Nous vous l’avions déjà présentée il y a quelques jours, cette trottinette électrique pas comme les autres apporte un vrai vent de fraîcheur. L’Urban Native T9 ne ressemble à aucune autre sur le marché, si bien que nous avons tenu à la prendre en main le plus rapidement possible.
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Un montagnard qui vise les pistes… cyclables
C’est sur les quais de Seine à Paris que Frandroid a pu découvrir « en vrai » cette toute nouvelle marque française, dont son fondateur Julien Vaney. « C’est l’aboutissement d’un rêve d’enfant » livre-t-il, « je suis né à la montagne, j’avais envie de retrouver les sensations de glisse ». Entrepreneur après avoir été longtemps employé dans les services, il considère que « les autres machines ne lui donnent pas cela ». Même les trottinettes électriques puissantes comme les Dualtron et compagnie ? Visiblement non.
Car ces modèles sont souvent lourds et haut perchés, comme de gros Range Rover V8. L’Urban Native T9 vient plutôt se coller au sol et privilégier la légèreté, façon McLaren ou Ferrari. Car c’est le point clivant de cet engin avec seulement 10,2 kg, du jamais vu pour nous de mémoire de testeur. C’est moitié moins qu’une Ninebot Max G2, et 5 kg de moins qu’une entrée de gamme Xiaomi Electric Scooter 4.
Un trottinette poids plume unique
La force est dans la conception en titane grade 9 (alliage avec aluminium), pour cette structure svelte. L’Urban Native tient par une colonne de direction, un cintre type vélo fixie, une fourche monobras avant, et un tube central inférieur.
Pour la plier, Julien Vaney s’est inspiré des vélos pliants Brompton avec une charnière à manette tournante. C’est donc très facile à opérer. En un coup de main, la trottinette se recroqueville sur le côté droit, avec une attache tenant la potence au bloc moteur.
Avec 10 kg sur la balance, c’est un bonheur à porter : jamais nous n’avions vu une telle simplicité et facilité, pour ce qui reste une grande trottinette électrique (1,20 m). Longue, elle pense néanmoins à son gabarit et préfère ainsi stationner en hauteur en mode « Monolito », en reposant sur le guidon. Le contraire d’une Pure Advanced + se voulant cubique, mais tout aussi astucieux.
Une prise en main facile
Le poids et l’ergonomie sont encore plus étonnants, d’autant que la T9 revendique de très hautes performances. Il faut un petit coup de main – enfin, de gâchette – pour domestiquer l’Urban Native sans deck : vos pieds se positionnent en effet sur deux lamelles de titane de part et d’autre du tube.
Cette longue trottinette opte cependant pour des flancs trop saillants pouvant blesser lors de certaines manœuvres, mais elle vous laisse trouver la position de conduite idéale, sachant qu’un repose-pied arrière (qui le feu à fonction stop) est pratique.
Pour démarrer, il faut appuyer sur le bouton de l’écran central. Cet affichage simple à un nombre expose l’autonomie durant quelques secondes, avant le 0 du compteur de vitesse. Autour, on note cinq petits points pour le niveau de charge à gauche, et trois points en dessous. C’est le signe de trois niveaux d’assistance, répartissant à l’envi les puissances via l’application.
Des performances époustouflantes
Ici, nous avions 750 W en mode 1, quand le 3 disposait du maximum de 1 500 W. On vous le dit tout de suite, le mode 1 est déjà très puissant, proche des Ninebot Max G2 ou Navee S65.
Mais avec 10 kg en moins, les 750 W ressemblent davantage à du 900 à 1000 W. Surtout, l’Urban Native T9 possède une belle accélération dès les premiers mètres, sans besoin de pousser avec votre pied. Néanmoins, il est possible de doser tout ceci dans l’application, et de démarrer de manière plus traditionnelle avec une légère poussette, comme c’est le cas sur les autres trottinettes électriques.
Le mode 2 pousse davantage, et en mode 3, c’est très impressionnant, les 25 km/h étant atteints en seulement 3 secondes. On préférera ce dernier mode lorsque l’affluence est faible ou sur de grands espaces, car il demeure bien trop vif sur les pistes prisées de Paris centre.
Un freinage fort mal équilibré et un confort spartiate sur pavés
Il est aussi très facile de doser l’accélération. Le moteur dispose d’une régénération d’énergie de 600 W, avec laquelle on est capable de s’arrêter sans toucher au levier de frein.
Le frein est peut-être le point noir de cette trottinette électrique : il n’est lié qu’au disque avant à étrier Shimano, très mordant certes, mais pouvant vous envoyer vers l’avant en cas de freinage d’urgence. À l’opposé, la régénération redonne jusqu’à 20 % d’énergie, soit 7 kilomètres par charge.
L’autre point négatif de l’Urban Native T9 est le confort. La grande roue avant de 12 pouces et le pneu arrière 8 pouces à gros flancs – car le moteur est déporté – amortissent bien les petites imperfections. En revanche, dès que les pavés sonnent, les vertèbres résonnent. Le titane renvoie énormément les vibrations, alors que la structure monotube et l’absence de suspension n’aident pas.
Il n’empêche, quel pied de filer au guidon de cet engin français, qui est certes court mais qui confère une bonne stabilité. On aurait aimé le voir un peu plus large que les 38 cm, tout en gardant les poignées Brooks, mais sans la sonnette un peu cheap.
Prix en or pour la trottinette électrique en titane qui oublie des détails
Il faut rappeler que la T9 demande 3 300 euros. C’est le prix du titane – soudé pour le moment en Espagne près de Barcelone -, d’un assemblage européen (au Portugal) et d’un moteur conçu en interne. Mais l’objet est fait pour durer, là où les machines asiatiques « sont jetables » pour Julien Vaney. La garantie de 5 ans est là pour le prouver, mais le fondateur voit clairement l’Urban Native T9 durer toute une vie.
Pour ceux ayant le budget, il faudra passer par le site officiel, ou le seul point de vente physique à Paris (Le Vélo parisien). Concernant l’entretien, il serait simple car faisable via n’importe quel vélociste pour les pneus, les freins, le cintre ou les poignées. On émet toutefois un doute sur l’électronique avec un écran et une application spécifique, tandis que le moteur déporté au solide boîtier en aluminium reste accessible (contrairement au moteur-roue plus compliqué à gérer).
Quelques oublis, et une autonomie à définir
Quid de l’endurance ? Sur le court tracé du jour, difficile de juger. Nous avons utilisé 20 % d’énergie sur environ 6-7 kilomètres, avec de nombreuses accélérations et nos 80 kg. On peut donc tabler sur 30-35 km environ, avec la batterie intégrée de 400 Wh (8 cellules Samsung 18600), que l’on trouve dans le tube, sous les pieds. La recharge se fait via un port USB-C à transformateur externe, pour un temps de charge total de 4 heures.
Enfin, signalons que la trottinette ne possède pas de garde-boue. Cet équipement était accessoire sous ce soleil estival en plein octobre, mais Urban Native proposera des bavettes souples lors des prochaines commandes. La béquille n’est pas de série non plus. Il nous restera à juger de ce package total lors d’un vrai test en toutes conditions, où l’on pourra parler autonomie plus en profondeur.
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