Qui est Bellatrix ?
Bellatrix est une jeune pousse marseillaise fondée en janvier 2018 par Pascal Lafourcade et Christophe Sauvan. Elle compte aujourd’hui 15 salariés et un unique vélo électrique à son catalogue, l’iweech. Ce dernier a été lancé en mai 2020 après un test qualité de 8 mois impliquant 70 modèles livrés en 2019.
L’entreprise tricolore s’appuie sur son atelier marseillais pour assembler son produit (cadre, potence, fourche et autres pièces), dont les composants proviennent à 70 % d’Europe et le reste de Taïwan. En octobre 2021, Bellatrix a levé 2,8 millions d’euros pour accélérer son développement commercial et renforcer sa R&D.
Fiche technique
Modèle | Iweech (2021) |
---|---|
Vitesse max | 25 km/h |
Puissance du moteur | 250 watts |
Nombre d’assistances | 1 |
Autonomie annoncée | 190 km |
Temps de recharge annoncé | 210 min |
Batterie amovible | Oui |
Bluetooth | Oui |
GPS | Oui |
Poids | 18,5 kg |
Couleur | Noir, Blanc, Gris |
Phares | Oui |
Feu arrière | Oui |
Prix | 2 495 € |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé à partir d’un modèle prêté par la marque.
Design
Géométrique et compact
L’Iweech n’est pas un vélo électrique comme les autres. Son format se situe en effet à mi-chemin entre un VAE classique de n’importe quelle autre marque et des cycles pliables beaucoup plus petits. Le vélo iweech se place entre tout ce beau monde et épouse un format compact à la fois pratique, intelligent et efficace.
Pratique, car l’iweech se faufile partout avec une facilité déconcertante : dans votre appartement, un ascenseur, à déplacer sur un trottoir au milieu des piétons, au travail, entre les voitures et les autres cyclistes. Il excelle en la matière et dompte l’environnement urbain avec la manière.
Intelligent, car son gabarit ne biaise pas pour autant ses performances ni son autonomie (voir plus bas), grâce à une flopée de capteurs, une bonne dose d’intelligence artificielle et un excellent moteur sur le papier. Efficace, car l’iweech voit juste et répond parfaitement à un besoin spécifique : profiter d’un as urbain (vraiment) peu encombrant.
Sur le plan purement visuel, l’iweech a le mérite d’attirer l’œil avec son cadre anguleux et géométrique fait d’aluminium. Ce n’est peut-être pas la formule esthétique la plus raffinée et épurée que l’on ait vue à 3000 euros, mais elle fait le travail. Sa conception impacte aussi la hauteur de selle, naturellement surélevée pour un utilisateur de 176 centimètres.
L’iweech a d’ailleurs été décliné en une seule et unique taille : le modèle commercialisé cible aussi bien les hommes que les femmes dont la taille oscille entre 160 et 190 centimètres. En dehors de ces mensurations, il est déconseillé de l’acheter. Et pour les plus hésitants, des essais peuvent être réservés sur le site officiel de la marque.
L’entreprise marseillaise a également cherché à contenir le poids du vélo — 18,5 kilos — en intégrant une fourche en carbone. Un matériau plus léger que l’aluminium. Le guidon, lui, n’y a pas droit et se cantonne à de l’alu. Globalement, le VAE jouit d’un bon équilibre grâce à son moteur et sa batterie placés en son centre. L’avant semble un poil plus léger.
Un confort honorable
Sans suspensions ni fourche télescopique, l’iweech aurait pu faire fausse route en matière de confort. Et pourtant, le vélo parvient à tirer son épingle du jeu sans non plus être à la hauteur d’un Reine Bike, dont c’est la spécialité. Mais dans les faits, on a clairement vu pire. Le résultat est même surprenant.
Forcément, les gros nids de poule ne lui font pas de cadeau. Sur les pavés, ça secoue un peu sans être rédhibitoire. Reste que les petites irrégularités de la route arrivent à être suffisamment gommées pour rendre votre trajet largement acceptable, grâce notamment aux pneus Schwalbe Big Apple dotés de jantes de 24 pouces.
Ce type de pneu est considéré comme des « pneus ballon », conçus pour apporter un confort de conduite et amortir les chocs. Leur largeur et leur important volume d’air les caractérisent. Ici, force est de constater que leur efficacité joue un rôle central.
Finalement, une tige de selle suspendue aurait pu être une excellente alternative pour parfaire le confort. La selle à mémoire de forme, elle, remplit très bien son rôle et n’entraîne pas de gêne particulière même après un long trajet. Bonus : les poignées Ergon grip racing GS1 possèdent des ergots très pratiques pour accueillir la paume de votre main. On aime, surtout en position « sportive ».
Un panel d’équipements efficaces
Au premier coup d’œil, l’iweech embarque avec lui le lot d’équipements classique que l’on peut retrouver sur un vélo électrique. À savoir des garde-boue (ici en aluminium), des phares et une sonnette (bien évidemment obligatoire, la sonnette est livrée dans un kit) et une béquille. Sauf que dans les faits, le cycle va bien plus loin.
Pour aller plus loin
Vélo électrique : quels accessoires choisir pour rouler en sécurité ?
La potence du modèle est rotative : ce système exclusif conçu par l’entreprise permet en un clic — via un bouton placé sur la gauche de la potence — de faire pivoter le guidon et d’aligner le tout dans l’axe des roues. C’est extrêmement bien pensé et pratique lorsque vous garez votre vélo dans un couloir ou une allée de votre lieu de travail.
L’iweech va encore plus loin avec ses pédales pliables, que l’on croise généralement sur des vélos électriques pliables. Bref, il cherche avant tout à se faire discret et peu encombrant une fois posé chez vous ou au travail. Tout ça couplé à son format compact, c’est tout bonnement une réussite.
Notre produit du jour continue d’accumuler les bons points avec son phare avant Supernova d’une efficacité redoutable. Cas pratique : je me suis retrouvé, en pleine nuit, sur les quais d’Aubervilliers sans aucun éclairage artificiel. Je fus scotché de l’intensité lumineuse du phare, qui a « illuminé » ma route. En ville, ce sera votre meilleur allié pour vous faire repérer par les autres usagers.
Si l’on devait distribuer un seul et unique mauvais point à l’équipement, ce serait au niveau de la béquille. Si vous avez de grands pieds, votre talon peut avoir tendance à la toucher. Dans mon cas (41,5), cela ne m’est presque jamais arrivé. Pensez tout simplement à ne pas positionner votre pied trop en arrière sur la pédale.
Sinon, c’est un sans faute.
Application et fonctionnalités connectées
Comment utiliser son iweech ?
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Simplicité d’utilisation. Voilà comment l’on pourrait définir l’iweech, qui, même boosté à l’intelligence artificielle, fait simple et efficace. Une fois votre vélo configuré, vous n’avez qu’à appuyer sur l’unique bouton « power » situé sur le tube supérieur du cadre. Et puis c’est tout.
Bien évidemment, si vous souhaitez connaître vos données de conduite, il vous faut au préalable coupler votre vélo à votre téléphone au cours d’une petite configuration très facile. Mais c’est bien tout ce qu’il y a faire.
Si vous laissez votre vélo chez vous ou sur votre lieu de travail, il se mettra automatiquement en veille au bout de quelques secondes. Pour le réveiller, il suffit de le déplacer de quelques mètres, et le tour est joué. Vous pouvez ensuite vous envoler.
L’iweech, malgré son aspect connecté qui peut parfois être contraignant sur certains vélos, va droit au but et ne complique pas les choses. Certes, il faut forcément passer par l’application pour gérer les phares, qui peuvent cependant s’autogérer grâce à la présence d’un capteur de luminosité ambiante. Pour le reste, le cycle ne vous complique pas la tâche.
Une application facile à comprendre
L’application, elle, ne vous perd pas dans un dédale d’options et de sous-options. L’interface principale affiche une carte et la géolocalisation du vélo, dont la précision a été améliorée au cours des dernières années. Elle est d’ailleurs bonne. Un bouton pour la gestion des phares se situe en haut, au centre, lorsqu’un autre est dédié au verrouillage du vélo (voir plus bas).
L’onglet profil vous donne accès à « Mes trajets » : vous aurez alors affaire à votre tableau de bord avec la liste de vos itinéraires (pensez à bien connecter votre vélo et votre smartphone en Bluetooth pour qu’ils soient pris en compte) et à votre kilométrage par année et mois.
Chaque trajet vous indique une série d’informations : nombre de kilomètres parcourus, temps, allure moyenne, calories brûlées et quantité de CO2 économisée. En cliquant sur l’un de vos tracés, un graphique relatif à votre vitesse et la distance parcourue est mis à votre disposition. Pour les amateurs de données, pourquoi pas !
Le vélo n’arbore aucun écran sur son guidon, mais qu’importe ! Cela ne gêne pas l’expérience. Et en réalité, votre smartphone peut faire office d’ordinateur de bord — en le fixant au guidon — avec toutes les informations de conduite affichées en direct. Est-ce vraiment au fond si utile que ça ? Pas si sûr. Le principal, en vélo, étant de se concentrer sur la route et non sur son téléphone.
Quels systèmes de sécurité ?
L’iweech mise sur la sécurité pour rassurer ses utilisateurs. Le vélo est doté d’une puce GPS qui permet de le tracker en cas de vol. Mais avant ça, il faut activer la fonctionnalité grâce à un badge NFC. Sur le vélo, une petite zone située sous le tube principal arbore un logo de connectivité : en passant le badge ici, le système s’active.
Si les voleurs retirent la batterie du vélo, pas de panique : la puce GPS est en mesure de tenir plusieurs jours pour continuer à géolocaliser votre vélo.
Un système d’alarme est également au programme. Là encore, vous avez le choix de l’activer, ou pas, directement depuis l’interface principale de l’application. En l’enclenchant, le vélo va alors se mettre à sonner pendant une seconde en cas de mouvement. Si le voleur persiste, l’alarme reprendra de plus belle pendant une minute cette fois.
Une notification est également envoyée sur votre smartphone dans les 30 secondes qui suivent le déclenchement de l’alarme. Il faut en revanche capter du réseau pour réceptionner l’alerte.
Conduite
Un allié parfait pour la ville
Au risque de se répéter, le format compact de l’iweech fait de lui un vélo électrique idéal pour la ville. Idéal pour toutes les raisons susmentionnées (facile à garer, guidon rotatif), mais aussi idéal pour se faufiler entre les voitures et les autres usagers de la route. Son coté passe-partout est un véritable atout.
Pour les afficionados d’une position de conduite droite, l’iweech n’est pas le candidat parfait. Vous avez ici affaire à une conduite semi-sportive ou votre corps a tendance à basculer vers l’avant, en raison d’une selle relativement haute par rapport au guidon. Pour un utilisateur de 176 centimètres, ce sera le cas.
Une assistance redoutable
L’assistance électrique de l’iweech fait partie de ses gros points forts. La start-up marseillaise a opté pour le moteur Brose T (position centrale) d’un couple de 90 Nm — c’est énorme — et d’une puissance de 250 W, accompagné d’une transmission à courroie en carbone signée Gates. Il respecte bien évidemment les normes européennes de 25 km/h.
Ce moteur a été associé à une seule et unique vitesse et trois capteurs aux fonctions différentes : l’un calcule la force transmise dans les pédales, l’autre mesure les rotations du pédalier et le dernier évalue le degré d’inclinaison des cotes.
Ce système permet ainsi de vous fournir la puissance électrique la plus juste selon vos besoins du moment. Mais ce que l’on sent surtout, ce sont les 90 Nm de couple à l’efficacité redoutable.
Voilà une autre raison pour laquelle l’iweech est un allié parfait pour la ville : son dynamisme et ses reprises. Un coup de pédale appuyé vous propulse avec vigueur, mais de manière douce et harmonieuse. Vous avez l’impression de ne faire qu’un avec le vélo.
Conséquences : doubler un autre cycliste devient un jeu d’enfant. Mieux : ça en devient amusant tant l’assistance électrique performe. L’iweech est un vélo électrique plaisir, avec lequel vous vous amusez. Il n’a rien de monotone. Au contraire : il est distrayant.
Certains et certaines trouveront son assistance peut-être un poil trop exponentielle et irrégulière. Une fois le coup de boost donné, vous aurez peut-être tendance à vous reposer sur vos lauriers tant le VAE fuse vers l’avant. Il faut pourtant garder sa cadence de pédalage, au risque de trop ralentir.
En face, le Cowboy 3 plaide pour une assistance électrique plus linéaire, mais tout aussi succulente.
Globalement, l’entreprise maîtrise son sujet et offre une partition réussie, puisque l’iweech vous donne également l’impression de faire du vélo — bien qu’électrique — avec la résistance suffisante pour vous faire pédaler, a contrario d’un Angell Bike, où l’effet de moulinage gâche l’expérience.
Un Smart control qui peut sauver
Le système smart control, comme son nom l’indique, souhaite contrôler de manière intelligente l’assistance électrique. L’idée est simple : grâce à l’intelligence artificielle, le vélo est en mesure de comprendre, d’assimiler et de reconnaître un trajet quotidien et régulier (domicile-travail, à titre d’exemple).
Si vous emprunter ce même itinéraire avec une batterie presque à plat, alors l’iweech enclenche automatiquement le smart control qui fera appel au moteur à des moments opportuns : les cotes, en l’occurrence. L’idée est de vous épauler jusqu’à l’issue de votre trajet, même avec une faible autonomie restante.
Inutile d’activer le mode smart control (deux clics sur le bouton power, recherche d’une adresse dans l’application) si votre batterie a de quoi voir venir : dans ce cas, le vélo vous apportera autant de puissance qu’à l’accoutumé.
Des freins très rassurants
Du côté des freins, c’est un sans faute : les freins à disque hydrauliques Tektro HDT275 remplissent leur rôle à la perfection. Vous avez ici la pleine maîtrise de votre vélo, aussi bien dans des situations banales qu’urgentes.
Mordants, progressifs et réactifs, les freins de l’iweech combinent parfaitement avec la nervosité du VAE. Ce dernier vous pousse à doubler, accélérer et démarrer sur les chapeaux de roues : un comportement incitatif qui a besoin de freins efficaces. Ça tombe bien, c’est le cas.
La maniabilité au rendez-vous
Son format compact couplé à un poids équilibré lui confère une excellente maniabilité et stabilité une fois lancé. L’iweech se montre agile en ville et au milieu des autres usagers. Franchement, on a peu de reproches à lui faire sur ce point-là.
Autonomie
Autonomie annoncée vs autonomie réelle
L’iweech ne possédant qu’un seul et unique mode d’assistance, l’autonomie annoncée sur le site officiel est censée coller à votre usage du quotidien (et non à un mode Eco, comme c’est souvent le cas) : le constructeur français communique sur un rayon de 90 kilomètres en villes et 190 kilomètres en mode intelligent grâce à une batterie de 497 Wh.
Dans notre cas (63 kilos, 176 cm), et avec une conduite assez agressive où les dépassements et reprises ont été nombreux, la portée relevée a été d’environ 55 kilomètres. C’est donc bien en dessous de la promesse annoncée, mais il y a un « mais ». Ou plutôt deux.
Avec un comportement plus doux et mesuré, l’autonomie de l’iweech devrait aisément grimper à 60 kilomètres. J’ai aussi rarement éteint mon vélo (appui de quelques secondes sur le bouton power), privilégiant le mode veille. Un mode qui entraîne une déperdition d’énergie d’environ 2 % par jour pour alimenter le système (Raspberry Pi, carte contrôleur maison, Wi-Fi, Bluetooth, NFC, GPS, 4G).
En somme, l’iweech est en mesure de tutoyer les 70 kilomètres avec une conduite sobre et la mise en arrêt du vélo la nuit, voire durant votre journée de travail. Si vous le laissez accroché dehors, éteint, le système de tracking continuera de fonctionner s’il est bien activé. En revanche, vous ne recevrez aucune notification en cas de déplacement suspect.
À titre de comparaison, le Cowboy 3 est aujourd’hui vendu 1990 euros avec une endurance de 70 kilomètres. La concurrence est féroce. Nous n’avons pas eu le temps nécessaire pour tester les 190 km promis par le mode intelligent d’iweech. Le bouton power, quant à lui, opte pour la couleur orange lorsque l’autonomie faiblit, puis rouge si elle approche de la fin.
La fin du cycle d’autonomie doit être abordée avec prudence : à 10 % restants, l’assistance électrique disparaît et se réserve pour les feux et le système. C’est un élément d’information à savoir. Sur du plat et sans assistance, les 18,5 kilos du vélo sont raisonnables. Sur des cotes, vos jambes ne vous remercieront pas.
Sachez aussi que le retrait de la batterie amovible n’est pas des plus pratiques : la barre supérieure a tendance à gêner l’extraction de l’accumulateur. Rien de rédhibitoire, en somme, c’est juste une question d’habitude. Le chargeur de 36 V pour 5 A le regonfle à bloc en 3h30 top chrono.
Prix et disponibilité
Le vélo électrique iweech est disponible au prix de 2950 euros, payable en une fois ou en trois fois (983,33 euros) selon vos préférences, en coloris Noir mat, Gris orage anodisé et Blanc nacré. L’entreprise marseillaise garantit un « essai » de 14 jours, à l’issue duquel vous pouvez rendre le vélo en cas d’insatisfaction.
Bellatrix propose également un SAV inclus dans l’offre, avec une intervention dans la journée en cas de problème et un « vélo de courtoisie en cas d’immobilisation supérieure à 7 jours ». Le vélo est également garanti pendant 24 mois, soit deux ans. En cas de pépin technique, 300 réparateurs partenaires sont disponibles.
Le modèle est également disponible à la Fnac.
Pour aller plus loin
Comment entretenir son vélo électrique quand on n’y connaît rien
Selon votre ville, département ou région, des aides à l’achat sont mises à la disposition des utilisateurs. En Île-de-France par exemple, jusqu’à 500 euros de primes sont disponibles.
Certains liens de cet article sont affiliés. On vous explique tout ici.
Mdr ce prix. M D R
A 3000 balles, il a intérêt à être l'un des meilleur !
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