La météo influe-t-elle sur notre pratique du vélo ? Une étude clôt les débats

 
Le dernier baromètre de Vélos & Territoires met en exergue un phénomène intéressant, mais loin d’être exceptionnel : notre pratique du vélo a tendance à baisser lorsqu’il pleut, neige ou en cas de basses températures. Mais l’hiver ne l’éradique pas pour autant.
Source : Victoriano Izquierdo via Unsplash

De toute évidence, et cela n’est un secret pour personne, des conditions météorologiques défavorables ne poussent généralement pas à enfourcher son vélo ou vélo électrique pour se rendre au travail, rejoindre un ami ou aller au restaurant. Pour autant, il reste intéressant de corréler cette idée avec des chiffres plus parlants.

C’est exactement ce que fait le dernier baromètre de Vélos & Territoires. L’organisme s’attarde plus globalement sur la fréquentation moyenne du vélo en France, d’une année à une autre d’un côté et par rapport à 2019 de l’autre, considérée comme un référentiel avant la crise sanitaire.

Des conditions favorables

Pour commencer, l’association a remarqué une forte hausse durant les vacances scolaires de la Toussaint comparée à l’an passé : « Les vacances de la Toussaint dopées par une météo exceptionnelle sur la première semaine ont été un très bon cru », peut-on lire. Ici, le soleil et les températures clémentes ont semble-t-il joué un rôle.

Le bulletin poursuit : « La fréquentation y progresse nettement par rapport à la même période de l’an passé : + 27 % de passages sur la première semaine et + 7 % sur la deuxième ». Rappelons au passage que le mois d’octobre a été le plus chaud jamais enregistré en France, avec une température moyenne supérieure de 3,5 degrés à la normale.

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Source : Chloé Pertuis – Frandroid

À l’échelle du mois d’octobre justement, une augmentation de 16 % des passages par rapport à 2021 a aussi été remarquée. Le document continue d’insister sur les effets positifs de la météo sur notre pratique du vélo : « La météo, clémente en cette arrière-saison, impacte positivement la pratique ».

L’un des graphiques s’attarde ensuite sur les baisses de fréquentation liées à la pluie, au froid et à la neige. Quand un phénomène météorologique défavorable pointe le bout de son nez, une chute est généralement observée au niveau de la fréquentation moyenne journalière. Bref, un lien de cause à effet semble se dessiner.

En hiver, les cyclistes sont toujours de sortie

Entre le 1er janvier et le 6 novembre, « la fréquentation cyclable progresse en moyenne de 9 % par rapport à la même période en 2021 et de 34 % par rapport à 2019 », apprend-on également. Vélo & Territoires apporte plusieurs explications à cette tendance :

Depuis le début de l’année, la reprise du travail en présentiel a boosté la fréquentation en semaine, alors que la météo pluvieuse lors des congés d’hiver a impacté négativement la fréquentation en week-end. La fréquentation poursuit sa progression sur l’été. L’automne, aux couleurs de l’été depuis quelques semaines, enregistre de belles hausses, en particulier en octobre.

Si la pratique du vélo a tendance à chuter lors d’intempéries et de températures fraîches, elle ne s’arrête pas pour autant en hiver où les conditions sont globalement moins favorables. Il suffit de jeter un œil au compteur du Boulevard de Sébastopol, piste cyclable la plus fréquentée de France, pour constater que les passages journaliers sont conséquents.

En janvier par exemple, entre 5000 et 10 000 cyclistes ont été recensés sur cette artère, par jour. En février, le cap des 10 000 usagers est plus fréquemment franchi. Certes, il y en a moins qu’en été où le compeur dépasse souvent les 15 000 passages, mais la fraîcheur de l’hiver n’éradique en rien notre volonté de se déplacer en cycle.

Pour aller plus loin
Cette étude montre à quel point la pratique du vélo a explosé en France depuis le Covid


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