En savoir plus sur le NIU KQi3 Pro
Niu n’est pas le fabricant de trottinettes électriques le plus réputé, car il est difficile de se faire une place chez les Xiaomi et consort. La marque chinoise a plutôt fait son nid dans les scooters, notamment électriques.
Si sa KQi3 Pro était réussie côté performances et autonomie - voici le test complet de la KQi3 Pro de Grégoire - de nombreux défauts avaient entaché notre expérience. Il n’empêche, la version grande autonomie KQi Max, sortie fin 2022, tire très bien son épingle du jeu. Je peux en attester personnellement, roulant avec depuis plus d’un an. Mais on est d’accord sur une chose : le point noir, c’est leur poids (20 kg).
Défaut désormais résolu avec une nouvelle génération presque deux fois plus légère.
Le plein d’équipements et de légèreté
Avec les Niu KQi Air et Niu KQi Air X, on entre dans une nouvelle dimension. La paire de trottinettes électriques utilise un châssis en fibre de carbone, mais c’est la version X qui emploie ce matériau sur la potence, le guidon ou le garde-boue arrière. Grâce à cela, les engins pèsent moins de 12 kg : 11,9 kg pour la Niu KQi Air de base privilégiant le « magnalium » (alliage magnésium/aluminium) et même 11,7 kg pour la version X tout en en carbone. Avec ceci, on peut vraiment parler de trottinette électrique portable en toutes occasions, quand le tout peut supporter 120 kg.
Gardant un style proche des KQi3 et KQi2, ces KQi Air retrouvent le grand phare avant très utile de nuit associé (enfin) à des clignotants et une lumière de deck accessoire. Avec les clignotants, le guidon s’élargit énormément : c’est mieux pour la stabilité, et l’on retrouve un système de pliage solide.
Côté roues, le diamètre reste à 9,5 pouces - contre 10 sur les rivales Xiaomi ou Ninebot - mais ne sont plus à air. Il faudra donc être moins exigeant sur le confort, sachant aussi la rigidité du carbone. Avantage : le risque de crevaison disparaît (presque). Au moins, le deck est très large (19 cm) pour mettre les deux pieds en parallèle, tandis que les 54 cm de long n’ont plus de repose-pied arrière incliné (dommage).
Des performances de milieu de gamme mais une connectivité renforcée
Si les KQi3 Pro ou Max possédaient deux freins à disque, les Niu KQi Air n’offrent qu’un disque avant avec commande hydraulique. Car la roue arrière gère un freinage électronique régénératif au sein du moteur, un bloc délivrant 700 W en pointe et une puissance nominale de 350 W. On sait également que ce n’est plus une gâchette, mais une manette rotative façon moto qui gère l’accélération. Et la batterie, de 451,2 Wh, autoriserait environ 50 km en théorie par charge (durant 5 heures).
Niu fait en outre quelques efforts sur la partie connectée, avec un plus grand écran verrouillage pour la carte NFC - comme une Segway P65 - avec l’historique de vos trajets via une application, ou encore le réglage de niveau de charge et des modes de conduite. Petite ombre au tableau, la résistance à l’eau serait de l’IP55, inférieure à certains concurrents.
Un tarif double, que justifie une moitié de poids ?
Très bien équipées, avec un moteur assez puissant et surtout ultra légères, les Niu KQi Air manquent d’une suspension. Car leur prix est très élitiste. Il faut débourser 1 399 euros pour la version de base, et 1 799 euros pour la KQi Air X.
La différence entre les deux variantes ne se résume pas à la couleur, mais aux matériaux. Pas sûr toutefois que la fibre de carbone justifie les 400 euros supplémentaires, et seulement 200 grammes de moins. Car déjà à 1 399 euros, c’est largement au-delà d’une Ninebot Kickscooter Max G2 (899 euros) ou Xiaomi 4 Ultra (999 euros), à double suspension, avec une puissance supérieure et une plus grande autonomie, bien que deux fois plus lourde (entre 24 et 25 kg).
Bonne nouvelle toutefois et temporaire, le prix de précommande sera de 949 et 1 349 euros pour les Niu KQi Air, à partir du 19 septembre. Encore trop ?