On a testé le casque Cosmo Fusion et son phare connecté Cosmo Ride : pratique et convaincant

 
La marque française Cosmo commercialise des casques pour cyclistes, associés à un éclairage intelligent nommé Ride. Nous avons testé ce dispositif pendant plus d’un mois tant au guidon d’un vélo électrique que d’une trottinette électrique. Voici notre retour d’expérience.
Cosmo Vision
Source : Anthony Wonner – Frandroid

Cosmo est une entreprise française avec un but précis : améliorer votre visibilité et votre sécurité lorsque vous vous déplacez en deux-roues, que ce soit en vélo électrique ou en trottinette électrique. Comment ? En proposant une série d’accessoires mêlant casque, sac, lunette et surtout un éclairage intelligent.

Nous avons pu essayer durant un mois l’association du casque Cosmo Fusion et du phare connecté Cosmo Ride – vendu 159 euros, en tout. Nous vous proposons ici un petit retour d’expérience, visant à mettre en exergue leur utilité, mais aussi leurs avantages et inconvénients. Pour ce test, la version Pure du Cosmo Fusion nous a été fournie.

Cosmo Fusion , un casque ingénieux et confortable

À Paris, un casque bien spécifique a fait sensation auprès des cyclistes : celui de la marque Kask, que l’on croise à chaque coin de piste cyclable. Pourtant, le Cosmo Fusion a clairement des atouts à faire valoir, le tout à un prix similaire, si ce n’est plus abordable puisque fournis avec le phare intelligent Cosmo Ride.

Cosmo Fusion est un casque ingénieux de par son système d’attache aimanté très pratique à utiliser. Deux boucles peuvent ainsi s’attacher et se détacher avec une seule et unique main, et surtout avec simplicité et facilité. C’est, à titre personnel, un mécanisme que j’ai tout particulièrement apprécié lors de mon essai.

Vous n’avez aucun risque à ce que le système se détache pendant un trajet : je n’ai en tout cas jamais vécu cette mésaventure. La coque en polycarbonate – le même matériau utilisé pour le Kask Lifestyle – accueille une mousse démontable et lavable en cas de transpiration pendant l’été.

À ce titre, lors de fortes chaleurs, le Cosmo Fusion a tendance à vous chauffer le crâne, tout particulièrement à la jonction avec votre front et malgré les huit aérations (quatre sur le dessus, deux à l’avant et deux à l’arrière). Un phénomène que j’ai également remarqué sur mon casque Kask. C’est donc assez classique.

Petit ajout ô combien pratique : la visière fumée. Pratique, car elle vous protège de la pluie lors d’intempéries. Portant des lunettes, cela m’évite de recevoir une pléthore de gouttes sur mes binocles, ce qui me garantit une bonne visibilité. En été, cela peut aussi vous protéger des pollens si vous en êtes allergiques.

À l’arrière, une molette rotative permet de serrer ou desserrer le casque. Un système que l’on retrouve sur de nombreux autres modèles et qui s’avère très facile à prendre en main. Plus globalement, le Cosmo Fusion s’est montré vraiment confortable durant l’ensemble de mes trajets. Sur ce point, il n’y a pas grand-chose à lui reprocher.

Si vous le mettez dans un sac à dos par contre, vigilance, car les rayures ne sont jamais très loin.

Une cavité douteuse

Toujours à l’arrière du Cosmo Fusion, une cavité a été conçue pour accueillir le phare intelligent Cosmo Ride. Cette astuce a un avantage visuel : le feu s’immisce à l’intérieur et ne dépasse pas plus que ça du casque. En revanche, aucun système de fixation très rassurant n’a été installé pour.

En effet, il suffit de pousser le Cosmo Ride à l’intérieur… et puis c’est tout. Je suis resté quelque peu dubitatif au départ, par peur que le système se désolidarise à la moindre secousse. Heureusement, l’ensemble a toujours bien tenu lors de mes déplacements.

Cosmo Vision
Source : Anthony Wonner – Frandroid

En revanche, évitez de laisser pendre votre casque affublé du Cosmo Ride à votre guidon, si vous vous déplacez à pied notamment. Le moindre franchissement de trottoir peut arracher le phare intelligent de la cavité et tomber par terre. Cela m’est arrivé à plusieurs reprises. Pensez donc à le retirer avant.

Application et fonctionnalités

Le Cosmo Ride est un éclairage intelligent amovible composé de 96 leds visibles à 400 mètres, selon la marque. Dans les faits, nous n’avons pas vérifié cette distance. Mais ce qui est sûr, c’est que l’éclairage se montre puissant selon le mode utilisé. Pour en profiter, il faut tout d’abord télécharger l’application Cosmo Connected (Android et iOS) et appareiller ses appareils.

Un bouton situé à l’arrière de l’éclairage – l’appui est d’ailleurs trop dur – permet de l’allumer. Même chanson pour le bouton central de la commande déportée. Avant chaque utilisation, il faut penser à bien allumer le feu intelligent. Le système s’éteint en effet automatiquement en cas d’inactivité trop longue, et ce afin d’économiser la batterie – 8h, selon la marque.

L’application Cosmo Connected offre quelques fonctionnalités basiques. Vous pouvez par exemple lancer un trajet et consulter la distance parcourue, le temps effectué et votre kilométrage par semaine, mois et année via un tableau de bord ergonomique.

Contrôler les modes d’éclairage et les clignotants depuis l’interface principale est aussi envisageable. L’onglet Anges Gardiens est quant à lui intéressant, puisqu’il permet d’enregistrer un contact d’urgence qui sera alors alerté par SMS si vous chutez, et ce après 2 minutes. Dans ce cas de figure, le gyromètre active aussi les feux de détresse.

Encore heureux pour moi, je n’ai jamais eu à subir cette mésaventure. J’ai en revanche fait tomber du haut d’un canapé le Cosmo Ride, qui a bien exécuté les feux de détresse. Mon contact d’urgence enregistré – vous pouvez d’ailleurs l’autoriser à suivre vos trajets en temps réel – n’a cependant jamais reçu de SMS, et ce après plusieurs essais.

Un onglet Cosmo Family permettra à l’avenir de retrouver toutes les actualités de la marque, mais cette fonctionnalité n’est pas encore disponible à l’heure d’écrire ces lignes (mi-septembre). Enfin, un dernier onglet « Profil » vous donne accès à vos équipements Cosmo, aux paramètres et à votre tableau de bord.

Finalement, c’est sur la commande déportée que la plupart des actions se concentrent. La flèche de gauche active logiquement le clignotant gauche, et inversement, la flèche de droite s’occupe du clignotant droit. Un nouvel appui permet de l’éteindre. Sinon, le clignotant – de couleur jaune – s’éteint automatiquement au bout de 15 secondes.

Trois modes d’éclairage s’offrent ensuite à vous : un premier appui lance le feu de position (un éclairage continu en rouge) ; un deuxième lance le feu de stop (un clignotement entre une faible et une forte intensité lumineuse) ; et le troisième gère le feu de détresse (un clignotement on/off là aussi très puissant).

Cosmo Vision
Source : Anthony Wonner – Frandroid

Le Cosmo Ride prend tout son sens la nuit : n’importe quel mode permet d’améliorer considérablement sa visibilité auprès des autres usagers (automobiliste, cycliste, etc.), bien que le feu de détresse s’éteint toutes les secondes en raison de son système de clignotement.

De jour, ce phare intelligent se montre peut-être moins utile en raison de la bonne visibilité apportée par le soleil. Mais après tout, cela reste un complément qui est toujours bon à prendre.

À noter que la télécommande déportée a droit à trois sangles en caoutchouc différentes afin de s’adapter au maximum de guidon possible.

Trottinette ou VAE, ça marche pour les deux

En pratique, le Cosmo Ride a-t-il plus d’intérêt sur un mode de transport en particulier plutôt qu’un autre ? Ce système est dans tous les cas avantageux, quel que soit votre véhicule, puisqu’il accroît votre visibilité et donc votre sécurité. Il n’empêche, il m’est apparu plus pertinent de le porter en trottinette électrique plutôt qu’en VAE.

Pourquoi ? Car en trottinette, indiquer sa direction avec son bras est plus dangereux qu’en vélo, où la stabilité est plus optimale de par sa conception. En trottinette, enlever sa main d’une poignée peut entraîner de nombreux tremblements au niveau du guidon – ce n’est pas le cas sur tous les modèles non plus – et rendre la manœuvre délicate.

Cosmo Vision
Source : Anthony Wonner – Frandroid

Sur la Xiaomi Mi Scooter Electric 4 Pro par exemple, utiliser les clignotants du Cosmo Ride m’a permis d’annoncer mes intentions tout en gardant les deux mains sur le guidon. Un vrai plus dans mon cas. Certes, l’emplacement du Cosmo Ride n’était pas optimal, puisqu’il rognait la poignée, mais cela n’avait rien de rédhibitoire non plus.

Notons que certains modèles de trottinettes électriques disposent de clignotants intégrés, comme la Ninebot P65E. Dans ce cas-là, l’intérêt est moindre.

Pour celles et ceux moins à l’aise en vélo, le dispositif a également énormément de sens. Si nous exposons ici une expérience personnelle et relativement subjective, le Cosmo Ride pourrait tout aussi bien vous convenir en trottinette et en vélo, ou bien, au contraire, vous désintéresser si vous vous sentez suffisamment habile.

Cosmo Connected : on aime

Pour conclure, nous pourrions qualifier cette expérience d’agréable et convaincante. Agréable, car le casque en lui-même revêt un côté pratique, ingénieux, confortable et esthétique, malgré une cavité contestable dans laquelle vient se nicher le Cosmo Ride. Il n’empêche, elle ne nous a jamais fait défaut lors de nos trajets.

Convaincante, car le Cosmo Ride s’est montré d’une véritable utilisé à la fois de nuit, mais aussi et surtout en trottinette électrique afin d’indiquer sa direction en toute sérénité, et sans retirer la main du guidon. On pourrait cependant regretter le petit dysfonctionnement lié au contact d’urgence, qui n’a jamais reçu notre SMS.

À vous de juger si un tel dispositif mérite 159 euros de votre poche. Pour la sécurité, après tout, ce n’est jamais de trop.

Pour aller plus loin
Vélo électrique : quels accessoires choisir pour rouler en sécurité ?


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