Test du vélo électrique Vélo Mad Urbain 2 : avoir du style en ville

Vélos électriques • 2022

On continue de découvrir le français Mad. Proposition urbaine de la marque, le Vélo Mad Urbain 2 reprend les qualités du reste de la gamme. Et il le fait dans une version plus détendue, et plus accessible au quotidien. Le tout à partir de 1 990 euros.
Source : Nass M. pour Frandroid
Source : Nass M. pour Frandroid

En bref
Le Vélo Mad Urbain 2

8 /10
Points positifs du Le Vélo Mad Urbain 2
  • Design séduisant et soigné
  • Performances et réactivité
  • Autonomie plus que respectée
  • Freinage sécurisant
  • Tranmission efficace
Points négatifs du Le Vélo Mad Urbain 2
  • Confort perfectible
  • Lisibilité de l'interface
  • Placement de la sonnette
  • Mode "Boost" peu différenciant
  • Pas d'éclairage intégré
 

Le Vélo Mad naît en 2018, à l’initiative des deux entrepreneurs français Guillaume Adriansen et Charles Hurtebize. La marque propose une gamme de vélos électriques simples et efficaces, mettant l’accent sur le rapport qualité/prix. Si la provenance étrangère de pièces telles que le cadre est inévitable, conception et assemblage sont effectués en France.

C’est à la Manufacture Française du Cycle (MFC) que sont réalisés rayonnage, peinture, mais aussi vérifications et tests d’homologation. Acteur majeur du cycle en France, la MFC a produit plus de 450 000 vélos en 2021. Après le Sport+ testé l’année dernière, focus sur le Vélo Mad Urbain 2.

Fiche technique

Modèle Le Vélo Mad Urbain 2
Vitesse max 25 km/h
Puissance du moteur 250 watts
Nombre d’assistances 4
Autonomie annoncée 70 km
Batterie amovible Oui
Bluetooth Non
GPS Non
Écran Oui
Poids 18 kg
Couleur Noir, Blanc
Prix 1990
Fiche produit

Ce test a été réalisé à partir d’un modèle prêté par la marque.

Design

Le Vélo Mad Urbain 2 est, comme son nom l’indique, un modèle conçu pour la ville au quotidien. Mais attention, il ne se contente pas de reprendre les codes esthétiques de l’Urbain premier du nom. L’Urbain 2 bénéficie en effet d’une meilleure intégration de la batterie, ce qui le rend plus discret et globalement plus sophistiqué.

Le cadre semi ouvert (torpille) offre le compromis idéal d’accessibilité et de style. Un vélo agréable à enfourcher, sans pour autant faire l’impasse sur le tube supérieur. Enfin, l’ensemble pèse 18 kg ce qui en fait un compagnon aisément transportable au besoin.

Nass M. pour Frandroid

Côté look, notre modèle blanc en édition spéciale « Tour de France » se distingue par la décoration du tube de selle. On notera également la selle Berthoud, elle aussi marquée « TDF », au lieu de l’habituelle selle Brooks. Une selle au design tout aussi chic et vintage, assortie aux poignées Brooks qui quant à elles restent inchangées. Celles-ci participent à un rendu visuel des plus réussis, sublimé par le raffinement des inserts et embouts en métal. Attention toutefois à l’usure des bandelettes de cuir, encore neuves sur notre modèle, mais qui prendront inévitablement une patine.

Mais ça, les amateurs le savent, c’est toute la beauté du temps qui passe. Du reste, assemblages, soudures, et intégration des différents composants sont des plus sérieux sur ce Vélo Mad Urbain 2. Un modèle tout à fait séduisant donc, et c’est sans compter la belle dotation de série dont dispose le vélo.

Un attirail d’équipements intéressant mais incomplet

Vous l’aurez compris, notre Vélo Mad Urbain 2 est plutôt stylé. Sous son look, il s’agit également d’un vélo bien équipé. La partie cycle réunit des freins à disques avec étriers Shimano, ainsi qu’une transmission Shimano Tiagra 10 vitesses. Des composants éprouvés et tout indiqués pour suivre les ambitions du vélo.

Seulement voilà, l’Urbain 2 n’intègre pas d’éclairage de série, ni à l’avant, ni à l’arrière. Un peu dommage pour un si beau vélo qui tutoie les 2 000 euros. On regrette également le placement de la sonnette, pas des plus accessibles.

Heureusement, ce cycle fournit de série des garde-boue, équipement ô combien essentiel pour vos trajets sur sol mouillé ou au beau milieu d’intempéries. Enfin, une béquille est également de la partie.

Technologies embarquées

Au guidon, nous avons droit à un petit écran LCD situé sur la gauche. Ce mini tableau de bord est facile d’utilisation et permet de naviguer entre les différents modes d’assistance et informations. Son fonctionnement repose sur quatre boutons. Bouton d’alimentation en haut, bouton de navigation à gauche, sélection des modes en bas. Les boutons de sélection permettent également d’activer l’éclairage ou l’aide à la marche.

Les informations affichées sont néanmoins complètes : allure moyenne, kilomètres parcourus, vitesse maximale atteinte, autonomie restante. Cette dernière donnée n’est pas des plus précises, mais donne une estimation de l’énergie disponible. La luminosité est quant à elle suffisante à notre goût, même en plein soleil.

Le module en lui-même est de très bonne facture, mais l’écran reste tout de même un peu petit. Si la vitesse est parfaitement lisible, le reste des informations l’est un peu moins depuis notre position de conduite.

Conduite

Parlons conduite. Au guidon, l’Urbain 2 nous évoque un bon vélo tout ce qu’il y a de plus hollandais. Le cintre Riser (63 cm) est relativement étroit et bien courbé vers le conducteur, facilitant la préhension et la direction. La selle, réglée assez haut dans mon cas, aide à avoir le dos droit tout en conservant une courbure naturelle. Parfait pour regarder loin devant moi, en adoptant une position détendue. Le vélo met vite en confiance et sa prise en main se fait naturellement.

De par son poids raisonnable, le Vélo Mad Urbain 2 est très agile au quotidien. Il est très facile à manier et s’inscrit aisément là où on veut l’emmener. Les jantes Mach1 de 27,5 pouces chaussées de pneus Trekking assurent une liaison au sol plus que correcte. Amateur de vélos tout suspendus, je suis toujours attentif à la souplesse et à l’absorption des chocs. Sans surprise, ce n’est pas tout à fait le point fort de l’Urbain 2. La selle Berthoud Aubisque de notre modèle « TDF », comme une Brooks classique, se fait à notre postérieur au fil des kilomètres.

Source : Nass M. pour Frandroid

Nous savons d’expérience que celle-ci épouse progressivement nos formes pour une assise naturelle au fil du temps. Ici, c’est donc la surface même de la selle, doublée des poignées à bandelettes, qui nuit au confort sur la durée. Comprenez par-là que les pavés parisiens et autres petits trottoirs à chaque entrée/sortie de piste cyclable à allure soutenue se feront ressentir.

De quoi provoquer une gêne sur les trajets de plus de 7-8 km, faute de suspensions. Les pneus de 47 mm de large aident un peu, mais rien de très flagrant. Heureusement, selle et poignées peuvent toujours être remplacées par d’autres modèles selon nos préférences.

Moteur et assistance électrique : en toute modération

Le Vélo Mad Urbain 2 est animé par un moteur situé dans le moyeu arrière. Très compact (suffisamment pour être caché par la cassette !), il affiche 250 W pour 45 Nm de couple. Celui-ci propose 4 modes de conduite Eco, Sport, Turbo, et Boost. Quel que soit le mode choisi, l’assistance intervient dès les premiers cm au démarrage, ce qui nous évite d’avoir à forcer pour lancer le vélo. Les performances sont suffisantes pour nous emmener très rapidement à 25 km/h, tout en gardant le contrôle et sans se faire peur.

À noter que contrairement à de nombreux modèles sur le marché (dont le Sport+ de la même marque), l’Urbain 2 ne provoque pas de sensation d’arrêt brutal de l’assistance une fois les 25 km/h atteints. Le pilotage reste donc fluide et sans frustration, et conserve l’élan donné par le moteur, à condition de ne pas adopter une conduite trop sportive non plus (il n’est pas fait pour).

Côté modes de conduite, je suis principalement resté en mode Turbo pour une assistance optimale. Les modes Eco et Sport suffisent en balade du week-end, et le mode Boost ne semble pas beaucoup plus efficace que le Turbo. En somme, le moteur fait parfaitement ce qu’on lui demande : ni trop ni pas assez, efficace en toute modération.

Source : Nass M. pour Frandroid

Freinage et transmission : c’est validé

Au guidon, leviers de frein et gâchettes de transmission sont très agréables à utiliser. Le freinage est progressif et mordant au besoin, parfait pour les éventuels freinages d’urgence. Les manettes du Shimano Tiagra sont quant à elles très précises et réactives.

Cassette et dérailleur arrière répondent immédiatement et sans à-coups lors des passages à la volée. Il faudra tout de même anticiper les arrêts afin d’éviter tout démarrage capricieux bien sûr. Aucun désagrément à signaler dans la circulation urbaine, entre arrêts et reprises constants.

Autonomie

Pour finir, parlons autonomie. Le Vélo Mad Urbain 2 est alimenté par une batterie de 460 Wh / 36 V / 12,8 Ah (la même que chez Shiftbikes, entre autres). La marque annonce une autonomie moyenne de 70 km, sans en préciser les conditions. Bonne nouvelle, l’Urbain 2 tient ses promesses. J’ai ainsi pu parcourir pas moins de 67 km en utilisant principalement le mode Turbo. Le mode Eco, moins énergivore, devrait donc aisément atteindre les 80 km d’autonomie dans des conditions optimales !

L’Urbain 2 est donc aussi endurant qu’attendu, si ce n’est plus. Habitant en appartement, j’ai pu profiter de la batterie amovible pour des recharges à la maison. Compter environ 3h20 pour une recharge complète à 100 %. En parcourant une distance moyenne de 20 km par jour du lundi au vendredi, il me suffit d’une recharge par semaine. La batterie est verrouillée à clé, et un port de recharge intégré est présent au besoin. Encore plus pratique si vous avez un garage donc.

Prix et disponibilité

Le Vélo Mad Urbain 2 est disponible à partir de 1 990 euros sur le site officiel de la marque. Il est proposé en taille 45 (pour les utilisateurs d’1,62 à 1,75 m) ou 50 (d’1,76 à 1,90 m). Trois coloris disponibles : blanc, noir, ou édition Tour de France. La prime à l’achat pour l’Urbain 2 peut grimper jusqu’à 500 euros pour les franciliens, ramenant le prix à 1 490 euros.

Note finale du test
8 /10
Le Vélo Mad Urbain 2 est un vélo à la conception et au design soignés, tout à fait pertinent et bien placé sur le marché actuel. Tout en bénéficiant d’un assemblage en France, il met l’accent sur la qualité perçue, notamment avec ses équipements Brooks (et Berthoud pour l’édition Tour de France).

Performant au quotidien, il s’équipe de composants de qualité (transmission Shimano Tiagra, pneus WTB Trekking, freins à disques) pour une expérience fiable et sécurisante. L’assistance électrique et l’autonomie sont à l’avenant, avec un moteur de 45 Nm et une autonomie moyenne (et confirmée) de 70 km.

Reste tout de même la question du confort, cruciale et perfectible sur ce vélo aux ambitions urbaines. Absence de suspensions et « raideur » générale ne conviendront pas à tous les utilisateurs, et il faudra peut-être passer par une selle et des poignées plus ergonomiques qu’élégantes, selon vos préférences.

Points positifs du Le Vélo Mad Urbain 2

  • Design séduisant et soigné

  • Performances et réactivité

  • Autonomie plus que respectée

  • Freinage sécurisant

  • Tranmission efficace

Points négatifs du Le Vélo Mad Urbain 2

  • Confort perfectible

  • Lisibilité de l'interface

  • Placement de la sonnette

  • Mode "Boost" peu différenciant

  • Pas d'éclairage intégré

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