Rouler à vélo musculaire ou vélo électrique en ville nécessite de bien connaître les panneaux de signalisation propres aux cyclistes, mais aussi de prendre conscience des quelques règles de bonne conduite à adopter. Il en est de votre sécurité et de celle des autres usagers. Après tout, vous partagez un espace de circulation avec d’autres personnes. Chacun doit être responsable.
En automne et en hiver, il convient également de redoubler sa vigilance pour plusieurs raisons. Frandroid présente ici les principales problématiques auxquelles les cyclistes peuvent avoir affaire durant cette période, et prodigue au passage quelques conseils pour améliorer votre sécurité.
Une visibilité qui faiblit
Ce n’est un secret pour personne : passé le solstice d’été le 21 juin de chaque année, les jours se raccourcissent. Au mois d’octobre, le passage à l’heure d’hiver fait même reculer d’une heure notre horloge. Conséquence : le soir, le soleil se couche d’un coup d’un seul bien plus tôt. Forcément, la visibilité devient plus réduite dès la fin d’après-midi.
Le dimanche 29 octobre 2024 par exemple, notre étoile disparaîtra de l’horizon à 17h38 à Paris. Il continuera de se coucher de plus en plus tôt jusqu’au solstice d’hiver, le 21 décembre. À cette date, l’heure du coucher, à Paris, est même prévue à 16h56, pour une heure de lever à 8h42. Bref, c’est la journée la plus « courte » de l’année.
Si vous êtes adaptes du vélo-taff, les trajets à vélo plongés dans l’obscurité devraient donc être légion en semaine, surtout le soir, et souvent le matin. De « nuit », la visibilité est forcément moindre, malgré la présence de lumières artificielles. Redoubler donc de vigilance en anticipant au maximum et en réduisant votre vitesse.
Surtout, le nombre de cyclistes a tendance à grimper en heure de pointe. Une affluence élevée sur des routes ou des pistes empruntées augmente aussi le risque d’accident. Combiné à un environnement peu lumineux, cela peut faire des étincelles.
Une période plus pluvieuse : attention au sol glissant
De nos jours, le réchauffement climatique tend à rendre nos étés plus secs et moins pluvieux. Durant cette période, les cyclistes s’habituent donc à du bitume desséché et peu glissant. Là encore, le niveau de vigilance doit grimper dès l’automne, puisque les précipitations sont globalement plus courantes – cela dépend aussi des régions.
Il suffit de comparer le bilan météorologique national de Météo France de l’été 2022 et de l’automne 2022 pour s’apercevoir que le niveau de pluviométrie est plus élevé durant l’arrière-saison. Même chanson pour l’hiver qui a chevauché le cru 2022 et 2023.
Avec des journées pluvieuses plus courantes, les routes et pistes cyclables sont forcément plus glissantes lors d’intempéries. Conséquences : votre vélo a généralement moins d’adhérence – surtout les cycles équipés de pneus slick ou d’une bande de roulement slick -, ce qui augmente le risque de chutes.
L’automne est par ailleurs propice à la tombée des feuilles. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la combinaison « sol détrempé » et « feuilles humides » est généralement fatale. Il suffit de freiner sur l’une d’elles pour que votre pneu arrière chasse rapidement et vous emmène dans le décor.
Une plus grande dépense d’énergie
L’automne et l’hiver sont naturellement le théâtre d’une baisse des températures. Et passer le seuil des 17 degrés Celsius, « l’organisme va brûler des calories pour conserver sa chaleur interne, autour des 37° », explique BFM. Le corps dépense donc plus d’énergie, ce qui a tendance à plus nous fatiguer.
Une plus grande fatigue peut amener à une baisse de votre vigilance et de votre attention, notamment à vélo où le niveau de concentration doit être suffisamment élevé pour bien observer vos alentours, anticiper n’importe quelle situation et faire preuve de réactivité en cas de danger imminent.
Là encore, pensez à bien rester focalisé pour renforcer au mieux votre sécurité.
Nos conseils pour améliorer votre sécurité
Face à ces problématiques automnales et hivernales, quelques réflexes de sécurité méritent d’être mis en exergue, tout particulièrement si vous roulez sur un sol humide.
En premier lieu, réduisez votre vitesse moyenne, que ce soit en ligne droite, en descente, avant une intersection ou un virage. L’idée est de réduire les risques de chutes à cause d’une allure trop élevée suivi d’un freinage trop puissant. Après tout, un déplacement à vélo n’est pas une course : inutile de se précipiter.
Pour les propriétaires d’un vélo électrique, évitez d’utiliser le mode d’assistance le plus puissant. C’est le mode le plus dynamique, qui vous emmène le plus rapidement à 25 km/h. Un mode plus modeste a probablement plus de sens pour mieux contrôler votre engin sur une chaussée glissante ou peu rassurante.
Pour aller plus loin
Vélo électrique : quels accessoires choisir pour rouler en sécurité ?
N’hésitez pas à bien gonfler vos pneus afin que leurs sillons puissent facilement évacuer l’eau. Et ce afin d’éviter tout aquaplaning. De nuit, des bons phares – la marque Supernova est excellente – ont bien trop souvent un rôle capital à jouer pour éclairer la route, d’autant plus si vous êtes amené à emprunter des tracés peu éclairés. Pour compléter le tout, des vestes de haute visibilité – comme la RC500 de Decathlon – peuvent être utiles.
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