le design. En effet, la qualité des matériaux aurait pu être meilleure, notamment au niveau des boutons du guidon, mais aussi des plastiques utilisés, qui sont durs et peu flatteurs. Prenons par exemple le bouton d’appel de phares, sur lequel l’écriture passing commençait déjà à partir.
C’est vraiment dommage pour un scooter qui se vante d’être fabriqué en Italie, d’autant plus qu’Askoll est réputé sur le marché pour la fiabilité de ses produits, et il est dommage de se poser la question sur la durabilité des plastiques au premier abord.
En termes de gabarit, le scooter est léger et ses dimensions le rendent maniable, sans pour autant avoir l’impression de conduire un mini scooter. La position de conduite est bonne et la place passager permet d’accueillir un deuxième adulte sans encombre, même si Askoll aurait pu prolonger la selle à l’arrière au lieu de mettre un grand plateau. Attention toutefois à la taille du conducteur, puisque l’espace pour les pieds est assez réduit et les plus grands se sentiront à l’étroit.
De même, le passager n’est pas des plus confortablement installé, puisque les repose-pieds escamotables sont assez proches des mollets du conducteur et les poignées de maintien du passager sont situées sous l’assise et non sur une barre comme de nombreux autres scooters. Malgré ces quelques manquements, Askoll a véritablement travaillé la selle du NGS2, qui est bien rembourrée et confortable.
En termes d’ergonomie du guidon, la marque a fait dans le pragmatisme, puisqu’elle a disposé sur la gauche les clignotants, le commutateur de feux et le klaxon. Sur la droite, c’est plus atypique, puisqu’on y retrouve un sélecteur du niveau de freinage régénératif, un sélecteur de sens de marche qui fait aussi office de warning, et enfin un contacteur, qui sert également à choisir le mode de conduite. C’est sobre, mais assez fouillis à la première utilisation.
Terminons enfin par les rangements, qui sont presque inexistants, puisqu’il n’y a pas de boite à gants où ranger son téléphone et absolument aucun espace utilisable sous la selle. En effet, cette dernière est entièrement dédiée aux batteries et au chargeur, qui s’intègrent parfaitement sous la selle, mais ne laissent aucune place pour y ranger quoi que ce soit d’autre.
C’est vraiment contraignant, puisqu’il faut impérativement utiliser un top-case pour transporter des effets personnels ou y ranger un casque. Heureusement, Askoll a prévu un grand porte paquet pour celui-ci et a également disposé un crochet à l’avant, qui facilite le transport d’un sac entre les jambes du conducteur.
Technologies embarquées
Le Askoll NGS2 embarque quelques innovations intéressantes, qui permettent de le connecter à un smartphone grâce à l’application de la marque. Malheureusement, la communication s’établit en Bluetooth, ce qui implique d’être à proximité du scooter pour échanger des données. Celles-ci portent notamment sur l’état de la batterie ainsi que l’autonomie restante, ce qui est assez appréciable pour savoir s’il faut charger les batteries avant de partir.
L’application peut également enregistrer les trajets parcourus, à condition de les lancer manuellement avant un trajet, ce qui n’a que peu d’intérêt. Il est par ailleurs regrettable qu’Askoll n’ait pas prévu une option permettant de sauvegarder la dernière position connue du scooter, ce qui aurait été très pratique pour le retrouver après s’être garé.
L’écran du scooter est basique et affiche des informations essentielles comme la vitesse, l’odomètre, le mode de conduite et les niveaux des batteries. Il a toutefois le mérite d’afficher l’heure et surtout une estimation de l’autonomie restante, ce que peu de scooters font. L’affichage est clair et très lisible en plein soleil, même s’il est peut-être un peu trop petit. En effet, il aurait été plus judicieux d’espacer les différentes informations affichées, même si cela relève du détail.
Askoll ne propose pas de démarrage sans clé sur le NGS2 : il faut donc le démarrer avec une bonne vieille clé. D’ailleurs, la selle ne s’ouvre pas depuis le guidon et il faut utiliser une serrure à part sur le côté, comme sur la plupart des scooters bas de gamme. C’est surprenant pour un deux-roues de ce prix, alors que d’autres proposent carrément une ouverture électrique. Consolons-nous toutefois avec la présence d’une prise USB, qui permet de recharger son smartphone en roulant, si toutefois vous trouvez un endroit où le ranger.
Conduite
Le NGS2 tire sa puissance de son moteur de 2 700 Watts situé en partie centrale, avec un transmission par courroie. Bien qu’il ne soit pas le plus puissant de la catégorie, il est assez bien dimensionné pour le NGS2 qui, rappelons-le, est particulièrement léger avec seulement 89 kg sur la balance. Il peut être réglé selon trois modes de conduite : en plus du mode standard, on retrouve des modes éco et power, permettant d’atteindre 30, 40 et 50 km/h au compteur.
Les accélérations sont bonnes et le NGS2 s’en tire bien en ville, sans pour autant être particulièrement nerveux lors du démarrage. Le niveau de freinage régénératif est également réglable, ce qui est très rare et a le mérite d’être souligné. Cependant, les nuances sont assez subtiles, puisque même sur le réglage le plus fort, les décélérations sont très douces, ce qui perd un peu d’intérêt sur un moteur électrique. À titre comparatif, le Segway E125S propose des réglages bien plus fins sur ce point, même s’il faut impérativement utiliser l’application pour les ajuster.
Sur la route, le NGS2 est relativement maniable et stable, et procure une sensation de sécurité. À ce titre, il n’est pas le scooter électrique le plus fun à conduire, mais il n’a pas non plus la prétention de vouloir l’être. En revanche, les suspensions ne sont pas à la hauteur et un trajet sur route accidentée ou sur pavés se révèle très inconfortable. De même, le scooter lui-même semble produire des vibrations et des à-coups, qui rendent les parcours peu agréables.
Dans le traffic, le NGS2 s’en sort bien, notamment car il se faufile assez facilement entre les voitures, malgré d’imposant rétroviseurs qui dépassent légèrement et peuvent parfois empêcher de se frayer un chemin. On pourrait ne pas leur en vouloir, mais malgré leur grande taille, il n’offrent qu’une piètre visibilité et créent un angle mort important, ce qui oblige à bien regarder des deux côtés avant de déboiter.
Comme la majorité des deux-roues électriques, le NGS2 est doté d’une marche arrière, qui facilite encore plus les manœuvres de stationnement. Cependant, il faut bien vérifier le sens de la marche avant d’accélérer, car celle-ci se règle au niveau du sélecteur situé sur la poignée et n’est pas actionné par l’intermédiaire d’un bouton sur lequel il faut rester appuyer. De ce fait, j’ai eu quelques mauvaises surprises en accélérant à fond dans le mauvais sens de marche.
Pour terminer, le NGS2 a la fâcheuse tendance de produire un bip électronique répétitif à l’arrêt, ce qui est particulièrement gênant aux feux rouges et n’a absolument aucun intérêt.
Autonomie et recharge
Askoll promet une autonomie d’environ 85 km avec le NGS2, en utilisant le mode le plus économe. Dans les faits, nous avons estimé l’autonomie à environ 65 km, ce qui reste correct en ville. Malheureusement, nous ne sommes pas sereins sur ces chiffres, puisque le scooter est passé subitement de 46 % à 4% après notre shooting photo d’une vingtaine de minutes, alors qu’il était stationné et éteint. À ce titre, il nous est donc difficile de confirmer l’autonomie réelle, puisque nous l’avons immédiatement chargé avant de le ramener au garage, voulant éviter la panne sèche.
Les deux accumulateurs sont amovibles et s’enfichent comme des cartouches sous la selle, ce qui évite d’avoir à les brancher individuellement et simplifie l’opération. Chaque batterie ne pèse que 8 kg et dispose d’une poignée, les rendant très facile à transporter et à recharger. Comme mentionné plus haut, un emplacement est prévu sous la selle pour y loger le chargeur ce qui permet de toujours l’avoir sur soi et même de le laisser dans le scooter. C’est astucieux et bien mieux pensé que Niu, qui a la générosité d’offrir un sac à dos en toile pour transporter les chargeur.
Le connecteur des batteries est inhabituel, même si cela n’a que peu d’importance au quotidien. Il est également possible de brancher le scooter directement sur une prise de courant pour le charger, mais il faut penser à manuellement actionner le loquet de la serrure pour ne pas pincer le câble, puisqu’Askoll n’a pas prévu d’encoche.
Une charge complète dure environ cinq à six heures, ce qui est dans la moyenne. À ce prix, on aurait apprécié une charge rapide et surtout une possibilité d’ajuster les paramètres et horaires de charges via l’application.
Prix et disponibilité
Le Askoll NGS2 coûte 3 990 euros dans ses versions Titanium Mat et Blanc, qui ne sont équipées que d’une batterie de 1,4 kWh. Le modèle que nous avons testé, dans le coloris Silver Satin et qui dispose de deux batteries, coûte 4 490 euros, tout comme les modèles Anthracite et Azure. C’est très cher pour un scooter équivalent 50 cc, d’autant plus qu’il est très proche du Niu NQi GTS (2022), qui propose des performances accrues et une connectivité bien plus avancée.
Certes, le deux-roues peut bénéficier d’un bonus écologique de 350 euros, mais il reste encore très onéreux comparativement aux prestations qu’il propose, d’autant plus qu’aucun équipement n’est proposé de série, si ce n’est la connectivité Bluetooth.
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