Née en 2017, Cowboy est une marque qui s’est rapidement forgée une réputation dans les vélos électriques connectés. En France, la firme belge a percé dans Paris, où l’on croise désormais fréquemment ses modèles.
Aujourd’hui, le vélo électrique est à sa quatrième génération datant de 2022, disponible en deux versions : le cadre haut Cowboy 4 et le cadre bas ST, qui ont au passage officiellement changé de nom. Pas de cinquième génération en 2023, mais le blason d’outre-Quiévrain a concocté une troisième déclinaison. C’est le Cowboy Cruiser, un nom qui vient faire écho au rival Angell Cruiser.
Fiche technique
Modèle | Cowboy Cruiser (2023) |
---|---|
Vitesse max | 25 km/h |
Puissance du moteur | 250 watts |
Autonomie annoncée | 70 km |
Temps de recharge annoncé | 210 min |
Batterie amovible | Oui |
Bluetooth | Non |
GPS | Inconnu |
Écran | Non |
Poids | 19,3 kg |
Largeur | 54 cm |
Couleur | Noir, Violet, Rose, Orange, Beige |
Poids maximal supporté | 140 kg |
Phares | Oui |
Feu arrière | Oui |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé à partir d’un modèle prêté par la marque.
Les nouveautés du Cowboy Cruiser vs les Cowboy 4 et ST
Quelles sont donc les différences entre ce nouveau Cowboy Cruiser et les deux autres versions ? Ce cruiser vient emprunter le cadre haut du désormais « Classic », à barre haute. Mais il lui ajoute une potence relevée qui accueille le guidon long et courbé du ST, ainsi qu’une Selle Royal plus rembourrée.
Bref un mélange des deux pour former un vélo plus confort, tout en gardant le style original du Cowboy à cadre de type diamant. Mais on est loin de la dimension « hollandaise » que cite la marque dans son communiqué, et qui était une demande de ses clients.
Une fois à son guidon, on reste sur une position assez active, loin du dos droit du vrai vélo à l’hollandaise. Il est en réalité une réponse aux grands gabarits, qui n’ont pas envie d’être penchés en avant, façon vélo de route ou comme sur un iWeech. Parfait, mon 1m84 est dans la cible de ce nouveau Cowboy, dont la selle ne peut vraiment descendre bien bas.
Pour le reste, tout est conservé : le cadre héberge toujours la batterie collée au tube de selle. Le poids est peu ou prou similaire, à 19,3 kg, soit 400 grammes de plus. Mais cela est imperceptible en soulevant ce VAE, relativement léger à transporter bien qu’il soit légèrement déséquilibré vers l’arrière – le moteur moteur n’est pas dans le pédalier.
La finition sans aucune soudure apparente est une merveille de design, les amateurs ou passants sont toujours séduits par l’aspect épuré de ce vélo haut de gamme, et sa peinture mate. En revanche, notre coloris noir sur ce test cohabite uniquement avec la couleur Sable, dommage car Cowboy n’a pas prévu de lui proposer les nouveaux coloris Lavande, Figue et Argile du Cowboy Cruiser ST.
Notre œil avisé note également une petite différence de pièces sur le système de freinage, sur le levier au guidon et l’étrier. Bémol, la grande béquille reste en option, option qui était installée sur notre modèle. Cette béquille profite d’une base plate pour une bonne stabilité, mais il faut forcer pour la manipuler. Elle vient par ailleurs souvent heurter la pédale de gauche (attention à la longue, donc). Précisons que la lumière avant n’est toujours pas un véritable phare, le vrai phare étant à installer sur le guidon – il n’est pas relié à la batterie.
Au guidon du nouveau Cowboy Cruiser
Après avoir aussi roulé sur le Classic (anciennement Cowboy 4), nous pouvons vous dire que l’on est clairement mieux posé sur le guidon du Cowboy Cruiser aux poignées ergonomiques. Moins penché, les bras plus écartés, cela s’annonce moins sportif pour tracer dans les rues parisiennes.
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Tant mieux, car on privilégie les longs parcours, parfois sur des chaussées abîmées voire les routes pavées de la capitale. Mais on appréhende davantage pour se faufiler entre les voitures, même s’il n’y a que 3 cm de plus au niveau de la largeur du guidon Le Cruiser est clairement moins agile que le Classic, du fait de la répartition de poids moins équilibrée du corps.
L’autre amélioration notable, c’est la selle bien plus agréable. Dès les premiers mètres, le popotin la remercie, car celle du Cowboy Classic est une planche de bois en comparaison. Là où l’on souffrait après 10 km, on peut ici envisager plus de 20 km sans douleur. Finalement, après un trajet de 43 km autour de Paris, même cette selle affiche aussi ses limites en termes de rembourrage. Dommage, car la position sur ce Cruiser invite aux plus longs parcours.
Pour la mise en route, tout est identique aux autres versions. Le moteur arrière développe 45 Nm de couple, au travers d’une courroie souple en carbone. Là encore, on retrouve une vitesse unique pour ce vélo électrique qui fait fi d’un variateur ou d’un moyeu type Nexus.
Néanmoins, le braquet a été augmenté pour ce Cowboy Cruiser. On sent effectivement une légère variation de la réponse au pédalage, peinant moins au démarrage. La réponse du capteur de couple est vive, un peu trop brusque parfois mais on aime ce « kick » pour devancer les voitures au feu vert et se mettre en sécurité sur les pistes cyclables.
Un système Adaptative Power bien pensé
Même chose pour les relances, et ce de façon naturelle avec le récent système « Adaptative Power ». Car depuis ce mois de mars, ce mode est celui que tout client de Cowboy utilisera, le second mode Eco étant un peu faible lorsque l’on quitte le plat. Ce système conjugue cadence, capteur d’angle et de couple, et vient niveler l’effort dans les montées, ou comme la marque le dit en cas de vent.
En pratique, les montées sont bien gérées, mais si elles sont faibles, car le moteur atteint ses limites sur les pentes prononcées qui demandent un surplus musculaire (typiquement Porte de Versailles ou Bagnolet, sur mon parcours type). L’Adaptative Power est moins sensible en cas de vent, les variations brusques ne sont pas filtrées, mais un changement de direction – et donc de vent de face – est compensé par un petit surplus d’assistance après quelques dizaines de mètres.
Enfin, le braquet semble aussi différent lorsque l’on dépasse les 25-26 km/h de l’assistance électrique. Sur ce vélo, dont la résistance au pédalage est assez forte en musculaire, on est un peu plus souple pour atteindre 30 km/h par exemple. Mais la position du corps invite moins à la conduite sportive : difficile d’atteindre 40 km/h au guidon du Cowboy Cruiser face au Classic plus typé dynamique.
Ajoutons que le confort des roues 27,5 pouces n’évolue pas avec leur largeur de 47 mm comme sur le ST, contre 42 mm sur le Classic. Ils confèrent une bonne filtration des vibrations ou des aspérités de la route, compensant l’absence de suspension sur ce vélo rigide. Même chose pour les freins : c’est très performant, bien que notre exemplaire était neuf et non rodé au départ. Cela manque un tantinet de progressivité, car la roue arrière se bloque régulièrement.
Une superbe connectivité
Le point fort de Cowboy, c’est la connectivité. On ne s’étalera pas dessus, puisque le Cruiser repose sur le même principe que ses deux frères Classic et Cruiser ST. Rappelons rapidement que le vélo ne possède pas d’écran, mais une seule petite jauge de dix voyants pour le niveau de batterie, le dernier clignotant une fois sous les 10 %. Tout passe par l’application, qui de compteur et d’ordinateur de bord, mais à la condition obligatoire de posséder une coque Quad Lock pour le fixer sur le support du guidon. Il faut donc ajouter quelques dizaines d’euros.
L’application est toujours aussi simple à utiliser, même si plus ergonomique sur iOS que sur Android, surtout au niveau des boutons de conduite. Car il faut passer par là si vous souhaitez changer de mode ou désactiver la recharge par induction du téléphone.
Pareil pour la nouveauté de ces dernières semaines, l’intégration de Google Maps n’existe que sur iPhone pour le moment. Nous avons testé et apprécié l’environnement familier, la possibilité de dicter les changements d’adresse pendant la conduite, l’estimation de l’autonomie restante à l’arrivée de destination ou le fait de rentrer son adresse de domicile.
Par contre, la navigation est un peu latente par moment. Il faut parfois plus de 10 secondes pour que le pointeur revienne au bon endroit, et rouler sur les quais de Seine nous a localisés parfois de l’autre côté du fleuve.
On aime cependant le reste des fonctionnalités, et l’intégration du SAV dont l’interface est très intuitive.
Une autonomie correcte et ultra précise
Notre expérience de l’autonomie n’a jamais été aussi précise que sur ce Cowboy Cruiser. Bien qu’il s’adapte à notre type de pédalage, la prédiction d’autonomie est presque au kilomètre près. Après avoir fait 15 km de découverte avec un plein de batterie, l’application indiquait 55 km.
Suite à notre essai, nous avons mesuré une autonomie de 56 km, soit presque au beau milieu de l’estimation officielle de 40 à 80 km d’autonomie. Cela est suffisant même pour 360 Wh de capacité (10 Ah). Notons que la batterie se décharge un peu hors roulage, puisqu’elle a perdu 6 % entre la fin de charge et la prise en main (environ 24 h) du début. C’était un souci rencontré au lancement et que l’on pensait appartenir au passé…
La recharge reste cependant très rapide, avec le chargeur 3 A : 3h30 pour le plein ou 2h30 pour un 10-80 %. Hélas, on ne peut toujours pas la charger directement sur le vélo. Impossible, donc, de contrôler le niveau de charge, ni sur la batterie ni sur l’application.
Bilan et prix du nouveau Cowboy Cruiser 2023
Ce modèle inédit Cruiser partage donc les qualités du modèle d’origine, et l’avantage de confort du ST. On est clairement sur un style identique au Cowboy Classic (ex Cowboy 4), avec une posture confortable grâce au guidon large et ergonomique. La selle plus rembourrée soulage le postérieur et invite aux plus longs trajets, et le braquet assoupli compense le comportement moins dynamique. L’Adaptative Power, gérant les variations de dénivelés et le vent, fonctionne bien, dans la limite du couple de ce vélo à moteur arrière d’un couple 45 Nm.
Au-delà du changement de position, le vélo conserve sa batterie amovible et son autonomie autour de 60 km pour notre utilisation, ainsi que sa recharge rapide. La connectivité, ayant évolué avec des petites évolutions d’interfaces ces derniers temps, propose désormais une navigation Google Maps très intéressante, mais reste pour le moment limitée à iOS.
Le Cowboy 4 Cruiser vient ainsi répondre de manière habile à l’Angell Cruiser, mais surtout au Vanmoof S5 qui possède une géométrie plus confort que le Classic. Bonne nouvelle, le prix de 2 990 euros reste le même pour ce lancement. Mais attention pour les intéressés, c’est indiqué « prix de lancement ». La marque belge a en effet indiqué augmenter ses tarifs cet été. Espérons que cela n’atteigne pas les 3 498 euros du Vanmoof, surtout lorsque l’on se rappelle du prix de lancement du Cowboy 4 à 2 490 euros…
Enfin, la béquille et le porte-bagages arrière sont toujours en option à 99 euros, non dissociables. Quant au délai de livraison, on ignore encore tout. Sachez que cela va aujourd’hui de 10 jours à plus de 2 mois, selon votre configuration.
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