Decathlon : encore un VTT électrique à tout petit prix… et quelques concessions

Stilus E-Big Mountain, Stilus E-Touring, Rockrider E-EXPL 520, Riverside 520E : ces derniers mois, Decathlon n’a clairement pas chômé en matière de vélos électriques, avec une tripotée de nouveaux modèles appartenant aux familles de VTT et VTC, pour tous les goûts et tous les budgets.

Un autre petit venu a récemment fait son apparition sur le catalogue de l’enseigne tricolore : le Rockrider E-ST 100 dans sa version 2023, affublé de l’annotation « Nouveauté ». Forcément, le prix de cette monture interpelle de suite : 999 euros pour un VTTAE semi-rigide – uniquement suspendu à l’avant -, cela peut donner envie.

Pour des usages modestes

Mais comme pour chaque nouveau biclou électrifié, il convient de bien analyser sa fiche technique pour en comprendre les tenants et les aboutissants. Et forcément, à 1000 euros à peine, les concessions sont nombreuses et les composants entrée de gamme sont légion.

Déjà, le Rockrider E-ST 100 n’est pas un VTT électrique taillé pour les franchissements d’obstacles ou l’enduro (la descente). En tant que semi-rigide, il se destine à des randonnées tout-terrain, du dénivelé modéré et des tracés techniquement abordables, explique la marque préférée des Français.

Aussi, la présence d’un capteur de rotation est somme toute normale à ce tarif-là, mais pas des plus idéales. Un capteur de rotation – ou de cadence comme le nomme Decathlon – fonctionne de la manière suivante : l’assistance électrique est envoyée lorsqu’un tour de pédalier est détecté.

Conséquences : un temps de latence est généralement palpable entre le moment où vous commencez à pédaler et le moment où vous recevez une aide électrique. Cela ne favorise pas un comportement naturel ou dynamique, comme nous avons pu le constater dans nos nombreux tests de vélos électriques.

Une autonomie autour de 60 km

A contrario d’un capteur de couple, que l’on retrouve sur des VAE plus onéreux. Le capteur de couple agit différemment : l’assistance électrique est envoyée de manière proportionnelle à la force que vous mettez dans les pédales. La réactivité est de suite au rendez-vous, ce qui garantit aussi un meilleur contrôle de votre engin avec lequel vous avez l’impression de ne faire qu’un.

Doté d’un couple de 42 Nm – ce qui est correct -, le moteur arrière est associé à une batterie de 380 Wh qui vient se fixer sur le tube inférieur du cadre. Cet accumulateur est censé garantir une autonomie de 60 km, mais Decathlon ne précise pas avec quel mode – Eco, Normal ou Boost – cette valeur a été obtenue.

En réalité, les constructeurs ont pour habitude d’indiquer un rayon d’action relatif au mode le plus faible.

Des freins à disque… mécaniques

La marque préférée des Français n’a pas pioché dans les groupes de transmission haut de gamme, puisque vous avez ici affaire à un groupe Microshift – 8 vitesses au total. Il aurait aussi été préférable d’installer des freins à disque hydrauliques, et non mécaniques comme c’est le cas ici. Il s’agit des Tektro TKD68 à un piston.

Les freins à disque hydrauliques ont clairement une meilleure réputation pour assurer des freinages mordants, rassurants et progressifs. À l’avant, la fourche suspendue SUNTOUR XCT 30 offre un généreux débattement de 100 mm pour apporter sa dose de confort et bien amortir les chocs. C’est prometteur sur le papier.

De son côté, le poids oscille entre 21,5 et 21,9 kg selon la taille du modèle (S, M, L et XL). Tous les composants sont garantis 2 ans, voire même à vie pour le cadre.

Des concessions à accepter pour économiser

Vous l’aurez compris : la fiche technique de ce Decathlon Rockrider E-ST 100 est à l’image de son prix. Vous ne vivrez pas la plus incroyable des expériences à son guidon, mais ce modèle permet d’accéder à des VTT électriques semi-rigides à très bas prix, dès lors que les multiples concessions expliquées ici ne vous dérangent pas.