Pourquoi les fameux vélos Swapfiets aux pneus bleus sont en difficulté

Les pneus bleus dans le rouge, envers et contre tout

 
Perdant plus de 30 millions d’euros par an, les vélos néerlandais Swapfiets continuent d’y croire grâce à l’argent de son propriétaire, mais doivent résoudre leurs impayés et réparations.
Swapfiets vélos location
Source : Swapfiets

Vous les avez probablement vus dans les rues de Paris ou encore à l’étranger comme à Amsterdam. Normal, avec leurs pneus avant bleus, les vélos Swapfiets disponibles en location sont populaires.

La firme néerlandaise propose en effet depuis plusieurs années quatre modèles, dont deux vélos électriques. Par contre, vous avez peut-être noté qu’ils ont quitté les rues de Strasbourg, Lyon ou Toulouse. Car malgré les apparences et ses 270 000 abonnés, Swapfiets ne va pas si bien que ça.

Les pneus bleus Swapfiets dans le rouge

Si elle voit son chiffre d’affaires décoller de 37 % (71,1 millions d’euros) selon le média Quote, la marque a publié sa troisième perte nette consécutive selon le dernier rapport financier. Elle a ainsi accusé un déficit de 30,9 millions d’euros l’an dernier, contre 29,3 millions en 2021 et 14 millions en 2020. A-t-on affaire un nouvel acteur néerlandais en route vers la faillite, comme Vanmoof ? Pas si vite.

Car Swapfiets appartient au groupe Pon (Cannondale, Gazelle, Kalkhoff, Cervélo, etc), lui faisant entièrement confiance. Son propriétaire a déjà investi 109 millions d’euros dont 34,5 millions rien que l’an passé, et croit encore aux bénéfices en 2023.

Un objectif peu probable, amenant Swapfiets à stopper son extension et à quitter certains marchés. C’est le cas de l’Italie, ou de certaines villes comme chez nous à l’exception de Paris. L’activité se focalise ainsi sur les Pays-Bas, la Belgique, la France, l’Espagne, l’Allemagne, le Danemark et l’Autriche.

Swapfiets vélos réparation
Source : Swapfiets

En revanche, pour ne pas finir dans le rouge une nouvelle fois et en 2024, Swapfiets devra régler son gros problème : 44 % des vélos sont dégradés entraînant 600 000 réparations, ou conservés par les locataires ne payant plus. Et la concurrence, à Paris via Dance, Red-Will ou Motto, fait rage.


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