Choisir un scooter électrique n’est pas chose facile, non seulement parce qu’il s’agit d’un véritable investissement, mais aussi car le nombre de références sur le marché ne fait qu’augmenter. Easy-Watts ne facilite pas forcément ce choix, en offrant une gamme particulièrement fournie, allant du très abordable e-Opai au maxi scooter e-Trax : il y en a pour tous les goûts.
C’est aujourd’hui le e-Presto Max qui nous intéresse, la version équivalente 125 cc du modèle e-Presto, qui reprend l’esthétique rétro d’une Vespa. Comme pour les autres produits de la marque, il se concentre sur l’essentiel et propose une approche différente de nombreux autres constructeurs, puisqu’Easy-Watts joue la carte de la proximité avec ses clients. En effet, la société bretonne assure une disponibilité rapide des pièces détachées ainsi que des prix assez contenus, permettant au plus grand nombre de conduire un scooter électrique.
Fiche technique
Modèle | Easy-Watts e-presto max |
---|---|
Dimensions | 190 cm x 68 cm x 113 cm |
Puissance du moteur | 5 kW |
Couple maximal | 44 Nm |
Technologie de la batterie | Li-Ion |
Autonomie annoncée | 90 km |
Temps de recharge annoncé | 480 min |
Batterie amovible | Oui |
Nombre d’emplacements de batteries | 1 |
Poids de la batterie | 22 kg |
Bluetooth | Non |
GPS | Oui |
Écran électronique | Oui |
Permis | A1 |
Couleur | Noir, Blanc, Rouge, Gris |
Prix | 4098 |
Fiche produit |
Ce test a été effectué à partir d’un modèle prêté par la marque.
Un design rétro qui claque
Le principal atout du e-Presto Max est son design rétro, très similaire à celui d’une Vespa. Il se décline en de nombreuses couleurs, à savoir rouge, gris, blanc, noir mat et noir brillant, toutes combinées avec une élégante selle marron. À l’avant, on retrouve un phare arrondi à l’ancienne, placé sur le haut du guidon, dénotant du design plus moderne d’autres références au look plus moderne. La face avant est courbée, soulignée par une ceinture entourant un aérateur, qui rejoint sobrement les clignotants à LED.
De profil, on retrouve des courbes un peu partout, notamment sous la selle, dessinant des hanches protubérantes sur les côtés, qui s’accordent avec des doubles aérateurs au niveau des jambes du conducteur. Sur la partie arrière, les lignes sont presque exagérées, remontant comme une vague au-dessus de la roue arrière et se terminant par les optiques, disposées cette fois-ci de manière verticale pour le feu et en L inversé pour les clignotants.
C’est donc un look rétro et très courbé, parfois même un peu too much, que propose le e-Presto Max. Pour ce qui est des matériaux, les plastiques utilisés sont relativement bons et les alignements corrects. Il est clair qu’il ne s’agit pas d’un modèle haut de gamme, mais il ne donne pas non plus cette impression de cheap et reste bien au milieu à ce niveau.
En termes de confort, le conducteur est assez bien installé et profite d’un bon espace pour les jambes, même si le plancher courbé à l’avant peut être restrictif pour les plus grands. Le passager est quant à lui un peu à l’étroit, notamment pour les longs trajets. Il bénéficie toutefois d’une barre de maintien en plastique, reprenant les courbes du carénage, ainsi que de marchepieds escamotables. Ceux-ci sont assez avancés, ce qui tend à ce que les pieds du passager frottent contre ceux du conducteur.
Comme la majorité des modèles Easy-Watts, la batterie se situe sous la selle, limitant ainsi l’espace d’emport disponible, bien qu’il soit tout de même possible d’y ranger un petit casque jet. Le crochet et la boîte à gants centrale verrouillable permettent également d’augmenter quelque peu la capacité d’emport.
L’ergonomie du guidon est quant à elle assez traditionnelle, avec le klaxon, les clignotants et le commutateur des feux sur la gauche, ainsi que le coupe-circuit, les warnings et la marche arrière à droite. Le placement de cette dernière peut surprendre, puisqu’il nécessite de maintenir le bouton avec son pouce droit tout en actionnant les gaz avec la même main, ce qui est loin d’être pratique.
Des technologies absentes
Easy-Watts est une marque qui préfère se concentrer sur l’essentiel et a donc dépourvu le e-Presto Max d’une application connectée. Exit donc la possibilité de géolocaliser le deux roues, de le démarrer à distance ou même de consulter l’état de la charge. C’est vraiment dommage pour un scooter récent, d’autant plus que de nombreux modèles concurrents en sont équipés.
Même l’écran central est très simple, puisqu’il n’affiche que peu d’informations, à savoir la vitesse et le niveau de charge. Ce dernier est d’ailleurs affiché en volt, le rendant presque incompréhensible. Aucune estimation de l’autonomie n’est proposée, ni même l’affichage de l’heure ou de la température. Enfin, l’écran n’est pas très lisible en plein soleil, ce qui empêche de connaître sa vitesse pendant la conduite.
Une conduite taillée pour la ville
Contrairement à la majorité des scooters électriques, le e-Presto Max ne dispose pas de sélecteur de mode conduite. Il n’y a donc pas de mode éco, sport ou autre, et la conduite est similaire sur ce point à celle d’un modèle thermique. C’est toutefois regrettable, car ceux-ci permettent traditionnellement de limiter la puissance et donc d’économiser la batterie, même s’il reste possible de le faire manuellement en maîtrisant les gaz.
Le deux-roues est propulsé par un moteur QS Motor brushless de 5 500 watts, ce qui est suffisamment puissant pour sortir de la ville, sans pour autant être assez pour aller sur autoroute. Les accélérations sont correctes, sans pour autant être décoiffantes comme sur un Silence S01+, par exemple, mais il faut garder à l’esprit que le e-Presto max est avant tout un scooter urbain. Cela se remarque également à la conduite, qui est ludique en ville, notamment grâce à la facilité qu’il offre à manœuvrer et son gabarit qui simplifie la circulation en interfile.
Sur voie rapide, c’est une autre affaire, puisque le e-Presto Max a tendance à vibrer au-delà de 60 km/h et s’est montré moyennement stable sur le périphérique parisien. On peut notamment lui reprocher l’absence de bulle à l’avant qui rend sa prise au vent mauvaise, confirmant encore une fois son caractère urbain. De plus, la forme arrondie des rétroviseurs, très appréciée des amateurs de look rétro, est loin d’être optimale sur voie rapide, n’offrant qu’une visibilité limitée. Ils ont toutefois l’avantage de ne pas dépasser, ce qui est idéal pour se faufiler entre les voitures en ville.
Pour ce qui est des suspensions, elles sont correctes, mais ne parviennent pas à gommer les imperfections de la chaussée ni à absorber le choc d’un nid de poule. Le freinage est quant à lui assez mou, d’autant plus que le freinage régénératif n’est pas activé par défaut, et nécessite donc une pression soutenue des manettes comparativement à d’autres modèles.
Heureusement, les manœuvres de stationnement sont simplifiées, notamment grâce à la taille compacte du scooter et à son poids réduit de 90 kg. La marche arrière est également utile, même si l’emplacement du bouton n’est pas idéal, puisqu’il faut le maintenir appuyé avec le pouce droit et contrôler la manette des gaz avec la même main, comme déjà expliqué précédemment.
Une bonne autonomie mais une recharge complexe
Easy Watts met en avant l’utilisation de batteries CATL pour ses scooters, le e-Presto Max bénéficiant d’accumulateurs d’une puissance de 72 V et 50 Ah. La marque annonce une autonomie entre 65 et 90 km pour le e-Presto Max, selon le mode de conduite. Dans la pratique, nous étions assez proches du premier nombre, en roulant à la fois en ville et sur le périphérique parisien. Un usage uniquement dans Paris intra-muros permet de se rapprocher des 90 km, même s’il reste difficile de tirer autant des batteries.
Pour ce qui est de la recharge, Easy Watts aime faire dans le complexe. En effet, il faut dans un premier temps ouvrir la selle, éteindre le disjoncteur, débrancher le câble de la batterie, puis la retirer. Bien qu’elle dispose d’une poignée intégrée, elle pèse tout de même 22 kg, ce qui peut la rendre difficile à manipuler.
L’accumulateur se charge sur une prise domestique 220 V en environ 7 heures, ce qui reste assez long au vu de l’autonomie du scooter. Le transformateur est quant à lui assez volumineux et n’est pas intégré à la batterie, ce qui signifie qu’il faut également penser à le transporter, réduisant d’autant plus l’espace sous la selle. Malgré les dires de la marque, le chargeur est assez bruyant et ne conviendra pas pour une utilisation dans un studio, par exemple.
Pour faciliter la recharge, une prise de recharge directe entre les jambes du conducteur permet d’éviter d’avoir à retirer la batterie pour la recharger, mais implique tout de même de laisser le transformateur sorti, au risque que n’importe qui vous le vole ou débranche votre scooter.
Prix et disponibilité
Le e-Presto Max est vendu 4 649 euros, prix duquel il faut déduire 900 euros de bonus écologique, ramenant le tarif final à 3 749 euros. C’est très attractif au vu de la proposition et du rapport qualité-prix, en faisant un des équivalents 125 cc les moins chers du marché, notamment car il bénéficie d’un des plus importants bonus pour sa gamme de prix.
Si votre budget le permet, le Niu NQi GTS et le Segway E300SE proposent des prestations bien meilleures pour un prix légèrement supérieur, avec notamment une application et plus d’options de personnalisation.
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